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PROJET ELANYO YOTO 10

DÉVELOPPEMENT INTÉGRÉ DURABLE DES CANTONS DE SÉDOMÉ ET GBOTO-VODOUPE DANS LA PRÉFECTURE DE YOTO, RÉGION MARITIME, TOGO

Incorporant l´ éducation à l´hygiène, la fourniture en eau potable, l´assainissement et la protection de l’environnement à travers la formation de structures sociales, financières et productives locales autogérées.

Préparé par l´ ONG Association pour la Promotion des Groupements Agricoles (APGA)
Lomé, Togo


Tél/fax.(228) 222.47.12;
E-mail: apga@togo-imet.com; apga99@yahoo.fr

 

pour accompagner le formulaire de demande de subvention dont à l'appel à propositions ouvert de la
FACILITÉ ACP-UE POUR L’EAU

Référence: EuropeAid/122979/C/ACT/ACP du 9e Fonds européen de développement.

 

En collaboration avec M.Michel Seme Botsoé EDORH ANANOU, Consultant EIE, TOGO, et

 T.E.Manning, Consultant  ONG Stichting Bakens Verzet,  PAYS-BAS

 

Édition 09: 13 Juillet, 2006

Données générales sur le Togo

VOIR CARTES GÉOGRAPHIQUES

1.CONTEXTE GENERAL

1.1 Données Générales

1.1.1 Données Géographiques et physiques

Le Togo est situé en bordure du Golfe de Guinée, sur la côte Sud de l'Afrique Occidentale. Le pays se présente sous forme de bande de terre 160 km dans sa plus grande largeur et de 50km sur le littoral entre le Bénin à l'Est et le Ghana à l'Ouest. Ils s'étirent s'étirant de l'Océan Atlantique au Sahel sur 650km environ. La façade maritime ne dépasse pas 50km.

Le Togo a une superficie de 56.600 km2. Il est traversé par une chaîne de montagnes anciennes dont le point culminant est le mont Agou (986m). Au Sud, la Région du littoral est sablonneuse, alors qu'une zone argileuse se trouve entre 60 à 200m d'altitude.

Le bassin du Mono constitue une zone de plateaux cristallins. Au Nord des monts du Togo, se situent le bassin de la rivière Oti, affluent de la Volta, et la plaine du Nord Ouest, savane sèche qui s'étend jusqu "à la frontière du Burkina Faso.

1.1.2 Climat - Végétation

Le Togo est partagé en deux zones climatiques. Au Sud, le climat est subéquatorial avec :
-Une grande saison sèche de la mi-Novembre a la mi-mars
-Une grande saison de pluie d'Avril à Juillet,
-Une petite saison sèche d'Août à Septembre.
-Une saison de pluie d'octobre à mi-Novembre.

Au Nord, prévaut le climat soudanien, avec une saison de pluie d'Avril à Octobre et une saison sèche de Novembre à Mars.

La saison sèche est accentuée par l'harmattan, vent sec venant du Nord.

Les précipitations varient en fonction du relief et de l'altitude.

VILLE

PLUVIOMETRE

TEMPERATURE (en degrés)

 

 

      Mini                   Maxi

Lomé

0850

       22,8                 30,4

Kpalimé

1650

       21,4                 33,1

Kara

1600

       18,4                 33,2

Mango

1250

       19,1                34,4

1.1.3 Hydrologie

Le réseau hydrographique comprend deux bassins ; celui de l'Oti au Nord des monts du Togo et celui du Mono au Sud. Le littoral comprend un important réseau lagunaire qui va du Ghana au Bénin.

1.1.4 Données historiques

L'histoire ancienne du Togo se confond avec celles des mutations des ethnies migrantes qui lui donnèrent sa réputation de pays-carrefour. Certaines ethnies comme les kabyè et les akposso se seraient installés au Togo entre le VIIème et le XIIème siècle. Au XVIèm siècle, des peuples sont venus de l'Ouest comme les Adja-Ewé tandis que les Ewé d'Atakpamé et de Notsé sont venus de la vallée du Mono. Au XIIème siècle, les peuples venus de l'ouest comme les guin de l'actuel Ghana, les Mina, ou les Tchokossi de l'actuelle Côté d'Ivoire vont fonder au Togo les royaumes qui portent leurs noms. Toutes ces ethnies se retrouvent dans le Togo moderne.

