ONG Stichting Bakens Verzet (Une Autre Voie), 1018 AM Amsterdam, Pays Bas.

 

PROJETS DE DÉVELOPPEMENT LOCAL INTÉGRÉ, ÉCOLOGIQUE, DURABLE, ET AUTOFINANCÉ.

 

 

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VIVONS TOUGAN

Édition 01 : 20  Novembre, 2013.

 

Méthodologie.

 

Raisons de la méthodologie proposée (en particulier en rapport avec l’analyse des problèmes et l’évaluation des options).

 

Le projet met en place dans toute la zone du projet, et pour tous les habitants, un environnement économique coopératif sans intérêts, sans inflation, et sans but de lucre dans le cadre duquel les initiatives particulières et la compétition économique puissent fleurir. Il mobilise directement 20% environs de la population adulte et influence de façon puissante le développement économique du restant 80% de la population. Toutes les structures sociales et économiques et les services mis en place sont créées, gérées et maintenues par les populations, qui en sont en même temps les propriétaires, de façon durable et sans qu’il y ait besoin d’aucune subvention publique suite à leur formation.

 

Ces structures locales économiques et de gestion autogérées sont mises en place au cours d’une série de “capacitation workshops” suivant la méthodologie du sociologue Brésilien Clodomir Santos de Morais. La séquence de réalisation de ces ateliers est critique.

 

Les principes de développement intégré et durable appliqués ici pour la première fois prévoient une séquence prédéterminée d’activités qui offre une garantie optimale aux bailleurs de fonds pour ce qui concerne l’utilisation de leurs fonds. Jusqu´au moment où les structures sociales et administratives de chaque service ne soient en fonction, ne fait-on pas l’installation des structures physiques achetées avec les fonds en monnaie formelle mis à la disposition du projet.

 

On commence avec la formation des structures sociales, soient des clubs d’hygiène (plate-forme pour la participation des femmes), des commissions réservoir ou de développement local, des commissions forage (structure au niveau intermédiaire), et une structure de direction autogérée au niveau du projet. On poursuit avec la formation des structures financières, soient le système local d’ échanges SEL -LETS, soit la structure pour les microcrédits autofinancés sans intérêts. Enfin organise-t-on la formation des structures productives pour la fabrication, dans le cadre des structures financières créées, de beaucoup des produits dont on a besoin pour les services de base comme celui de l’alimentation en eau potable et celui de l’assainissement.

 

On établit d’abord 288 Clubs de Santé basés sur des groupes de 40 familles 266. Ils constituent une plate-forme qui permet aux femmes de s’organiser et de participer en bloc aux réunions à faveur du développement local et de participer en plein droit aux structures mises en place.

 

Cette phase est la plus critique. Sans la participation qualifiée des femmes aux structures et aux décisions, le projet ne pourrait pas réaliser ses buts. Cas échéant, faut-on répéter l’atelier au fin d’assurer la formation effective des 288 Clubs de Santé.

 

Une fois que les Clubs de Hygiène sont en opération, établit-on 288 commissions réservoir autrement nommées commissions locales de développement. Elles sont basées sur les mêmes groupes de 40 familles (266 personnes). Les commissions réservoir comptent de 3 à 7 personnes, dont toutes, ou bien la plupart, sont femmes. Elles constituent le cœur du projet. Les commissions réservoir nomment à leur tour 41 commissions intermédiaires. Celles-ci nomment à leur fois une commission centrale à 41 membres, qui choisit et contrôle une petite direction centrale.

 

Établies les commissions de réservoir, celles intermédiaires et la direction centrale, peut-on procéder à la formation du système local d’échanges qui donnera aux populations les moyens pour effectuer le transfert de tous les biens et les services produits et consumés à l’intérieur de la zone du projet. À ce point s’agit-il d’identifier et d’utiliser des technologies qui permettent la production dans la zone du projet de la plupart des biens et des services nécessaires au développement local avec 100% de valeur ajoutée locale. Tels biens et services peuvent être produits, installés, entretenus, et payés dans le cadre du système local d’échanges en place, sans avoir besoin de monnaie formelle en CFA. Un exemple en est la possibilité de la production, l’installation, la gestion, et l‘entretien du système complet d’assainissement à compostage sec (éco -sanitaire) prévu sans avoir besoin d’un centime de CFA. Les frais de gestion du système local d’échanges sont couverts dans le cadre du système même.

