STICHTING BAKENS VERZET, 1018 AM
AMSTERDAM
Directeur
T.E.(Terry) Manning
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The Netherlands
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Préparé pour l'ONG Nouveaux Horizons pour Yoto Nord-Est par :
et
Édition 04: 24 Novembre 2005
1.1.1 Données Géographiques et physiques
Le Togo est situé en bordure du Golfe de Guinée, sur
la côte Sud de l'Afrique Occidentale. Le pays se présente sous forme de bande
de terre 160 km dans sa plus grande largeur et de 50km sur le littoral entre le
Bénin à l'Est et le Ghana à l'Ouest. Ils s'étirent s'étirant de l'Océan
Atlantique au Sahel sur 650km environ. La façade maritime ne dépasse pas 50km.
Le Togo a une superficie de 56.600 km2. Il est
traversé par une chaîne de montagnes anciennes dont le point culminant est le
mont Agou (986m). Au Sud, la Région du littoral est sablonneuse, alors qu'une
zone argileuse se trouve entre 60 à 200m d'altitude.
Le bassin du Mono constitue une zone de plateaux
cristallins. Au Nord des monts du Togo, se situent le bassin de la rivière Oti,
affluent de la Volta, et la plaine du Nord Ouest, savane sèche qui s'étend
jusqu "à la frontière du Burkina Faso.
1.1.2 Climat - Végétation
Le Togo est partagé en deux zones climatiques. Au
Sud, le climat est subéquatorial avec :
-Une grande saison sèche de la mi-Novembre a la mi-mars
-Une grande saison de pluie d'Avril à Juillet,
-Une petite saison sèche d'Août à Septembre.
-Une saison de pluie d'octobre à mi-Novembre.
Au Nord, prévaut le climat soudanien, avec une
saison de pluie d'Avril à Octobre et une saison sèche de Novembre à Mars.
La saison sèche est accentuée par l'harmattan, vent
sec venant du Nord.
Les
précipitations varient en fonction du relief et de l'altitude.
VILLE |
PLUVIOMETRE |
TEMPERATURE (en degrés) |
|
|
Mini
Maxi |
Lomé |
0850 |
22,8
30,4 |
Kpalimé |
1650 |
21,4
33,1 |
Kara |
1600 |
18,4
33,2 |
Mango |
1250 |
19,1
34,4 |
1.1.3
Hydrologie
Le
réseau hydrographique comprend deux bassins ; celui de l'Oti au Nord des monts
du Togo et celui du Mono au Sud. Le littoral comprend un important réseau lagunaire
qui va du Ghana au Bénin.
1.1.4 Données historiques
L'histoire ancienne du Togo se confond avec celles
des mutations des ethnies migrantes qui lui donnèrent sa réputation de
pays-carrefour. Certaines ethnies comme les kabyè et les akposso se seraient
installés au Togo entre le VIIème et le XIIème siècle. Au XVIèm siècle, des
peuples sont venus de l'Ouest comme les Adja-Ewé tandis que les Ewé d'Atakpamé
et de Notsé sont venus de la vallée du Mono. Au XIIème siècle, les peuples
venus de l'ouest comme les guin de l'actuel Ghana, les Mina, ou les Tchokossi
de l'actuelle Côté d'Ivoire vont fonder au Togo les royaumes qui portent leurs
noms. Toutes ces ethnies se retrouvent dans le Togo moderne.
A partir du XVéme siècle, les contacts se
multiplient entre les peuples côtiers et les Européens : des navigateurs
Portugais Hollandais, Espagnols et des commerçants s'établissent sur les côtes
Togolaises. Colonisé par l'Allemagne en 1884, le ¨Togo a été occupé en Août 1914
par les forces Franco-Anglais. En 1922, la Société des Nation confie, sous
mandat, la partie orientale du Togo allemand à la France, tandis que la partie
occidentale, représentant le tiers du pays, passe sous mandat britannique et
sera rattachée au Ghana à la suite du référendum de 1956. Le mandat français
est transformé en tutelle et, en août 1956 , le Togo français acquiert son
autonomie.
Sylvanus OLYMPIO, au pouvoir depuis 1958, devient
chef de l'Etat à l'indépendance du pays proclamée le 27 Avril 1960.