A partir du XVéme siècle, les contacts se multiplient entre les peuples côtiers et les Européens : des navigateurs Portugais Hollandais, Espagnols et des commerçants s'établissent sur les côtes Togolaises. Colonisé par l'Allemagne en 1884, le ¨Togo a été occupé en Août 1914 par les forces Franco-Anglais. En 1922, la Société des Nation confie, sous mandat, la partie orientale du Togo allemand à la France, tandis que la partie occidentale, représentant le tiers du pays, passe sous mandat britannique et sera rattachée au Ghana à la suite du référendum de 1956. Le mandat français est transformé en tutelle et, en août 1956 , le Togo français acquiert son autonomie.

Sylvanus OLYMPIO, au pouvoir depuis 1958, devient chef de l'Etat à l'indépendance du pays proclamée le 27 Avril 1960.

Il est remplacé par Nicolas GRUNITZKY après le coup d'état de Janvier 1963. En Janvier 1967, à la suite de la prise du pouvoir par l'armée, un comité national de réconciliation est instauré. Le lieutenant-colonel Gnassingbé Eyadéma est accédé au pouvoir en Avril 1967. Promu Général en décembre 1967, le président Eyadéma est confirmé par référendum en Janvier 1972. Un régime présidentiel avec un parti unique, le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), est instauré.

1991 voit une ouverture démocratique. Une conférence nationale est organisée du 8 Juillet au 28 août 1991. De nouvelles institutions voient le jour pour diriger une période transitoire. Une nouvelle constitution est adoptées le 27 septembre 1992.

Les premières élections présidentielles pluralistes se sont déroulées le 25 août 1993. Les élections législatives ont eu lieu les 6 et 20 février 1994.

1.1.5 Structures politiques

La République Togolaise est dirigée par un régime de type semi-présidentiel. La souveraineté appartient au peuple qui l'exerce à travers ses députés élus et siégeant à l'Assemblée Nationale, ou directement par voie de référendum. Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la Nation. Il dirige l'administration civile et militaire.

Le Gouvernement est responsable devant l'Assemblée Nationale. L'Assemblée

Nationale est composée de 81 députés élus pour 5 ans au suffrage universel direct. Elle détient le pouvoir législatif. Elle vote les lois. L'initiative des lois appartient concurremment aux députés et au gouvernement.

Le président de la République est le Chef de l'Etat. Il est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Son mandat est renouvelable une seule fois. Il promulgue les lois votées par l'Assemblée Nationale. Il négocie et ratifie les traités internationaux.

Le Président de la République nomme le Premier Ministre au sein de la majorité parlementaire à l'Assemblée Nationale. Le Premier Ministre est le Chef du Gouvernement.

1.1.6 Données administratives.

La décentralisation reconnue par les textes n'est pas encore effective. Les Régions ne constituent pas encore des entités administratives dirigées et administrées par une autorité. (Gouverneur)

Par contre à la tête de chaque préfecture, il y a un préfet représentant l'administration centrale.

A la tête des sous-préfectures, il y a des sous-préfets. Les cantons et les villages sont administrés par des chefs coutumiers.

Le Togo est une République appliquant les règles de la démocratie et du multipartisme. L'Etat est dirigé par trois pouvoirs.

Un pouvoir exécutif ayant à sa tête un président de la République élu au suffrage universel, pour une période de 5 ans et un Premier Ministre désigné par le Président responsable devant le parlement.

- Un pouvoir législatif composé d'une chambre de députés composée de 81 membres

- Un pouvoir judiciaire indépendant.

Le Gouvernement de la 4ème République formé en Juillet 2002 comprend 21 ministres.

Sur le plan administratif le Togo est divisé en 5 Régions 30 Préfectures, 4 Sous-préfectures, 209 cantons et 5575 villages.

