Préparé par l´ ONG Association pour la
Promotion des Groupements Agricoles (APGA)
Lomé, Togo
Tél/fax.(228) 222.47.12;
E-mail: apga@togo-imet.com; apga99@yahoo.fr
pour accompagner le formulaire de demande
de subvention dont à l'appel à propositions ouvert de la
FACILITÉ ACP-UE POUR L’EAU
Référence: EuropeAid/122979/C/ACT/ACP du 9e
Fonds européen de développement.
En collaboration avec M.Michel
Seme Botsoé EDORH ANANOU, Consultant EIE, TOGO, et
T.E.MANNING, Consultant
ONG Stichting Bakens Verzet,
PAYS-BAS
Édition 08: 12 Juin, 2006
Un environnement sain et propre est
inconcevable sans l'éducation à l'hygiène, la suffisance en eau potable de
bonne qualité, de services sanitaires propres, l'élimination des eaux de
superficie stagnantes (drainage), et une bonne qualité de l'air dans les
maisons.
Il s'agit de services fondamentaux à une qualité de
vie acceptable aussi bien pour les riches que pour les pauvres, auxquels tout
le monde a donc le droit. Lorsqu'ils manquent, faut-il procéder à une
amélioration générale des infrastructures communautaires de base.
Les principes financiers et les technologies
proposées dans ce projet permettent même aux plus pauvres de financer eux-mêmes
toutes les infrastructures nécessaires à un coût extrêmement réduit et de créer
dans les communautés en question les bases pour un développement fort et
durable.
Pourquoi donc à un pourcentage tellement élevé des
habitants du monde manquent-ils de tels services de base? Les causes en sont de
nature économique. D'une part a-t-on souvent une économie qui n'est presque pas
monétisée. D'autre part a lieu un drainage systématique du peu d'argent formel
qui se trouve (provisoirement) des zones pauvres vers de sanctuaires riches au
niveau national ou plus fréquemment au niveau international.
Cette fuite de moyens en argent formel a lieu à
travers l'application d'intérets directs sur les crédits, à travers l'achat de
biens et services importés dans la zone locale (on pense que le contenu en
intérets d'un produit typique occidental puisse arriver a 40% de sa valeur
d'achat), et à travers la spécialisation en forme de monoculture de la
production locale et l'importation d'énergie non durable en forme de charbon,
bois, carburants, pétrole, battéries, éventuellement même l'électricité. Le
fait d'ailleurs que les gens pauvres aient peu d'argent formel ne signifie pas
qu'ils n'aient pas de biens et de services à vendre.
La réduction forte (de préférence l'élimination
totale) de la fuite de monnaie formelle d'une zone de projet constitue donc la base
pour la fourniture durable aux ménages des services qui leur manquent. Le
projet propose un ensemble d'instruments financiers et techniques qui
permettent la formation d'une ambiance financière coopérative sans intérets et
sans inflation dans le cadre de laquelle des activités commerciales vraiment
compétitives puissent fleurir. On cherche à créer une société “équilibrée” en
instituant de monnaies d'échange locales SEL-LETS qui facilitent l'échange de
biens et services produits au niveau local sans besoin d'argent formel. On
soutient la diversification de la production locale à faveur des habitants
mêmes. On adopte de technologies qui permettent la production de la plupart des
produits nécessaires à la fourniture des services de base au niveau local. On
n'importe” dans la zone du projet que de produits strictement nécessaires à
l'augmentation de la productivité locale.
Les habitants des cantons de Sedomé, Gboto, et
Tokpli dans la partie nord-est de la préfecture de Yoto (Région Maritime) au
Togo ne bénéficient que partiellement de quelques instructions irrégulieres sur
l'hygiène de base. L'éducation à l'hygiène pratiquée aux écoles, inclue dans un
cours de ‘Économie familiale' est sporadique. Plus en générale l'éducation
reste encore un luxe inaccessible pour certaines couches de la population, ce
qui ne fait qu'augmenter l'importance des clubs de santé ici formés.