Il est remplacé par Nicolas GRUNITZKY après le coup
d'état de Janvier 1963. En Janvier 1967, à la suite de la prise du pouvoir par
l'armée, un comité national de réconciliation est instauré. Le
lieutenant-colonel Gnassingbé Eyadéma est accédé au pouvoir en Avril 1967. Promu Général en décembre 1967, le président Eyadéma est confirmé par
référendum en Janvier 1972. Un régime présidentiel avec un parti unique, le Rassemblement du Peuple
Togolais (RPT), est instauré.
1991 voit une ouverture démocratique. Une conférence
nationale est organisée du 8 Juillet au 28 août 1991. De nouvelles institutions
voient le jour pour diriger une période transitoire. Une nouvelle constitution
est adoptées le 27 septembre 1992.
Les premières élections présidentielles pluralistes
se sont déroulées le 25 août 1993. Les élections législatives ont eu lieu les 6
et 20 février 1994.
1.1.5 Structures politiques
La République Togolaise est dirigée par un régime de
type semi-présidentiel. La souveraineté appartient au peuple qui l'exerce à
travers ses députés élus et siégeant à l'Assemblée Nationale, ou directement
par voie de référendum. Le Gouvernement détermine et conduit la politique de la
Nation. Il dirige l'administration civile et militaire.
Le Gouvernement est responsable devant l'Assemblée
Nationale. L'Assemblée
Nationale est composée de 81 députés élus pour 5 ans
au suffrage universel direct. Elle détient le pouvoir législatif. Elle vote les
lois. L'initiative des lois appartient concurremment aux députés et au
gouvernement.
Le président de la République est le Chef de l'Etat.
Il est élu pour cinq ans au suffrage universel direct. Son mandat est
renouvelable une seule fois. Il promulgue les lois votées par l'Assemblée
Nationale. Il négocie et ratifie les traités internationaux.
Le Président de la République nomme le Premier
Ministre au sein de la majorité parlementaire à l'Assemblée Nationale. Le
Premier Ministre est le Chef du Gouvernement.
1.1.6 Données administratives.
La décentralisation reconnue par les textes n'est
pas encore effective. Les Régions ne constituent pas encore des entités
administratives dirigées et administrées par une autorité. (Gouverneur)
Par contre à la tête de chaque préfecture, il y a un
préfet représentant l'administration centrale.
A la tête des sous-préfectures, il y a des
sous-préfets. Les cantons et les villages sont administrés par des chefs
coutumiers.
Le Togo est une République appliquant les règles de
la démocratie et du multipartisme. L'Etat est dirigé par trois pouvoirs.
Un pouvoir exécutif ayant à sa tête un président de
la République élu au suffrage universel, pour une période de 5 ans et un
Premier Ministre désigné par le Président responsable devant le parlement.
- Un pouvoir législatif composé d'une chambre de
députés composée de 81 membres
- Un pouvoir judiciaire indépendant.
Le Gouvernement de la 4ème République formé en
Juillet 2002 comprend 21 ministres.
Sur le plan administratif le Togo est divisé en 5
Régions 30 Préfectures, 4 Sous-préfectures, 209 cantons et 5575 villages.
1.1.7 Peuplement
1.1.7.1 Ethnies et Cultures
Le Togo compte une quarantaine d'ethnies réparties
en 6 groupes :
-groupe Adja-Ewé: 44%
-groupe Kabyè-Tem : 26,7%
-groupe Paragourma-Akan: 16%
-groupe Akposso-Akébou : 4%
-groupe Ana-Ifè: 3,3%
-autres: 3,37%
Plus de 40 langues sont couramment parlées au Togo.
En plus du Français, langue officielle du pays, le Togo a retenu l'Ewe et le
Kabyè pour langues nationales
1.1.7.2 Religion et croyances
Sur le plan religieux, le Togo compte 59%
d'animistes, 29% de chrétiens et 12% de musulmans. Une bonne cohabitation
existe entre ces différentes croyances qui peuvent se rencontrer dans les mêmes
villages et les mêmes familles.
1.1.7.3 Démographie
Le Togo compte environ de nos jours 5.140.000 hts
dont 52% de femmes et 48% d'hommes. La densité moyenne est de 75 hts au km2 ;
le taux d'accroissement annuel est de 3,1%.