1.1.7 Peuplement

1.1.7.1 Ethnies et Cultures

Le Togo compte une quarantaine d'ethnies réparties en 6 groupes :

-groupe Adja-Ewé: 44%
-groupe Kabyè-Tem : 26,7%
-groupe Paragourma-Akan: 16%
-groupe Akposso-Akébou : 4%
-groupe Ana-Ifè: 3,3%
-autres: 3,37%

Plus de 40 langues sont couramment parlées au Togo. En plus du Français, langue officielle du pays, le Togo a retenu l'Ewe et le Kabyè pour langues nationales

1.1.7.2 Religion et croyances

Sur le plan religieux, le Togo compte 59% d'animistes, 29% de chrétiens et 12% de musulmans. Une bonne cohabitation existe entre ces différentes croyances qui peuvent se rencontrer dans les mêmes villages et les mêmes familles.

1.1.7.3 Démographie

Le Togo compte environ de nos jours 5.140.000 hts dont 52% de femmes et 48% d'hommes. La densité moyenne est de 75 hts au km2 ; le taux d'accroissement annuel est de 3,1%.
Les moins de 15 ans représentent 50% des habitants, tandis que les plus de 60 ans ne représentent que 2%. La médiane des âges situe à 17 ans.

Le milieu rural abrite 74 % des habitants, le milieu urbain 26%

Le taux de natalité est 45 ,5%o.

Le nombres d'enfants par femme est de 6,6.

L'espérance de vie à la naissance est de 55 ans soit 56 ans pour les femmes et 54 ans pour les hommes.

La population est donc caractérisée par :
- la rapidité de sa croissance : elle double tous les 21 ans ;
-sa jeunesse relative : 50% de moins ont moins de 15 ans ;
-sa tendance à l'urbanisation : la population urbaine augmente de 4,4% chaque année contre 2,4% pour les populations rurales ;
-sa répartition inégale à travers les Régions avec un exode de poussée constante vers Lomé et les Chefs lieux de Régions. La densité de la population dans la Région Maritime est de 126 hts au km2 contre 21 hts au km2 dans la région Centrale.

1.1.7.5 Alphabétisation/Scolarisation

Le taux d'alphabétisation en 1993/94 était de 24% avec une forte disparité entre les hommes (32,5%) et les femmes (14,2%). Il est très variable selon les Régions.

Le taux de scolarisation est de 61,2% pour l'ensemble du pays ; mais il est très variable selon le sexe (72,9% pour les garçons et 39,9% pour les filles) de même qu 'entre les différentes régions du pays (73,6% dans la Région Maritime contre 29,71% dans la Région des Savanes)

Les filles ne représentent que 25,71% des effectifs des élèves des collèges et seulement 15% au niveau du BAC.

1.2 Cadre macro-économique

Le Togo fait partie des pays les moins avancés. Il subit depuis quelques années une crise économique aiguë caractérisée par une faiblesse de la croissance notamment des secteurs agricole et industriel, une diminution des exportations et une croissance démographique élevées.

Les troubles socio-politiques que le pays a connus ces dernières années ont eu une répercussion catastrophique sur l'économie qui s'est arrêtée brusquement de même que l'aide extérieure.

Le produit National Brut était estimé en 1992 à 120 200 F CFA soit 240 USD, avec une progression de 3,1% durant les dix années précédentes.

Aussi le rapport du PNUD sur l'Indice de développement Humain place le Togo au 140ème rang sur 170 pays.

Il faut cependant noter que l'amélioration du climat socio-politique, l'application des mesures d'ajustement structurel rigoureuses, ainsi que la reprise de certaines exploitations telles que le coton et le café, ont eu un impact positif sur certains agrégats macro-économiques ; de même que dans une certaine mesure la dévaluation du FCFA

Cependant, les répercussions de ces mesures sur les secteurs sociaux (santé éducation emploi) ne sont pas toujours favorables.

1.2.1 Bases de l'économie Togolaise

Le Togo est un pays à économie ouverte.

1.2.1.1 L'Agriculture

Les exploitations reposent essentiellement sur la production de cacao, de coton, de café.
La production de céréales et tubercules est suffisante pour la consommation nationale.

1.2.1.2 Les phosphates

Le phosphate Togolais occupe le dixième rang mondiale pour sa qualité. L'exportation de ce minerai rapporte la plus grande devise pour le pays

1.2.1.3 Le commerce régional

Le Port Autonome de Lomé approvisionne une grande partie du Mali, du Niger et du Burkina Faso.

Des facteurs cumulés tels que la chute du cours du dollar, la chute des cours des produits de base ont contraint la pays à s'endetter.