La consommation d'eau monte à 20 litres environs par
personne par jour. On retient que la quantité minimum acceptable soit 40 litres
par jour par personne. L'eau est obtenue principalement auprès de puits
ouverts, et des rivières. Elle est en général de mauvaise qualité. Les maladies
telles la diarrhée, la dysentérie, et le vers de Guinée y ont une incidence
importante.
Dans la préfecture de Yoto tres peu de familles
disposent de latrines. Les gens déposent leur excréta en brousse. Ils urinent
n'importe où en dehors de la case, pourvu que le lieu soit discret. Dans les
villages on souffre les mauvaises odeurs et les mouches et les conditions sont
en générale peu hygiéniques. On souffre la formation de boues et de poussieres
selon la saison.
La perte de productivité due aux maladies est
importante. Le coût des remèdes occupe une partie importante des revenus des
familles. On boit de l'eau malsaine pleine de pathogènes souvent sans
traitement et sans la faire bouillir. L'un des buts du projet est la réduction
des maladies liées à l'eau pour libérer les ressources financières pour
d'autres problèmes tels les programmes de vaccination et surtout la médecine
préventive. Dans la pratique cela signifie que les habitants de la région de
Yoto devront pouvoir recevoir au moins 25 litres d'eau saine par personne par
jour et en plus de ressources supplémentaires destinées à l'utilisation
doméstique. En même temps, on commencera à utiliser de systemes sanitaires
basés sur les toilettes à compostage avec séparation de l'urine et de l'excréta
où on n'a besoin d'eau que pour le lavage personnel et le nettoyage des
structures. Les unités de production d'articles en Beosite (R) fabriqueront de
réservoirs pour le stockage de l'eau, le cloisonnage des puits, les san-plats
(ou toilettes) pour les structures sanitaires, les foyers pour la cuisine
économique et structures pour les écoles.
Un système intégré de récolte des ordures organiques
et non (excréta composté, urines, eaux doméstiques usées, ordures de cuisine,
ordures solides non organiques) sera mis à la disposition de chaque famille et
au cas de nécessité dans les écoles et les cliniques. En principe, on n'aura pas
besoin d'argent formel pour la réalisation de ces structures car elles seront
réalisées dans le cadre des systemes de monnaie locale SEL-LETS établis eux
aussi comme partie intégrante du projet. Une fois que les exigences immédiates
du projet auront été réalisées, les usines de produits en Beosite (R)
commenceront à faire d'autres produits, par exemple les éléments portants pour
le bâtiment et les meubles, avec la possibilité d'exportation hors de la zone
du projet et la vente pour monnaie formelle.
Les Clubs Santé et les cours en éducation à
l'hygiène prévus dans les écoles devront renforcer les bénéfices produits par
l'amélioration des services en eau potable et d'assainissement. Les clubs de
Santé constitueront aussi un forum per la participation active des femmes à la
détermination des exigences réelles de la communauté et leur planning et
implémentation.
Le niveau de scolarité dans la zone du projet est
plutôt faible bien qu'il y ait un réseau avec une école primaire dans la
plupart des villages, une par 1300 habitants environs. Il n'y a pas d'école
sécondaire dans toute la zone du projet. Les écoles primaires sont presque
totalement à la charge des parents des éleves et pas toutes les couches de la
population peuvent y envoyer leurs enfants. Les infrastructures immobilières
manquent. Il y a une forte insuffisance mobilière, de matériel didactique et de
personnel enseignant.
Le projet ne peut pas et ne veut pas se substituer à
l'état pour ce qui concerne l'instruction publique. Ce qu'il peut bien faire
est d'assurer aux éleves la possibilité de poursuivre leurs études au tomber de
la nuit à travers la fourniture de salles de lecture à éclairage photovoltaïque
construites par les entrepreneurs locaux dans le cadre des systemes de monnaies
locale SEL-LETS. On prévoit aussi la fourniture d'éclairage PV aux écoles
lorsqu'on décidera de faire de cours d'instruction sérale pour les adultes.
Toutefois, les usines Beosite pourront construire,
sur demande des commissions réservoir servis par une école, de structures
portantes pour l'amélioration immobilière des écoles. Elles pourront fabriquer
aussi de meubles scolastiques dans le cadre des systemes LETS locaux avec 100%
de valeur ajoutée locale. Cas échéant, les services de personnel enseignant
disponible localement mais actuellement sans emploi, pourront être payés
utilisant les monnaies locales LETS.