Les moins de 15 ans représentent 50% des habitants, tandis que les plus de 60
ans ne représentent que 2%. La médiane des âges situe à 17 ans.
Le milieu rural abrite 74 % des habitants, le milieu
urbain 26%
Le taux
de natalité est 45 ,5%o.
Le nombres d'enfants par femme est de 6,6.
L'espérance de vie à la naissance est de 55 ans soit
56 ans pour les femmes et 54 ans pour les hommes.
La population est donc caractérisée par :
- la rapidité de sa croissance : elle double tous les 21 ans ;
-sa jeunesse relative : 50% de moins ont moins de 15 ans ;
-sa tendance à l'urbanisation : la population urbaine augmente de 4,4% chaque
année contre 2,4% pour les populations rurales ;
-sa répartition inégale à travers les Régions avec un exode de poussée
constante vers Lomé et les Chefs lieux de Régions. La densité de la population
dans la Région Maritime est de 126 hts au km2 contre 21 hts au km2 dans la
région Centrale.
1.1.7.5 Alphabétisation/Scolarisation
Le taux d'alphabétisation en 1993/94 était de 24%
avec une forte disparité entre les hommes (32,5%) et les femmes (14,2%). Il est
très variable selon les Régions.
Le taux de scolarisation est de 61,2% pour
l'ensemble du pays ; mais il est très variable selon le sexe (72,9% pour les
garçons et 39,9% pour les filles) de même qu 'entre les différentes régions du
pays (73,6% dans la Région Maritime contre 29,71% dans la Région des Savanes)
Les filles ne représentent que 25,71% des effectifs
des élèves des collèges et seulement 15% au niveau du BAC.
Le Togo fait partie des pays les moins avancés. Il
subit depuis quelques années une crise économique aiguë caractérisée par une
faiblesse de la croissance notamment des secteurs agricole et industriel, une
diminution des exportations et une croissance démographique élevées.
Les troubles socio-politiques que le pays a connus ces
dernières années ont eu une répercussion catastrophique sur l'économie qui
s'est arrêtée brusquement de même que l'aide extérieure.
Le produit National Brut était estimé en 1992 à 120
200 F CFA soit 240 USD, avec une progression de 3,1% durant les dix années
précédentes.
Aussi le rapport du PNUD sur l'Indice de
développement Humain place le Togo au 140ème rang sur 170 pays.
Il faut cependant noter que l'amélioration du climat
socio-politique, l'application des mesures d'ajustement structurel rigoureuses,
ainsi que la reprise de certaines exploitations telles que le coton et le café,
ont eu un impact positif sur certains agrégats macro-économiques ; de même que
dans une certaine mesure la dévaluation du FCFA
Cependant, les répercussions de ces mesures sur les
secteurs sociaux (santé éducation emploi) ne sont pas toujours favorables.
1.2.1 Bases de l'économie Togolaise
Le Togo est un pays à économie ouverte.
1.2.1.1 L'Agriculture
Les exploitations reposent essentiellement sur la
production de cacao, de coton, de café.
La production de céréales et tubercules est suffisante pour la consommation
nationale.
1.2.1.2 Les phosphates
Le phosphate Togolais occupe le dixième rang
mondiale pour sa qualité. L'exportation de ce minerai rapporte la plus grande devise
pour le pays
1.2.1.3 Le commerce régional
Le Port Autonome de Lomé approvisionne une grande
partie du Mali, du Niger et du Burkina Faso.
Des facteurs cumulés tels que la chute du cours du
dollar, la chute des cours des produits de base ont contraint la pays à
s'endetter.
Un premier programme d'ajustement structurel a été
lancé en 1987 avec l'appui du FMI et de la Banque Mondiale.
1.2.2 Faiblesses de l'Economie Togolaise.
L'Economie Togolaise reste largement déficitaire.
Les importations de biens et services dépassent largement l'exploitation. Le
Taux de couverture des exportations par les importations est plus moins égal à
50%. Et les dépenses sont toujours supérieures aux revenus. Il y a donc un
déficit permanent de la Balance des paiements.
1.2.2.1 L'épargne publique est insuffisante. Et elle est toujours en régression : 3,7% du budget de 1990. De 30 à 40% de ce budget
paye les salaires.