Un premier programme d'ajustement structurel a été lancé en 1987 avec l'appui du FMI et de la Banque Mondiale.

1.2.2 Faiblesses de l'Economie Togolaise.

L'Economie Togolaise reste largement déficitaire. Les importations de biens et services dépassent largement l'exploitation. Le Taux de couverture des exportations par les importations est plus moins égal à 50%. Et les dépenses sont toujours supérieures aux revenus. Il y a donc un déficit permanent de la Balance des paiements.

1.2.2.1 L'épargne publique est insuffisante. Et elle est toujours en régression : 3,7% du budget de 1990. De 30 à 40% de ce budget paye les salaires.

1.2.2.2 Pour le secteur privé, la tendance est à la thésaurisation et l'épargne est souvent immobilisée surtout dans le secteur rural.

1.2.2.3 Déséquilibre entre les différents secteurs.
Le secteur primaire est prédominant et occupe 68% de la population active, alors qu'il ne contribue que pour 25% au PIB

Le secteur secondaire utilise 10% de la population active et contribue pour 25% au PIB

Le secteur tertiaire emploie 25% de la population active et détient 50% des richesses du pyas.

1.2.2.4 Fragilité de l'Economie

Faible diversification de la production
Fluctuation des recettes d'exploitation
Etroitesse du marché
Faible revenu des habitants
Le chômage atteignant 53% de la population (80% de la Jeunesse)

1.2.2.5 Faible capacité de gestion de l'économie

Aussi bien au niveau du secteur public que du secteur privé.

Déficience de la planification de l'Administration.

Faible compétitivité de l'économie

1.2.2.6 Effets du PROGRAMME D'AJUSTEMENT STRUCTUREL -  PAS

Les restructurations budgétaires et les réformes ont touché défavorablement les secteurs sociaux (santé, éducation, emploi). Le PIB a reculé de 9% en 1992 par rapport à 1991 et de 12% en 1993 par rapport à 1992. Le revenu individuel de la population a diminué de 25 à 30%.

1.2.2.7 Effets de la dévaluation

Les effets ont été catastrophiques sur la consommation sociale notamment sur les couches à revenu moyen et sur les pauvres qui consomment les produits importés.

Les prix des médicament ont augmenté de 24 à 29%. Les prix des livres ont doublé. Les tarifs de transport ont augmenté de 20 à 50% à Lomé et de 12% à l'intérieur du pays.

Cependant la dévaluation a eu un effet favorable pour les agriculteurs car les exportations de coton, cacao et café sont redevenues plus compétitives au niveau des marchés extérieurs.

1.2.2.8 Quelques indicateurs macro-économiques

INDICATEURS

VALEUR

Population

4 138 0000 habitants

Accroissement

3,1%

PNB

779 millions de dollars

PNB/habitant

234 dollars

PIB

1,3 milliard de dollars

PIB/habitant

390 dollars

Dépense pour la santé par habitant

2 444 FCFA

2. SITUATION SANITAIRE

2.1 Les problèmes de santé

DOMAINES

INDICATEURS

VALEURS

POPULATION

Nombre d'habitants

4 140 000

 

Population de 0 à 14 ans

50%

 

Population de plus de 65 ans

2,5%

 

Densité au km2

69hts

 

Taux de croissance annuelle

3,1%

 

Répartition hommes/femmes

48,7% 51,3%

 

Répartition urbains /ruraux

25,2%/74,8%

 

Espérance de vie HommesFemmes

54 ans/56 ans

 

Médiane des âges

17 ans

 

Taux brut de natalité

44,6%

 

Taux de fertilité

6,1 enfants par femme

INDICATEURS DE SANTE

Taux de mortalité

12,3 %o

 

Taux de mortalité infantile

86%o

 

Taux de mortalité des moins de 5 ans

137%o

 

Taux de mortalité maternelle

450 pour 100 000

 

Nombre de Médecins par habitants

1/11.320

 

Nombre d'Infirmiers par habitants

1/2003

PEV

Couverture vaccinale (ECV)

57,61

 

Couverture de la Rougeole

71,29%

 

Couverture de DTCP3

62,78%

 

BCG

72,07%

SIDA

Nombre de séropositifs

200 000

 

Séroprévalence chez la population en générale

5,03%

 