 

Une fois que le système local SEL-LETS soit en place, peut-on faire une distinction entre ce que peut être réalise dans le cadre du système monétaires même et ce qu’on doit “importer” dans la zone du projet. Pour ce qui concerne les services urgents de base tels la fourniture en eau potable, fait-on recours aux fonds fournis des bailleurs de fonds pour le financement des biens et services qui doivent être «importés » et payés en monnaie formelle (Euro). À couverture des autres initiatives établit-on des structures de microcrédit sans intérêts et sans frais en CFA. Ces structures recyclent sans intérêts les contributions mensuelles (montant à Euro 0.60 par personne pendant les premiers 4 ans, de suite Euro 0,75 par personne) versées par les habitants dans leur propre Fonds Coopérative de Développement Local. On génère des crédits sans intérêts nécessaires à l’achat des biens destinés à l’augmentation de la productivité locale et qui ne peuvent pas être produits localement. Les frais de gestion des structures de micro -crédit sont couverts par le système local d’échanges SEL-LETS. Le Fonds Coopératif de Développement Local fonctionnera utilisant des fonds fournis par les populations. Le Fonds est le leur. Elles en sont les propriétaires. Elles seront responsables de sa gestion, au début avec l’apport de la Coopérative responsable du projet.

 

Une fois en place le système de microcrédit et le système local d’échanges peut-on procéder à la formation des unités de production, et notamment des usines pour la production d’articles à base de composites d’anhydrite, tels par exemple des produits nécessaires aux structures de fourniture en eau potable tels les réservoirs, l’aménagement des forages, des récipients. Dès que leur capacité de production ne leur permettra, commenceront-elles la fabrication des systèmes sanitaires et d’autres articles parmi lesquels des foyers à cuisine à rendement élevé, des éléments de construction etc.

 

Au cas où des gisements d’anhydrite soient disponibles dans la Commune de Tougan, la production a lieu sans qu’on ait besoin de monnaie formelle en CFA. Au cas contraire, devrait-on en importer du gisement/dépôt le plus proche. À noter qu’il n’y a pas actuellement de provision au bilan à couverture, le cas échéant, des frais d’achat de l’anhydrite.

 

 Rapport du projet avec des activités antérieures.

 

Il n’y a pas d’action antérieure au cas de ce projet.

 

Les organisations suivantes ont travaillé dans la Commune de Tougan.

 

SNV (Stichting Nederlandse Vrijwilligers) du Pays Bas. [Description brève des activités]

La Fondation Nature et Vie (Burkina Faso) [Description brève des activités]

EAA (CREPA) Eau et Asainissement pour l’Afrique, Burkina Faso. [Description brève des activités]

Le PNGT2 (Deuxième Programme National de Gestion des Terroirs) du Burkina Faso. [Description brève des activités]

 

Il n’y a aucun conflit d’intérêt entre les actions du projet Vivons Tougan et celles apportées des initiatives ci-dessus nommées.

 

Procédures de contrôle interne et d’évaluation.

 

Les concepts de développement intégré appliqués pour la première fois dans ce projet sont différents de ceux traditionnellement adoptés. Ce sont les populations mêmes qui sont responsables de la plupart de l’exécution des activités. Elles sont préparées pour leurs tâches au cours des ateliers Moraisiens. Le travail a lieu dans le cadre des structures sociales et financières locales établies par le projet. Le coordonnateur, seul responsable de la mise en œuvre des activités, et ses consultants donnent leur support et conseils aux populations. Les travaux et les services des habitants exécuteurs sont effectivement payés par les populations dans le cadre du système local d’échanges SEL-LETS établi. Chaque transaction est dûment  enregistrée. Un taux de conversion de Euro 3 par journée de travail de huit heures à été appliqué pour déterminer le montant exprimé en monnaie formelle (Euro) du cofinancement  fourni des populations au projet.

 

Une part des tâches des structures opérationnelles mises en place aux trois niveaux du projet (niveau réservoir, niveau intermédiaire et centre administratif) est de faire des rapports sur leurs réunions et activités. Ces rapports sont mis à la disposition du coordonnateur, et, naturellement de la Coopérative Vivons Tougan responsable du projet.