1.2.2.2 Pour le secteur privé, la tendance est à la
thésaurisation et l'épargne est souvent immobilisée surtout dans le secteur
rural.
1.2.2.3 Déséquilibre entre les différents secteurs.
Le secteur primaire est prédominant et occupe 68% de la population active,
alors qu'il ne contribue que pour 25% au PIB
Le secteur secondaire utilise 10% de la population
active et contribue pour 25% au PIB
Le
secteur tertiaire emploie 25% de la population active et détient 50% des
richesses du pyas.
1.2.2.4
Fragilité de l'Economie
Faible diversification de la production
Fluctuation des recettes d'exploitation
Etroitesse du marché
Faible revenu des habitants
Le chômage atteignant 53% de la population (80% de la Jeunesse)
1.2.2.5
Faible capacité de gestion de l'économie
Aussi
bien au niveau du secteur public que du secteur privé.
Déficience de la planification de l'Administration.
Faible compétitivité de l'économie
1.2.2.6 Effets du PROGRAMME D'AJUSTEMENT STRUCTUREL
- PAS
Les restructurations budgétaires et les réformes ont
touché défavorablement les secteurs sociaux (santé, éducation, emploi). Le PIB a reculé de 9% en 1992 par rapport à 1991 et de 12% en 1993 par
rapport à 1992. Le revenu individuel de la population a diminué de 25 à 30%.
1.2.2.7
Effets de la dévaluation
Les effets ont été catastrophiques sur la
consommation sociale notamment sur les couches à revenu moyen et sur les
pauvres qui consomment les produits importés.
Les
prix des médicament ont augmenté de 24 à 29%. Les prix des livres ont doublé. Les tarifs de transport ont augmenté de 20 à 50% à Lomé et de 12% à
l'intérieur du pays.
Cependant la dévaluation a eu un effet favorable
pour les agriculteurs car les exportations de coton, cacao et café sont
redevenues plus compétitives au niveau des marchés extérieurs.
1.2.2.8 Quelques indicateurs macro-économiques
INDICATEURS |
VALEUR |
Population |
4 138 0000 habitants |
Accroissement |
3,1% |
PNB |
779 millions de dollars |
PNB/habitant |
234 dollars |
PIB |
1,3 milliard de dollars |
PIB/habitant |
390 dollars |
Dépense pour la santé par habitant |
2 444 FCFA |
DOMAINES |
INDICATEURS |
VALEURS |
POPULATION |
Nombre d'habitants |
4 140 000 |
|
Population de 0 à 14 ans |
50% |
|
Population de plus de
65 ans |
2,5% |
|
Densité au km2 |
69hts |
|
Taux de croissance annuelle |
3,1% |
|
Répartition hommes/femmes |
48,7% 51,3% |
|
Répartition urbains /ruraux |
25,2%/74,8% |
|
Espérance de vie HommesFemmes |
54 ans/56 ans |
|
Médiane des âges |
17 ans |
|
Taux brut de natalité |
44,6% |
|
Taux de fertilité |
6,1 enfants par femme |
INDICATEURS DE SANTE |
Taux de mortalité |
12,3 %o |
|
Taux de mortalité
infantile |
86%o |
|
Taux de mortalité des
moins de 5 ans |
137%o |
|
Taux de mortalité
maternelle |
450 pour 100 000 |
|
Nombre de Médecins par habitants |
1/11.320 |
|
Nombre d'Infirmiers par habitants |
1/2003 |
PEV |
Couverture vaccinale (ECV) |
57,61 |
|
Couverture de la
Rougeole |
71,29% |
|
Couverture de DTCP3 |
62,78% |
|
BCG |
72,07% |
SIDA |
Nombre de séropositifs |
200 000 |
|
Séroprévalence chez la population en générale |
5,03% |
|
Séroprévalence chez les donneurs de sang |
2 à 12% |
|
Séropositivité chez les porteurs de MST |
14,14% |
|
Séropositivité chez les femmes enceintes |
5109 |
|
Nombre cumulé de cas
au 30 mars 1995 |
46% |
|
Couverture de soins prénatales |
95% |
|
Accouchement assistés |
46% |
SMI/PF |
Couverture ce consultations post natales |
56% |
|
Prévalence contraceptive |
9% |
|
Couverture de services PF |
35% |
NUTRITION |
Malnutrition modérée chez les moins de 3 ans |
46% |
|
Faible poids à la naissance |
24% |
|
Prévalence avitaminose A et |
Région de la Kara et