Séroprévalence chez les donneurs de sang

2 à 12%

 

Séropositivité chez les porteurs de MST

14,14%

 

Séropositivité chez les femmes enceintes

5109

 

Nombre cumulé de cas au 30 mars 1995

46%

 

Couverture de soins prénatales

95%

 

Accouchement assistés

46%

SMI/PF

Couverture ce consultations post natales

56%

 

Prévalence contraceptive

9%

 

Couverture de services PF

35%

NUTRITION

Malnutrition modérée chez les moins de 3 ans

46%

 

Faible poids à la naissance

24%

 

Prévalence avitaminose A et

Région de la Kara et de

 

déficit en iode

54 à 60% dans les préfectures Amou,

 

 

Wawa, Binah, tchamba et Doufelgou

 

Prévalence du goitre endémique

22%

 

Prévalence de l'anémie chez les femmes enceintes

46%

 

Anémie chez la femme en âge de procréer

42%

EAU ET ASSAINISSEMENT

Population ayant accès à l'eau potable

59%

 

Population ayant accès à l'assainissement

57,55%

Sources : Situation des Enfants dans la monde - 1994

2.1.2 Pathodologies dominantes

Les principales causes de morbidité en 1993 sont :

AFFECTIONS

< 1 an

1-4 ans

5-49 ans

Paludisme

64 306

118 841

378 192

Traumatismes

9 001

19 609

123 399

Maladies diarrhéiques

23 023

30 921

39 264

I.R.A

23 979

28 115

55 284

Infections des yeux et des oreilles

6 667

9369

34718

Et Parasitoses

5803

21 413

70 054


3.D'AUTRES APPERCUS GENERAUX

3.1 ALIMENTATION

Les 2 plus grands marchés internationaux du pays (marchéS d'Anié et de Vogan) très fréquentés par des marchands étrangers des pays voisins limitrophes. Ces marchés fournissent les produits vivriers du maïs, du manioc et de l'haricot, aliments de base pour la Région Maritime ; l'igname, le maïs, la banane, le pois d'angol, le fonio pour la Région des Plateaux. Le riz local cultivé ne suffit guère à la consommation. L'importation ajoute au déficit.

Des greniers artisanaux en matériaux de fortune sont construits selon leur taille pour stocker toute la production que peut attaquer les insectes et les rongeurs dans certains bases des cultures. Aussi, faut il compter les incendies fréquentes et saisonnières ou annuelles provoquées par des feux de brousses qui ravagent toutes les batteries réserves des villages sinistrés.

Les récoltes proviennent de vastes champs,(130 hectares) de famille de 5 à 20 personnes que de braves cultivateurs des concessions travaillent eux mêmes ou confient à des métayers (exploitants en cas de plus grandes surfaces) ; ces derniers sont payés en espèces et natures(TROC) après les saisons sans compter leur entretien pendant les travaux ; quand l'homme est artisan ou ouvrier, la responsabilité du champ est confiée à la femme de foyer supervisée par son mari à qui elle doit les comptes.

Il n'est pas rare de compter des femmes chefs, cultivatrices de 1er ordres gagner des prix de foires préfectorales organisées avec leurs collègues en champs collectifs. De nos jours, où la population a doublé, le problème de terre cultivable se pose en surface et en rendement, autant que celui d'héritage, de titre de propriété agro-foncier.

Des produits chimiques engrains sont utilisés partout pour aider à ce rendement ; la conservation des récoltes est encouragée en vases métalliques, plastiques là où les moyens le permettent.

Souvent des herbicides sont employés pour faciliter les cultures. Malgré tout les efforts, la malnutrition sévit dans la population sous toutes ses formes : la malnutrition protéino-énergétique, la malnutrition chronique, aiguë ou émaciation, l'insuffisance pondérale, et la déficience chronique en énergie. Les carences en micro nutriments sont autant à relever

La sécurité alimentaire est précaire par rupture de stock et le prix de la denrée des fois triplée, pénalise même le cultivateur et sa famille qui ont trop vendu en basse saison sans se prémunir, pour acheter des biens d'équipement dont on pouvait se passer.