 

Les rôles du demandeur et du coordonnateur sont très spécifiques. La Coopérative Vivons Tougan est responsable du contrôle systématique permanent sur place de l’opération du coordonnateur et son équipe. Elle joue le rôle de contrôleur, ou du parlement. Le coordonnateur joue le rôle d’exécuteur, ou du gouvernement. Suivant ces concepts, l’exécuteur doit toujours rester tout à fait indépendant de la Coopérative Vivons Tougan pour éviter tout risque de conflit d’intérêts. La Coopérative même, responsable devant les bailleurs de fonds, contrôle de façon continue l’exécution du projet et l’opération du coordonnateur. Ayant proposé et approuvé le projet au début, en gardant toujours le droit d’exprimer son opinion, elle n’intervient pas directement dans l’exécution du projet. Le fonctionnement de contrôle systématique de laCoopérative est à sa fois soumis à l’examen du conseil indépendant de révision des comptes. Le travail du conseil de révision est à sa fois soumis au contrôle d’audit indépendant.

 

La Coopérative Vivons Tougan  dispose pour la réalisation de ses activités de contrôle « parlementaire » continu de nombreuses sources d’information.

 

La plupart des services sociaux, financiers, et productifs mis en place par le projet est physiquement quantifiable. Puisqu’il s’agit de services mis à la disposition de tous les habitants sans exclusion, les vérifications sont faciles à réaliser. Les structures sont concentrées sur un territoire bien délimité. En particulier, les structures en eau potable et pour l’assainissement sont physiquement présentes suivant un patron systématique et connu. Le territoire de la Commune de Tougan est limité et connu. Les activités du projet seront à connaissance directe de la populations entière de la Commune y compris les membres du conseil de la Commune. Pour prendre acte des progressions réalisées suffira-t-il de regarder les structures physiques mies en place et leur utilisation publique.

 

Pour les Clubs d’hygiène, lit-on d’abord les rapports de l’atelier. La Coopérative Vivons Tougan assiste aux travaux de l’atelier. Par la suite dispose-t-elle des rapports sur les activités des Clubs. Elle fait acte de présence physique aux travaux de quelques clubs choisis au hasard. Elle dispose de copies des matériaux préparés pour les cours. Elle peut effectuer des enquêtes auprès les femmes. Idem pour les cours d’hygiène aux écoles.

 

Pour les Commissions Réservoir, cœur battant du projet, la Coopérative dispose des rapports sur l’atelier. Elle assiste aux travaux de l’atelier. Par la suite, reçoit-elle des rapports sur les activités des Commissions. Elle assiste pendant chaque période de trois mois aux travaux de quelques commissions choisies au hasard. Elle dispose des statistiques sur les activités des commissions. Elle inspecte les structures physiques administrées des commissions et s’assure de leur fonctionnement. Elle est libre de faire des enquêtes entre les populations. Idem aux cas des commissions intermédiaires.

 

En particulier, pour ce qui concerne l’alimentation en eau potable saine, inspecte-elle l’exécution physique des travaux selon le programme établi, à partir des forages et leur équipement, les installations photovoltaïques, la présence des gardiens ; les travaux d’installation des tuyaux de refoulement. Elle s’informe sur le progrès réalisé de la construction des unités pour la production des réservoirs, leurs supports et les supports des panneaux, et des dessins et de la préparation des moules pour leur fabrication. Par la suite vérifie-t-elle leur mise en production et leur installation. Elle vérifie la distance des emplacements des réservoirs aux habitations servies. Par la suite, vérifie-t-elle activement la fourniture réelle d’eau potable aux ménages, et les activités de contrôle sur sa qualité.

 

En ce qui concerne les structures pour l’assainissement, inspecte-elle l’exécution physique des travaux de construction des unités de production prévues, et de l’exploitation des gisements de gypse. Par la suite, s’informe-t-elle sur le progrès réalisé avec le dessin et préparation des moules pour  le structures et la fabrication des systèmes et leur installation. Elle disposera de statistiques sur l’installation et le fonctionnement des systèmes. Elle s’informera de leur fonctionnement auprès des ménages choisies au hasard. Elle peut organiser des enquêtes parmi les populations.

 

Pour ce qui concerne le fonctionnement des structures financières locales, la Coopérative réalisera une comparaison entre les activités actuelles avec les statistiques sur la productivité locale avant le commencement du projet. Elle peut enquêter les utilisateurs; faire une liste des activités commencées suite au commencement du projet; étudier les informations et statistiques sur les micro -crédits concédés.