de |
|
déficit en iode |
54 à 60% dans les préfectures Amou, |
|
|
Wawa, Binah, tchamba et Doufelgou |
|
Prévalence du goitre endémique |
22% |
|
Prévalence de l'anémie
chez les femmes enceintes |
46% |
|
Anémie chez la femme
en âge de procréer |
42% |
EAU ET ASSAINISSEMENT |
Population ayant accès à l'eau potable |
59% |
|
Population ayant accès à l'assainissement |
57,55% |
Sources : Situation des Enfants dans la monde - 1994
2.1.2 Pathodologies dominantes
Les principales causes de morbidité en 1993 sont :
AFFECTIONS |
< 1 an |
1-4 ans |
5-49 ans |
Paludisme |
64 306 |
118 841 |
378 192 |
Traumatismes |
9 001 |
19 609 |
123 399 |
Maladies diarrhéiques |
23 023 |
30 921 |
39 264 |
I.R.A |
23 979 |
28 115 |
55 284 |
Infections des yeux et des oreilles |
6 667 |
9369 |
34718 |
Et Parasitoses |
5803 |
21 413 |
70 054 |
Les 2 plus grands marchés internationaux du pays
(marchéS d'Anié et de Vogan) très fréquentés par des marchands étrangers des
pays voisins limitrophes. Ces marchés fournissent les produits vivriers du
maïs, du manioc et de l'haricot, aliments de base pour la Région Maritime ;
l'igname, le maïs, la banane, le pois d'angol, le fonio pour la Région des
Plateaux. Le riz local cultivé ne suffit guère à la consommation. L'importation
ajoute au déficit.
Des greniers artisanaux en matériaux de fortune sont
construits selon leur taille pour stocker toute la production que peut attaquer
les insectes et les rongeurs dans certains bases des cultures. Aussi, faut il
compter les incendies fréquentes et saisonnières ou annuelles provoquées par
des feux de brousses qui ravagent toutes les batteries réserves des villages
sinistrés.
Les récoltes proviennent de vastes champs,(130
hectares) de famille de 5 à 20 personnes que de braves cultivateurs des
concessions travaillent eux mêmes ou confient à des métayers (exploitants en
cas de plus grandes surfaces) ; ces derniers sont payés en espèces et
natures(TROC) après les saisons sans compter leur entretien pendant les travaux
; quand l'homme est artisan ou ouvrier, la responsabilité du champ est confiée
à la femme de foyer supervisée par son mari à qui elle doit les comptes.
Il n'est pas rare de compter des femmes chefs,
cultivatrices de 1er ordres gagner des prix de foires préfectorales organisées
avec leurs collègues en champs collectifs. De nos jours, où la population a
doublé, le problème de terre cultivable se pose en surface et en rendement,
autant que celui d'héritage, de titre de propriété agro-foncier.
Des produits chimiques engrains sont utilisés
partout pour aider à ce rendement ; la conservation des récoltes est encouragée
en vases métalliques, plastiques là où les moyens le permettent.
Souvent des herbicides sont employés pour faciliter
les cultures. Malgré tout les efforts, la malnutrition sévit dans la population
sous toutes ses formes : la malnutrition protéino-énergétique, la malnutrition
chronique, aiguë ou émaciation, l'insuffisance pondérale, et la déficience
chronique en énergie. Les carences en micro nutriments sont autant à relever
La sécurité alimentaire est précaire par rupture de
stock et le prix de la denrée des fois triplée, pénalise même le cultivateur et
sa famille qui ont trop vendu en basse saison sans se prémunir, pour acheter
des biens d'équipement dont on pouvait se passer.
Une enquête sur
l'Evalution de la situation de l'Eau et de l'Assainissement au Togo effectuée
en 1998 a montré que :
- 45,21% d'usagers s'approvisionnent en eau à partir des rivières, marigots,
(eau de surface).
- 31,45%
boivent l'eau des puits (eau souterraine)
- 22,51% utilisent des bornes fontaines (nappe pérenne).