3.2 SITUATION DANS LE SECTEUR EAU

Une enquête sur l'Evalution de la situation de l'Eau et de l'Assainissement au Togo effectuée en 1998 a montré que :
- 45,21% d'usagers s'approvisionnent en eau à partir des rivières, marigots, (eau de surface).
- 31,45% boivent l'eau des puits (eau souterraine)
- 22,51% utilisent des bornes fontaines (nappe pérenne).

En effet dans les zones urbaines, 50 litres d'eau/jour/personne, l'approvisionnement se fait aux bornes fontaines, aux puits 54,94% et aux branchements particuliers 32,20%. En milieu rural, 30litre d'eau/personne/jour les eaux de surfaces (rivières, marigots) demeurent la source potentielle utilisée 53,88% suivie des puits 37,18% et des forages 27,66%.

Aussi faut- il noter que l'eau de la même source est utilisée pour tous les besoins (eau de boisson, lessive, cuisine, abreuvage de bêtes etc..). Le tableau ci dessous signale le taux d'accès à l'eau potable selon le milieu et la région.

EAU POTABLE MILIEU REGION TOTALPAYS
Urbain    Rurale   Maritime   Plateaux   Centrale   Kara   Savanes
82,22     46,12     *67,0      *30,13      72,54     64,66    55,57
NB : Le taux de la Région Maritime est influencé par les investissements importants dans les installations d'eau de la Capitale Lomé.

La Région des Plateaux couvrait un taux de 30,13% d'accès à l'eau potable, 20,00 % dans les formations Sanitaires et 80,52% dans les établissements d'enseignement contre respectivement 67,00% , 33,39% et 77,77% pour la Région Maritime.

Les deux Régions constituent selon les sources statistiques sanitaires les épicentres des foyers de choléra (3ème district sanitaire de la Commune de Lomé), district de l'Ogou (Commune d'Atakpamé) d'où naissent des épisodes saisonnières. 10% de causes de mortalité infantiles sont imputables aux maladies diarrhéiques.

Et la dracunculose, la schistosomiase reprennent du terrain en concurrence avec le paludisme, 1ere cause de consultation des centres de Santé.

La corvée d'eau est la tâche réservée aux femmes et aux enfants à longueur de journée souvent sur 2 à 5 km dans les villages. En ville, où les bornes fontaines publiques sont payantes à 20frcs le seau de 15 litres, le tarif n'est guère accessible aux familles pauvres qui recourent aux sources naturelles contaminées, là où elles excitent.

Le stockage habituel de l'eau séjourne dans des jarres sans couvercles (grandes poteries de 30 à 50 litres). Souvent mal entretenue, l'eau de ces jarres est renouvelée deux à trois fois par semaine selon la taille familiale de 5 à 10 personnes. En zone de pénurie, certaines familles possèdent leurs citernes de capacités. L'eau de la pluie est récoltée des toits tôlés ; l'utilisation est rationnée pour les voisins contre un payement jusqu'à la prochaine pluie.

L'usage de l'eau chaude dans les ménages est courante pour les bains des enfants, des nouveaux nés et des personnes âgées. Cela nécessite l'achat de fagots de bois de valeur unitaire 100 frcs, si la famille dépense 2000 frcs par mois pour le besoin. En ville l'approvisionnement au 4 sacs de charbon de 4500 frcs l'un (soit 18000 f cfa) facilite cette chauffe d'eau et la préparation des repas.

3.3 LA CUISINE

Au Togo la cuisine souvent en plein air est une tâche réservée aux femmes. Ce devoir de préparer au moins deux repas par jour, à défaut de trois, utilise des fourneaux traditionnels composés de trois mottes de pierres, bien disposées (enterrées) recevant les fagots de bois.

Autant l'artisanat a développé une poterie à trois dômes pour palier au besoin. Il est de mode aujourd'hui en ville d'utiliser le foyer amélioré,(assoudokpo) fabriqué en matériaux importés (fer au plomb) 3500 frcs l'unité de fourneau, lequel marche avec le charbon naturel pour diminuer la dépense de combustible. La cuisine au gaz naturel et/ou à l'électricité très coûteuse n'est que le luxe pour certaines capacités, fait son chemin pour rentrer dans les mœurs. Il faut prévoir une dépense mensuelle moyenne de restauration de 30.000f cfa en ville.