Mêmes aux cinq centres de soins dans la zone du
projet (Yoto nord-est) manquent de branchements au réseau électrique. Le projet
les fournira un système d'éclairage et un système de réfrigération pour les
vaccins.
L'augmentation de la productivité locale est
essentielle au succès du projet. Pour augmenter leur productivité les habitants
auront besoin d'acheter de biens de production qui ne seront pas fabriqués localement.
Le projet institue un système complet de micro-crédits coopératifs sans
intérets pour faciliter l'achat des biens nécessaires à la production que les
habitants autrement ne pourraient jamais payer manque d'argent formel. Sur
chaque période décennale du projet, un montant total de Euro 1900 par ménage (8
personnes) sera mis sans intérets à leur disposition.
La cuisine locale constitue un fort probleme car
elle absorbe beaucoup du temps des femmes qui doivent aller chercher du bois
pour puis passer 3 heures environs dans de petits hangars ou à l'air libre pour
préparer les repas. Il ne s'agit pas seulement de l'utilisation inefficiente du
temps, mais aussi des mauvaises conditions physiques dans les habitations cause
de la présence de fumée et humidité. L'utilisation des forets pour source de
bois pour la cuisine porte au risque de déforestation. Le projet prévoit la
fabrication locale de foyers à rendement élevé payables dans les monnaies
locales, sans qu'on ait donc besoin d'argent formel. Chaque ménage achètera la
quantité de foyers qu'elle retiendra nécessaire, un fourneau pour chaque
dimension de marmite. Les foyers fonctionneront avec toute source d'énergie. On
privilegera toutefois la fabrication de mini-briquettes basées sur recettes
permettant le recyclage de certains déchets et ordures locaux et l'utilisation
de biomasse spécialement cultivée. Par exemple un mélange de bio-masse, paille,
brindilles, feuilles, fumier et d'autres matériaux disponibles. La capacitation
traditionnelle de fertilisation des terres ne doit pas subir de limitations,
car l'importation de fertilisants et d'engrais constitue elle aussi une
importante source de fuite de capital vers les pays riches.
Les mini-briquettes seront fabriquées là où possible
au niveau de village ou communauté par d'artisans ou de petites coopératives.
Les opérations de transport doivent être réduites et, de préférence éliminées.
De foyers à énergie solaire seront construits
localement à condition qu'il y en ait demande et la préparation des aliments de
jour ne soit pas en conflit avec les habitudes locales.
Il n'y a pas actuellement une organisation de la
récolte des ordures dans la zone du projet. Les femmes vont les jeter
libérament derrière les maisons ou dans d'autres endroits. La première
conséquence en est la formation de dépôts d'ordures de mauvaise odeur, la
présence de vermine, le risque d'infection des eaux de superficie et du sol. La
deuxième conséquence en est la perte de la valeur ajoutée contenue dans les
ordures, beaucoup desquelles peuvent être récupérées et utilement recyclées.
Le projet établira un réseau intégré de centres pour
le recyclage des ordures organiques et solides, y compris un service de récolte
des ordures solides non organiques effectué dans le cadre des systèmes à
monnaies locales SEL-LETS. Il est possible même que les centres de recyclage
paient les ordures à leur utiles, comme les usagers devront payer la récolte de
matériaux dangèreux ou difficiles à recycler. Chaque système établira ses
propres règles dans le cours des ateliers organisationaux qui en donnera
naissance. Notre but est de tenir le plus possible de la valeur résiduelle
recyclable dans l'économie locale. Les centres de recyclage pourront d'ailleurs
gagner une part de l'argent formel nécessaire à rembourser leurs crédits sans
intérets à travers “l'exportation” de matériaux qui ne peuvent pas être
recyclés localement.
De services standards de récolte d'ordures auprès
des écoles et des cliniques seront fournis. Les restes médicaux spéciaux seront
toutefois objet de discussions à part.
Contenu - Table matières - complète.
Application ACP-EU Water Faciity.
Sujets-clef.
Liste dessins et graphiques.
Cartes géographiques de la zone du projet.
Liste des abbréviations utilisées.