En effet dans les zones urbaines, 50 litres
d'eau/jour/personne, l'approvisionnement se fait aux bornes fontaines, aux
puits 54,94% et aux branchements particuliers 32,20%. En milieu rural, 30litre
d'eau/personne/jour les eaux de surfaces (rivières, marigots) demeurent la
source potentielle utilisée 53,88% suivie des puits 37,18% et des forages
27,66%.
Aussi faut- il noter que l'eau de la même source est
utilisée pour tous les besoins (eau de boisson, lessive, cuisine, abreuvage de
bêtes etc..). Le tableau ci dessous signale le taux d'accès à l'eau potable
selon le milieu et la région.
EAU POTABLE MILIEU REGION TOTALPAYS
Urbain Rurale Maritime
Plateaux Centrale Kara Savanes
82,22 46,12
*67,0 *30,13
72,54 64,66 55,57
NB : Le taux de la Région Maritime est influencé par les investissements
importants dans les installations d'eau de la Capitale Lomé.
La Région des Plateaux couvrait un taux de 30,13%
d'accès à l'eau potable, 20,00 % dans les formations Sanitaires et 80,52% dans
les établissements d'enseignement contre respectivement 67,00% , 33,39% et
77,77% pour la Région Maritime.
Les deux Régions constituent selon les sources
statistiques sanitaires les épicentres des foyers de choléra (3ème district
sanitaire de la Commune de Lomé), district de l'Ogou (Commune d'Atakpamé) d'où
naissent des épisodes saisonnières. 10% de causes de mortalité infantiles sont
imputables aux maladies diarrhéiques.
Et la dracunculose, la schistosomiase reprennent du
terrain en concurrence avec le paludisme, 1ere cause de consultation des
centres de Santé.
La corvée d'eau est la tâche réservée aux femmes et
aux enfants à longueur de journée souvent sur 2 à 5 km dans les villages. En
ville, où les bornes fontaines publiques sont payantes à 20frcs le seau de 15
litres, le tarif n'est guère accessible aux familles pauvres qui recourent aux
sources naturelles contaminées, là où elles excitent.
Le stockage habituel de l'eau séjourne dans des
jarres sans couvercles (grandes poteries de 30 à 50 litres). Souvent mal
entretenue, l'eau de ces jarres est renouvelée deux à trois fois par semaine
selon la taille familiale de 5 à 10 personnes. En zone de pénurie, certaines
familles possèdent leurs citernes de capacités. L'eau de la pluie est récoltée
des toits tôlés ; l'utilisation est rationnée pour les voisins contre un
payement jusqu'à la prochaine pluie.
L'usage de l'eau chaude dans les ménages est
courante pour les bains des enfants, des nouveaux nés et des personnes âgées.
Cela nécessite l'achat de fagots de bois de valeur unitaire 100 frcs, si la
famille dépense 2000 frcs par mois pour le besoin. En ville l'approvisionnement
au 4 sacs de charbon de 4500 frcs l'un (soit 18000 f cfa) facilite cette
chauffe d'eau et la préparation des repas.
Au Togo la cuisine souvent en plein air est une
tâche réservée aux femmes. Ce devoir de préparer au moins deux repas par jour,
à défaut de trois, utilise des fourneaux traditionnels composés de trois mottes
de pierres, bien disposées (enterrées) recevant les fagots de bois.
Autant l'artisanat a développé une poterie à trois
dômes pour palier au besoin. Il est de mode aujourd'hui en ville d'utiliser le
foyer amélioré,(assoudokpo) fabriqué en matériaux importés (fer au plomb) 3500
frcs l'unité de fourneau, lequel marche avec le charbon naturel pour diminuer
la dépense de combustible. La cuisine au gaz naturel et/ou à l'électricité très
coûteuse n'est que le luxe pour certaines capacités, fait son chemin pour
rentrer dans les mœurs. Il faut prévoir une dépense
mensuelle moyenne de restauration de 30.000f cfa en ville.
Au village l'accommodation exige au moins 12.000 f
cfa si les denrées vivrières sont disponibles pour ce besoin
Deux barrages hydro électriques Kpimé et Nangbéto
renforcent les centres thermo électriques des villes de la Région du projet. La
communauté électrique du Bénin fournit un complément de puissance électrique au
Togo par le barrage d'Akossombo du Ghana ; cependant, le prix du kilowatt heure
demeure l'un les plus élevé de l'Ouest Afrique.
