ONG Stichting Bakens Verzet (Une Autre Voie), 1018 AM Amsterdam, Pays Bas.
PROJETS DE
DÉVELOPPEMENT LOCAL INTÉGRÉ, ÉCOLOGIQUE, DURABLE, ET AUTOFINANCÉ.
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Édition
02 : 24 Décembre, 2013.
La convention des Nations Unies
sur la Lutte Contre la Désertification fut adoptée à Paris le 17 Juin
1994. Elle est entrée en vigueur le 26
Décembre 1996. Ses objectifs, écrits à l’Article 2, sont :
«1. La présente Convention a pour objectif de lutter contre la désertification
et d'atténuer les effets de la sécheresse dans les pays gravement touchés par
la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, grâce à des
mesures efficaces à tous les niveaux, appuyées par des arrangements
internationaux de coopération et de partenariat, dans le cadre d'une approche
intégrée compatible avec le programme Action 21, en vue de contribuer à
l'instauration d'un développement durable dans les zones touchées.
2. Pour atteindre cet
objectif, il faudra appliquer des stratégies intégrées à long terme axées
simultanément, dans les zones touchées, sur l'amélioration de la productivité
des terres ainsi que sur la remise en état, la conservation et une gestion
durable des ressources en terres et en eau, et aboutissant à l'amélioration des
conditions de vie, en particulier au niveau des collectivités. »
L’article 7 de la convention
donne priorité à la situation en Afrique, y comprise (à l’art. 10)
l’incorporation de “stratégies à long terme pour lutter contre la désertification
et atténuer les effets de la sécheresse, mettre l'accent sur la mise en oeuvre
et être intégrés aux politiques nationales de développement durable;” en accordant “une attention particulière à
l'application de mesures préventives pour les terres qui ne sont pas encore
dégradées ou qui ne le sont que légèrement;”
à travers la “gestion durable des ressources naturelles, pratiques
agricoles écologiquement durables…. ”.
L’annexe I à
La Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest
(CEDEAO)
avec le CILSS
a publié en Mai 1999 leur Programme d’action sous-régional de lutte contre la
déseertification et d’attenuation des effets de la sécheresse en Afrique de
L’Ouest et au Tchad. Ce document prévoit la coopération extensive au
niveau sous régional d’entre les membres de
Le partenariat UE-Afrique sur les Infrastructures fut
lancé le 24 Octobre 2007 à Addis Ababa. Cela a porté au document Premier plan d’Action
(2008-2010) pour la remise en œuvre du partenariat stratégique Afrique -UE aux termes du partenariat Afrique- UE sur les
Changements Climatique. Le seul objectif
de l’Action Prioritaire 2 (Coopérer dans la lutte contre la dégradation
des sols et l’Aridité Croissante) dont à la partie 6 «Sur le changement
climatique » du plan est :
“Lutter contre la désertification et améliorer les moyens de subsistance
des habitants des pays des régions sahariennes et sahéliennes d'Afrique.”
Les résultats escomptés sont :
“● Avancées dans la lutte contre l'avancée du désert et la
dégradation des sols;
● amélioration des conditions microclimatiques et réduction de la
dégradation des sols.”
Les activités prévues comprennent :
“●Recenser
les activités pertinentes de l'initiative "Muraille verte pour le
Sahara" adaptées au contexte national et régional; [ “Green Wall Initiative” - The
Green Wall for the Sahara Initiative, proposée par le Département pour
l’Agriculture et l’Économie Rurale de
● améliorer la viabilité environnementale dans le
cadre des accords régionaux et internationaux sur l'environnement;
● faire progresser la mise en œuvre de La convention des Nations Unies
sur la Lutte Contre la Désertification;
● améliorer les connaissances relatives à la
dégradation des sols et à la désertification;
● maîtriser la dégradation des sols, promouvoir une
gestion durable des sols en vue de la prise en compte des questions de gestion
des sols dans les stratégies nationales de développement, y compris dans les
documents de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP), et augmenter la
productivité des sols et la production alimentaire;
● promouvoir une gestion intégrée des ressources
naturelles et préserver la diversité biologique;
●
s'attaquer, à tous les niveaux requis, aux problèmes que posent la dégradation
des sols et l'aridité croissante afin de répondre aux besoins locaux, et tirer
parti des efforts déployés et des succès obtenus sur le plan local et
individuel;
●
mener des actions de sensibilisation et faire en sorte que les populations
contribuent davantage à arrêter de façon durable la désertification;
●
définir et promouvoir d'autres modes de subsistance et systèmes de production
pour les populations touchées par la désertification.”