 

Les services de recyclage sont à contrôler par moyens d’observations physiques sur la propreté de l’environnement; des enquêtes auprès des utilisateurs ; des visites aux centres de recyclage etc.

 

Pour l’introduction des foyers à rendement élevé, la production des mini -briquettes pour les foyers, et l’élimination de la fumée a l’intérieur et autour des ménages s’agit-il de faire une vérification de la présence physique des foyers dans les maisons; enquêter les utilisateurs; rendre visite aux structures de production des mini -briquettes; contrôler les comptes des usines ; contrôler physiquement la présence de biomasse dans les champs.

 

Les activités d’afforestation et agro-alimentaires sont facilement à contrôler par moyen de visites périodiques pas annoncées effectuées auprès des banques de semences, des pépinières, et des plantations.

 

Les services à faveur de l’éducation et de santé seront évidents et à la vision directe de tous les habitants. 

 

Niveau d’implication et d’activité d’autres organisations (différents groupes de parties prenantes et de partenaires ou autres) dans le projet.

 

La structure de la participation est :

 

Exécution : populations locales avec le support du coordonnateur du projet assisté d’une petite équipe de spécialistes pendant une période spécifique des activités.

Vérification structurelle permanente de l’exécution : Coopérative Vivons Tougan qui agit en vête de ``parlement``.

Conseil indépendant de révision continue des comptes qui contrôle les activités de la Coopérative Vivons Tougan.

 

Audit final indépendant.

 

Justification du rôle de chaque partenaire.

 

Pas applicable.

 

Équipe proposée pour la mise en œuvre de l’action (par fonction: ne pas inclure ici les noms des personnes individuelles composant l’équipe).

 

Le projet mobilise et donne emplois permanents au 20% environ de la population cible.

 

À titre d’exemple voici quelques emplois permanents (les chiffres sont indicatifs):

 

Structures sociales                                                      272

Structures financières                                                 386

Structures eau et assainissement                              476

Structures recyclage                                                    405

Structures santé                                                           460

Structures éducation                                                 2411                         

Structures agriculture et sécurité alimentaire          973

Structures meunières                                                   144

Structures afforestation et mini-briquettes            3380                

Structures de transport et communications             421

Structures de production                                            533

 

Les suivants apports de la part de professionnels sont prévus :

 

Audit final indépendant. Contrôle les activités du conseil de révision des comptes.

 

Conseil indépendant de révision des comptes. Formation à réaliser. Formation indicative : un ancien directeur du cour des comptes (par exemple) (président) ; le réviseur des comptes de la ONG  (nom); (éventuellement) une personne nommée par l’organisation des ONG en  Burkina Faso; une personne nommée par les ONG de la Région du Boucle de Mouhoun;  un représentant du Ministère du Développement Rural ; un représentant du Ministère des Finances. En principe les membres sont honoraires sauf le président, payé directement des bailleurs de fonds ou d’autres sources de financement externes au projet.

 

Le conseil peut avoir pouvoirs d’investigation, et prendre vision en tout moment des documents du projet.

 

La Coopérative Vivons Tougan, responsable de la rédaction et présentation du projet ; seul responsable devant les bailleurs de fonds et devant le conseil indépendant de révision des comptes et de l’auditeur final. Elle est seule responsable des contrôles et vérifications systématiques sur la réalisation du projet. Elle s’agit d’un rôle de contrôle permanent «parlementaire » exercé sur place. Pour ce travail dispose-t-elle d’un directeur exécutif, d’un économiste – gestionnaire, d’un sociologue, et d’un secrétariat.

 

Coordonnateur ; seul responsable soit  «le gouvernement » de l’exécution pratique du projet. Il répond à la Coopérative Vivons Tougan.

 

Consultant général : responsable devant le coordonnateur de la réalisation des principes nouveaux de développement intégré introduits avec ce projet

 

Spécialiste: Ateliers de capacitation selon les principes du sociologue Brésilien Santos de Morais. (Au cas de disponibilité selon le programme du projet)

 

Spécialiste: Cours de éducation à l’hygiène

 

Spécialiste: Procédés exploitation gisements gypse ; travail en composites gypse ; formes et moules pour produits en gypse ; dessin et construction unités de production articles en gypse

 


La méthodologie et la justification de l’ordre de séquence de la création des structures.

La table complète des matières.

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