Au village et dans les fermes de campagne, le
pétrole lampant répond à ces besoins la nuit. L'habitude traditionnelle du
lampion à mèche sur assiette et à l'huile de palme disparaît peu à peu. Le
litre de pétrole est déjà à 280 frcs en ville et à 350frcs aux villages les
plus reculés. Le dépense mensuelle nécessite 1400frcs soit 4litres/mois. Les
villages organisés en comité de développement où on se retrouve les soirs pour
des réunions ou des cours d'alphabétisation (si les journées sont aux travaux
champêtres), nécessitent un éclairage de masse.
Le branchement particulier (abonnement à
Togo-Electricité ) en ville coûte les yeux de la tête avec la consommation
mensuelle variant de 5600 à 12 000frcs en moyenne pour une famille de 5 personnes
où la lumière éclaire souvent 6heures/nuit.
La voirie n'est normalement praticable que par les
véhicules et engins à 2 roues ; ces derniers deviennent de plus en plus
nombreux si les prix du transport en commun du kilomètre qui ne cesse
d'augmenter (hausses saisonnières du prix des carburant), tourne au tour de
15frcs/km parcouru.
Il n'est pas étonnant de voir des files indiennes de
commerçants sur leurs motocyclettes ou à vélo à bagages pour se rendre aux
marchés ou revenant du champ sur des distances de 5 à 20 km. Le prix du
transport a augmenté de 20 à 50 % à Lomé et de 12% dans les autres centres.
La traction animale pour le transport n'est pas de
mode au Togo sauf pour les fermiers possédant des paires de bœufs comme
pratiquants de la culture attelée en vulgarisation.
En ville, il excite les différents modes de
transports urbains ; le phénomène de moto-taxi (Zémidjan) devient remarquable
et croissant. Les taxi-véhicules deviennent de plus en plus chers. Aussi les 1ers
sont moins assurés pour la sécurité et pourtant plus rapides pour le porte à
porte ; les seconds causent autant des menaces pour l'environnement par leur
décharge de gaz et fumées constituant des dangers pour la santé urbaine car,
80% des taxis véhicules proviennent de nos jours des parcs Automobiles prohibés
d'Europe.
L'organisation à coût étudié du transport Urbain
/Rural et public serait une solution pour une amélioration de cette situation.
Les notions élémentaire d'hygiène ne sont pas
enseignées ni à la maison, et rarement à l'école, moins encore aux femmes qui
n'ont pas droit à s'instruire selon certains milieux Cependant, chaque
propriétaire tient à sa propreté de domicile comme bon lui semble et il n'est
pas surprenant de voir divaguer les animaux domestiques dans les cours sans
enclos. Dans les villages aux centres de santé et où quelques actions de projet
sont entrepris, des initiatives d'hygiène socio sanitaires et de planning
familial sont enseignées
Quatre types de latrines sont utilisées :
Fosses sèches :45%
VIP:6%
Fosses septiques 23%
Fosses étanches 26%
avec un taux d'accès de la population en milieu urbain de 69,14% contre 27,05%
en milieu rurale pour un ensemble de 37,17% pour le pays.
L'évacuation des eaux usées domestiques constitue un problème d'assainissement
: 10,41% en milieu urbain 01,28% en milieu rurale pour 03,18% pour l'ensemble
du pays. C'est traduire que les eaux de douches, les eaux usées ménagères avec
les urines sont répandues dans la nature. Notons qu'en ville les puisards mal
construits élèvent des moustiques et autres vecteurs des maladies.
Cette déficience des mesures adéquates
d'assainissement conduit à un mode de transmission à partir des excréta des
maladies diarrhéiques dont le choléra et les parasitoses intestinales.
La toilette manuelle et le lavage anal conviennent
aux mœurs musulmanes des régions Centrale, Kara et Savanes qui seront la zone
du projet à la phase de relance. Il faut environ 200.000frcs CFA pour
construire une latrine VIP à double fosse pour une famille concessionnaire de
20 personnes en moyenne. La VIP est culturellement déjà acceptée en zone
rurale. 991.698 F cfa sont nécessaires pour la construction d'une VIP à 3
cabines pour un centre de Santé (avec la participation de la communauté)
L'enquête nationale présente d'un côté selon le
milieu et la région les taux faibles suivants de collecte des ordures.