La
lutte contre la désertification a été lié à l’espèce Jatropha (Jatropha
curcas). Cette plante possède quelques particularités qui la rende intéressante
pour les actions contre la désertification. Sa culture est pourtant controversée
à cause des revendications faites à l’égard de son rôle dans la production de
biocarburants. La plante a été sujet de discussion en rapport à son potentiel
économique. Elle est devenue un battage, plutôt que sujet d’analyse en rapport
à ses caractéristiques écologiques inhérentes. Ces aspects sont couverts par Jongenschaap R.E. et al, Claims and Facts on Jatropha Curcas L., Rapport 158,
Plant Research International, Université de Wageningen, Wageningen et Stichting
Het Groene Woudt, Laren, Octobre 2007 publié auprès du site web de
Pour
une analyse plus récente de la controverse sur le Jatropha, voir Pohl. C., Jatropha : money
doesn’t grow on trees – ten reasons why jatropha is neither a
profitable nor a sustainable investment, Agrofuels and corporates, issu 120, Friends of the Earth International, Amsterdam,
Décembre 2010.
Le
Jatropha est intéressant pour projets dans zones à faible potentiel de soutien
de biomasse vivante car, planté à partir de la semence, il produit une grande
racine pivotée primaire et 4 racines latérales. La où la plante se dérive par
contre d’une bouture, les racines pivotées ne se développent pas, et les
plantes ne produisent que les racines secondaires ce qui n’est pas approprié à
la culture dans les zones arides. Dans le cadre du projet Vivons Tougan toutes
les plantes de Jatropha seront semées. En tel cas elles commencent à donner des
semences (fruits) à distance de deux ans. Telle production continuerait par la
suite sur une période de 50 ans et plus.
Le
Jatropha a une croissance rapide pour arriver à une hauteur de 4-5 mètres, même
15 mètres dans les terres de bonne qualité. Dans quelques parties du monde elle
est traitée comme une mauvaise herbe. Pour cette raison, son utilisation est
interdite dans quelques zones de l’Australie.
Les
réclamations relatives aux conditions de pluviométrie nécessaires à la
survivance du Jatropha varient selon les opinions exprimées. Quelques
indications de l’Inde les placent aussi à
Le
Jatropha est déjà bien connu dans quelques pays Africains, par exemple le Mali,
où il sert de haies pour la protection des cultures. Le Jatropha est idéal pour
cette application, car il n’est pas comestible ni par les hommes ni par les
animaux., qui l’évitent. Cela contribue à l’évitement de conflits entre pasteurs et
agriculteurs locaux. En Mali, les haies à Jatropha produiraient une
tonne environ de semences par an par kilomètre de haie. Puisque les animaux
évitent les haies, aucune action n’est nécessaire à la protection des cultures.
Cela est utile surtout au cas où les cultures se trouvent à une grande distance
des habitats humains.
Les
restes de biomasse suite au pressage de l’huile des semences, dûment
comprimés en «gâteaux » sont utilisables comme engrais.
Le
bois de Jatropha est de mauvaise qualité même comme combustible pour foyers de
cuisine. Les restes de biomasse pourraient être toutefois utilisées pour la
production de mini-briquettes pour les foyers de cuisine améliorés.
Les
arbres de Jatropha achèvent la maturation 4 ans environ suite à le repiquage,
soit 6 ans à partir du semer. Suite au
repiquage la croissance de matière sèche rapportée serait de l’ordre de 4,4 à
22,2 tonnes par hectare par an, soit entre
2,3 et 11,1 tonnes de carbone
x le rapport CO2 au
carbone (44/12), soit entre 8 et 40 tonnes de CO2 équivalent par
hectare par an. Vues les conditions extrêmes d’utilisation des plantes dans les
applications ici prévus, on assume que le niveau le plus bas cité de 8 tonnes
de CO2 par hectare par an soit celui plus valable. La superficie
nécessaire pour produire l’équivalent de 15.000 tonnes CO2 (des
16.000 tonnes CO2 prévues pour les projets AR à échelle réduite aux
termes de la méthodologie CDM AR-AMS-0005
aux termes du protocole de Kyoto) serait par conséquence de l’ordre de
On ne considère pas ici des applications CDM aux termes du protocole de Kyoto, car le prix d’une tonne de CO2 s’est réduit à € 2-3, qui ne couvre pas les frais administratifs.
Les
arbustes de Jatropha plantées dans les terres marginales à pluviométrie très
réduite seront rabougris et à croissance lente. La densité typique de plantage
serait +/-
Au
cours des premiers cinq ans les arbres Jatropha seraient laissés pour accumuler
du carbone. Dans des conditions sèches, des périodes encore plus prolongées
sont prévisibles. Les fruits et les feuilles seraient laissés in situ. Il
serviront de paillis pour le sol. Par la
suite, les niveaux de carbone accumulé par les arbres seront maintenus intacts.
Les feuilles serviront de paillis. Les produits de l’élagage et du décorticage
et les gâteaux de semences, seraient recyclés en forme de biomasse pour les
mini -briquettes pour les foyers de cuisine. L’huile obtenu des semences
seraient utilisée localement avec les équipements motorisés adaptés au service
direct avec les biocarburants. La production des semences est de l’ordre de 2-3
tonnes par hectare. Supposant 2 tonnes de semence par hectare, la production
d’huile non comestible monterait à
Dans
Puisque
toute main d’œuvre est payée dans le cadre du système local d’échanges établi
au cours de l’une des premières phases du projet un tel résultat serait acceptable au but de la consommation locale d’huile combustible.