Au village l'accommodation exige au moins 12.000 f cfa si les denrées vivrières sont disponibles pour ce besoin

3.4 ECLAIRAGE

Deux barrages hydro électriques Kpimé et Nangbéto renforcent les centres thermo électriques des villes de la Région du projet. La communauté électrique du Bénin fournit un complément de puissance électrique au Togo par le barrage d'Akossombo du Ghana ; cependant, le prix du kilowatt heure demeure l'un les plus élevé de l'Ouest Afrique.

Au village et dans les fermes de campagne, le pétrole lampant répond à ces besoins la nuit. L'habitude traditionnelle du lampion à mèche sur assiette et à l'huile de palme disparaît peu à peu. Le litre de pétrole est déjà à 280 frcs en ville et à 350frcs aux villages les plus reculés. Le dépense mensuelle nécessite 1400frcs soit 4litres/mois. Les villages organisés en comité de développement où on se retrouve les soirs pour des réunions ou des cours d'alphabétisation (si les journées sont aux travaux champêtres), nécessitent un éclairage de masse.

Le branchement particulier (abonnement à Togo-Electricité ) en ville coûte les yeux de la tête avec la consommation mensuelle variant de 5600 à 12 000frcs en moyenne pour une famille de 5 personnes où la lumière éclaire souvent 6heures/nuit.

3.5 TRANSPORT et LOGISTIQUE

La voirie n'est normalement praticable que par les véhicules et engins à 2 roues ; ces derniers deviennent de plus en plus nombreux si les prix du transport en commun du kilomètre qui ne cesse d'augmenter (hausses saisonnières du prix des carburant), tourne au tour de 15frcs/km parcouru.

Il n'est pas étonnant de voir des files indiennes de commerçants sur leurs motocyclettes ou à vélo à bagages pour se rendre aux marchés ou revenant du champ sur des distances de 5 à 20 km. Le prix du transport a augmenté de 20 à 50 % à Lomé et de 12% dans les autres centres.

La traction animale pour le transport n'est pas de mode au Togo sauf pour les fermiers possédant des paires de bœufs comme pratiquants de la culture attelée en vulgarisation.

En ville, il excite les différents modes de transports urbains ; le phénomène de moto-taxi (Zémidjan) devient remarquable et croissant. Les taxi-véhicules deviennent de plus en plus chers. Aussi les 1ers sont moins assurés pour la sécurité et pourtant plus rapides pour le porte à porte ; les seconds causent autant des menaces pour l'environnement par leur décharge de gaz et fumées constituant des dangers pour la santé urbaine car, 80% des taxis véhicules proviennent de nos jours des parcs Automobiles prohibés d'Europe.

L'organisation à coût étudié du transport Urbain /Rural et public serait une solution pour une amélioration de cette situation.

3.6 EDUCATION à l'HYGIENE

Les notions élémentaire d'hygiène ne sont pas enseignées ni à la maison, et rarement à l'école, moins encore aux femmes qui n'ont pas droit à s'instruire selon certains milieux Cependant, chaque propriétaire tient à sa propreté de domicile comme bon lui semble et il n'est pas surprenant de voir divaguer les animaux domestiques dans les cours sans enclos. Dans les villages aux centres de santé et où quelques actions de projet sont entrepris, des initiatives d'hygiène socio sanitaires et de planning familial sont enseignées

3.7 SITUATION DANS LE SOUS SECTEUR DE l'ASSAINISSEMENT

Quatre types de latrines sont utilisées :
Fosses sèches :45%
VIP:6%
Fosses septiques 23%
Fosses étanches 26%
avec un taux d'accès de la population en milieu urbain de 69,14% contre 27,05% en milieu rurale pour un ensemble de 37,17% pour le pays.
L'évacuation des eaux usées domestiques constitue un problème d'assainissement : 10,41% en milieu urbain 01,28% en milieu rurale pour 03,18% pour l'ensemble du pays. C'est traduire que les eaux de douches, les eaux usées ménagères avec les urines sont répandues dans la nature. Notons qu'en ville les puisards mal construits élèvent des moustiques et autres vecteurs des maladies.

Cette déficience des mesures adéquates d'assainissement conduit à un mode de transmission à partir des excréta des maladies diarrhéiques dont le choléra et les parasitoses intestinales.