Milieu Urbain 16,53%
Milieu rural 3,90%
Région : * Maritime 11,40% * Plateaux 07,60% Centrale 06,37% Kara 02,20%
Savanes 02,61%. Ensemble du pays 06,39% * et de l'autre : 6,39% disposant des
poubelles protégées quand 2% seulement pratiquent un service de collecte des
ordures.
En zones urbaines tout comme en zones rurales, la
nature emmagasine les dépôts sauvages d'ordures où il faut nombrer des paquets
plastiques d'excréta humains, animaux, faute de services de collecte organisés.
Il n'existe au Togo de nos jours aucune usine de traitement ; l'incinération,
l'enfouissement, le dépotoir autorisé et la nature sont les modes de
dispositions.
Il s'organise timidement dans certaines Villes et Centres semi urbains,
quelques circuits de collectes par des GIE /ONG, des circuits limités et
embryonnaires. L'enlèvement par famille qui varie de 1000frcs à 2000frcs / mois
est difficilement honoré.
Dans la Commune de Lomé où l'enlèvement des ordures était confié à la Société
Togolaise d'Enlèvement des Ordures Ménagères et Assainissement, l'Etat
subventionnait l'organisation à 500 million contre 450 million de francs de la
Commune pour 450.000m3/mois. Dans les autres villes, les ordures s'accumulent
le long des voies, sur les rives de cours d'eau, dans les dépressions des
ancien sites de carrières. Au village les ordures sont jetés pêle-mêle à l'orée
des bois en allant aux champs.
Aucun tri ne s'effectue à la pré collecte. Tout se dépose dans une poubelle
pour ceux qui la pratiquent, et dans les dépotoirs clandestins qui sont des
lieux très fréquentés des animaux domestiques et des enfants. La gestion des
ordures d'hôpitaux (déchets biomédicaux) posent un problème de santé.
La maison est souvent appelée la concession dans la
zone du projet. Une concession comprend plusieurs maisons appartenant à
plusieurs pères de familles. Chaque famille vit dans sa case. La case souvent
rectangulaire ou carrée n'excède pas 80m2, comprenant une chambre principale
pour le chef de famille et pour la première épouse ; deux autres chambres
souvent sont réservées aux autres femmes avec leurs enfants. Il faut noter la
pièce salon de la famille. A l'âge adulte, les grands enfants peuvent
construire provisoirement dans la concession. Une case est généralement de12 à
15m2 (3/4m ou 3/5m). La terre de barre ou banco en argile pétrie sert de
matériau principal pour cette construction traitée avec art par des ouvriers
traditionnels locaux. La main d'œuvre est un geste communautaire ; le bois, la
paille généralement utilisés sont des matériaux du milieu. La finition est
faite par un badigeonnage en goudron à l'extérieur pour éviter l'humidité
permanente des pluies, et à l'intérieur, par le badigeonnage à la chaux éteinte
colorée d'ocre de différentes couleurs. Sous les tropiques et au Togo le
chauffage saisonnier n'est pas de mode.
Il a été signalé la présence de dépôt de GYPSE dans
la zone du projet : La préfecture de Tabligbo où le Ciment Togolais est
exploité sera la base d'installation de l'entreprise des techniques de Beosite
; cela facilitera la production sur place des matériaux et matériels à
fabriquer pour l'utilisation de première nécessité du projet.
Les procédures d'autorisation, d'exploitation, et de
commercialisation intra et extra zone du projet seront à négocier avec les
ministères de tutelles (commerce et mine ).
Retour : informations brèves sur la zone du projet
Application
ACP-EU Water Faciity.
Sujets-clef.
Liste dessins et graphiques.
Cartes géographiques de la zone du projet.
Liste des abbréviations utilisées.
Pour d'autres informations contacter:
Michel Seme Botsoé EDORH ANANOU,
Coordonnateur,
Technicien supérieur de Génie Sanitaire, Ingénieur des Travaux Hydrauliques et
Assainissement
DOMICILE LEGAL : LOME 57 Rue Aflao Gakli. N° Villa N° 10
B.P. 1853
LOME - TOGO.
E-mail : sbedorh@favo.net
Tél.(228) 225.41.88 Fax (228) 222.26.37