Il ne constitue pas en
principe une proposition économique pour l’exportation hors de la zone du
projet. En présence de meilleures conditions climatiques, la production
du Jatropha n’est pas compétitive avec celle d’autres cultures à huile. Le Jatropha ne doit jamais être
adopté comme ressource de biocombustible en compétition avec (en substitution
de) cultures de produits comestibles, que ce soit en termes de l’utilisation
des terres que ce soit en termes d’utilisation de main d’œuvre.
L’objectif
de la culture de Jatropha est la création de possibilités pour la culture
protégée des produits comestibles destinés à la consommation locale dans les
zones à terres marginales. Tous
revenus directs dérivants de l’huile se considèrent des sous-produits.
Cette conclusion fut confirmée en 2009 par Wahl N. et al, Economic Viability of Jatropha Curcas L. Plantations in Northern Tanzania, World
Agro-Forestry Centre, Working Paper 97, Nairobi, 2009.
Le
Jatropha n’est pas la seule plante qui puisse servir pour la lutte contre la
désertification. Pour les applications
CDM aurait-on du se limiter aux plantes qui se qualifient comme arbres selon
les différentes définitions nationales des forêts. Des espèces telles les
agaves, les cactus, ou l’herbe panic (panicum turgidum) ne s’y qualifient pas.
Elles constituent bien des cultures potentielles à placer à l’intérieur des
haies à Jatropha.
Une
espèce qui se qualifie comme alternative est l’épine du Christ (Ziziphus spina-christae) originaire du
l’Afrique du Nord et de l’Afrique de l’Ouest. Elle a besoin d’une pluviométrie
de 100-
L’épine
du Christ est un arbre droit épineux qui achève une hauteur même supérieur à
Les
plantations d’épine du Christ réalisées pour créer une barrière contre la désertification
devront être protégées contre les animaux. Cela peut constituer un problème
dans les terres isolées des villages où les systèmes de clôture solaires
resteraient à risque permanent. On n’a besoin de l’eau pour
l’arrosage initial qu’au cours de la période d’établissement. Au cas
d’établissement au cours des périodes de pluie, les exigences d’arrosage
devraient en résulter limitées.
Un troisième candidat est
Voici
une description de
“A
small tree to
Comme est le cas pour l’épine du
Christ, le Maerua crassifolia a besoin de protection contre les animaux.
Les
taux de fixation de carbone (là où ils sont connus) de l’épine du Christ et du
Maerua crassifolia, et d’autres plantes pionnières n’on pas encore étés objets
de recherches. Sujet potentiel pour étudiants pour un masters en développement
intégré.
Les
projets pilotes proposés pour la lutte contre la désertification sont sujets à
répétition en présence de fournitures en eau et de main d’œuvre à suffisance
dans
Selon des décisions prises des populations,
peut-on tenir un atelier organisationnel selon les
principes de Clodomir de Santos de Morais pour
l’organisation des plantations de Jatropha et/ou équivalent dans le cadre des
actions à faveur de l’adaptation aux changements
climatiques.
Participation indicative:
Les animateurs Moraisiens.
Le coordonnateur du projet.
Le consultant général.
1 Représentant du Ministère du Développement Rural.
1 Représentant de la coopérative «Projet Vivons Tougan
(Exécution)» .
5 Observateurs (possibles coordonnateurs de projets futurs).
288 personnes indiquées par les commissions réservoir qui auraient manifesté
leur intérêt à organiser des équipes pour le plantage, entretien, et gestion
des plantations et la récolte et transport des fruits.
41 personnes intéressées à gérer des presses pour
la production de l’huile, à utilisation directe dans des moteurs y expressément
adaptés.
La distribution des
Durée de l´atelier: trois semaines environ.
Les structures que l’atelier devrait sortir:
a) Une structure de coordination.
- Définition de l’éventuelle forme sociale.
- Éventuels statuts.
- Éventuel règlement.
- Structures professionnelles et administratives.
- Financement et paiements.
- Rapport avec le système local d’échange.
b) Une analyse des exigences.
- locations adaptées à l’initiative et leurs
dimensions, y comprises des initiatives pour la protection d’autres cultures.
- définition du nombre d’arbres à planter à chaque location.
- exigences en eau.
- sources disponibles d’eau.
c) Semences et pépinières.
- Sources de semences et relations avec les
banques de semences.
- Culture des jeunes plantes et relations avec les
pépinières.
d) Logistique.
- Distances entre les plantations et les
habitations des opérateurs.
- Moyens de transport, surtout de l’eau.
- Nombre d’arbres par personne par jour.
- Entretien des jeunes plantes par personne par
jour.
- Programme pour la fourniture de semences et biomasse pour mini-briquettes.
La création des structures prévues.