La toilette manuelle et le lavage anal conviennent aux mœurs musulmanes des régions Centrale, Kara et Savanes qui seront la zone du projet à la phase de relance. Il faut environ 200.000frcs CFA pour construire une latrine VIP à double fosse pour une famille concessionnaire de 20 personnes en moyenne. La VIP est culturellement déjà acceptée en zone rurale. 991.698 F cfa sont nécessaires pour la construction d'une VIP à 3 cabines pour un centre de Santé (avec la participation de la communauté)

3.8 GESTION DES DECHETS ORDURES

L'enquête nationale présente d'un côté selon le milieu et la région les taux faibles suivants de collecte des ordures.
Milieu Urbain 16,53%
Milieu rural 3,90%
Région : * Maritime 11,40% * Plateaux 07,60% Centrale 06,37% Kara 02,20% Savanes 02,61%. Ensemble du pays 06,39% * et de l'autre : 6,39% disposant des poubelles protégées quand 2% seulement pratiquent un service de collecte des ordures.

En zones urbaines tout comme en zones rurales, la nature emmagasine les dépôts sauvages d'ordures où il faut nombrer des paquets plastiques d'excréta humains, animaux, faute de services de collecte organisés. Il n'existe au Togo de nos jours aucune usine de traitement ; l'incinération, l'enfouissement, le dépotoir autorisé et la nature sont les modes de dispositions.
Il s'organise timidement dans certaines Villes et Centres semi urbains, quelques circuits de collectes par des GIE /ONG, des circuits limités et embryonnaires. L'enlèvement par famille qui varie de 1000frcs à 2000frcs / mois est difficilement honoré.
Dans la Commune de Lomé où l'enlèvement des ordures était confié à la Société Togolaise d'Enlèvement des Ordures Ménagères et Assainissement, l'Etat subventionnait l'organisation à 500 million contre 450 million de francs de la Commune pour 450.000m3/mois. Dans les autres villes, les ordures s'accumulent le long des voies, sur les rives de cours d'eau, dans les dépressions des ancien sites de carrières. Au village les ordures sont jetés pêle-mêle à l'orée des bois en allant aux champs.
Aucun tri ne s'effectue à la pré collecte. Tout se dépose dans une poubelle pour ceux qui la pratiquent, et dans les dépotoirs clandestins qui sont des lieux très fréquentés des animaux domestiques et des enfants. La gestion des ordures d'hôpitaux (déchets biomédicaux) posent un problème de santé.

3.9 LA MAISON

La maison est souvent appelée la concession dans la zone du projet. Une concession comprend plusieurs maisons appartenant à plusieurs pères de familles. Chaque famille vit dans sa case. La case souvent rectangulaire ou carrée n'excède pas 80m2, comprenant une chambre principale pour le chef de famille et pour la première épouse ; deux autres chambres souvent sont réservées aux autres femmes avec leurs enfants. Il faut noter la pièce salon de la famille. A l'âge adulte, les grands enfants peuvent construire provisoirement dans la concession. Une case est généralement de12 à 15m2 (3/4m ou 3/5m). La terre de barre ou banco en argile pétrie sert de matériau principal pour cette construction traitée avec art par des ouvriers traditionnels locaux. La main d'œuvre est un geste communautaire ; le bois, la paille généralement utilisés sont des matériaux du milieu. La finition est faite par un badigeonnage en goudron à l'extérieur pour éviter l'humidité permanente des pluies, et à l'intérieur, par le badigeonnage à la chaux éteinte colorée d'ocre de différentes couleurs. Sous les tropiques et au Togo le chauffage saisonnier n'est pas de mode.

4 DEPOT DE CHEAP GYPSUM ou ANHYDRIDE. MINERAI D'EXPLOITATION

Il a été signalé la présence de dépôt de GYPSE dans la zone du projet : La préfecture de Tabligbo où le Ciment Togolais est exploité sera la base d'installation de l'entreprise des techniques de Beosite ; cela facilitera la production sur place des matériaux et matériels à fabriquer pour l'utilisation de première nécessité du projet.

Les procédures d'autorisation, d'exploitation, et de commercialisation intra et extra zone du projet seront à négocier avec les ministères de tutelles (commerce et mine ).


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Liste dessins et graphiques.
Cartes géographiques de la zone du projet.
Liste des abréviations utilisées.