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VIVONS TOUGAN

Édition 04 : 15  Février, 2014.

 

                   Quelques informations spécifiques aux aspects écologiques.

 

Une “hiérarchie de consommation” :

 

[En haut de la pyramide.]

1. Éviter de la surconsommation discrétionnaire en fournissant de nouvelles voies pour la génération du bien-être.

2. Facilitation de la consommation réflexive.

3. Encourager un mouvement vers la consommation d’expériences et services à impact écologique réduit.

4. Proposer une réduction de la consommation de biens pas nécessaires.

5. Facilitation du renvoi de la consommation.

6. Facilitation de la consommation de produits de substitution à deuxième vie.

7. Offrir  les produits et services de fournisseurs éco-éthiques.

8. Soutenir la provision de solutions alternatives à impact écologique plus réduit.

[En bas de la pyramide.]

 

[(Mont, O. et d’autres, Improving Nordic policymaking by dispelling myths on sustainable consumption, Nordic Council of Ministers, Copenhagen, 2013. ISBN 978-92-893-2589-9, p. 33.)

 

Principes nécessaires à une économie verte.

 

The Green Economy Pocketbook : The case for action publié par The Green Economy Coalition (www.greeneconomy.org) c/o IIED, London, Juin, 2012, pp. 54-58 présente une liste de neuf principes nécessaires à une “une économie verte, juste et inclusive”. Le développement intégré suit en plein tels principes. Il donne une description phase par phase de la manière de leur application, y comprise la  formation des structures financières coopératives qui la permettent.

 

Les neuf principes sont :

 

1. Le principe de la durabilité.

2. Le principe de la justice.  (Equité)

3. Le principe de la dignité. (Prospérité et bienêtre pour tous.)

4. Le principe de la planète saine. (Restauration de la biodiversité, investissement dans les systèmes naturels, réhabilitation des système naturels dégradés.)

5. Le principe de l’inclusion. (Décisions inclusives à, participation des intéressés.)

6. Le principe du bon gouvernement et de la responsabilité.

7. Le principe de la résilience. (Résilience sociale et environnementale.)

8. Le principe de l’efficience et de la suffisance. ( Production et consommation durables.)

9. Le principe des générations. (Investissement pour le présent et pour le futur.)

 

Notre avenir à tous.

 

“Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.” Rapport de la Commission Mondiale sur l’environnement et le Développement : Notre avenir à tous, [Rapport Brundtland], Nations Unies,New York,  1987, Chapitre 2, par. 1.

 

Les droits de la Terre Mère.

 

La ley de derechos de la madre tierra (loi sur les droits de la Terre Mère) fut promulgué par le Parlement de la Bolivie sous le numéro 071 du 21 Décembre, 2010.  Dans cette loi toute simple  la  Terre Mère reçoit des droits fondamentaux, et on crée un Ministère de la Terre Mère qui a la fonction d’en assurer le respect. Les droits de la Terre Mère sont les suivants:

 

[Traduction de l’espagnol par Stichting Bakens Verzet]

 

1. À la vie. Le droit à la conservation et à l’intégrité des systèmes de vie et des processus naturels qui les supportent, ainsi que les capacités et les conditions pour leur régénération.

2. À la diversité de la vie. Le droit à la conservation de la différentiation et à la diversité des choses vivantes (seres) qui composent la Terre Mère sans altération ou modification génétique artificielle de leurs structures dans une forme qui menace leur existence, opération et potentiel futur.

3. À l’eau. Le droit à la conservation et au fonctionnement des cycles de l’eau, et son existence dans la quantité et de la qualité nécessaires au support des systèmes de vie et à la protection de l’eau contre la contamination pour la reproduction de la vie de la Terre Mère et tous ses composants.

4. À l’air propre. La droit à la conservation de la qualité et de la composition de l’air pour la support aux systèmes de vie et la protection de l’eau contre la contamination pour la reproduction de la vie de la Terre Mère et tous ses composants.

5. À l’équilibre. Le droit à la conservation ou restauration de l’interaction, à l’interdépendance, à la complémentarité et à la fonctionnalité des composants de la`Terre Mère équilibrées pour la continuation de ses cycles et la reproduction de ses processus vitaux..

6. À la  restauration. Le droit à la restauration appropriée et effective des systèmes de vie directement ou indirectement influencés par les activités humaines.

7. À la vie sans contamination.  Le droit à la protection de la Terre Mère contre la contamination de n’importe quel de ses composants, causée par des causes telles par exemple les restes toxiques et radioactifs générés par les activités humaines.

 

Les projets de développement intégré garantissent le respect de tous les droits de la Terre Mère cites dans la loi 071.

 

Introduction

Le projet Vivons Tougan est pour 100% écologique.

Il est basé sur l’utilisation d’énergies renouvelables et en particulier sur l’utilisation des cellules photovoltaïques pour les structures de pompage de l’eau potable, et pour celles d’éclairage pour les études. Les structures éco -sanitaires prévues servent aussi au compostage des déchets organiques humains sur site. L’urine et les fèces produits des habitants n’ont aucun contact ni avec de l’eau potable, ni  avec les eaux de superficie, ni avec les eaux souterraines, ni avec le sol. Les plantations de Jatropha  prévues fourniront jusqu’à  600.000 litres d’huile combustible par an à utilisation spécifique, par exemple transport public, dans la Commune de Tougan. 

Les ordures non -organiques sont récoltes et recyclées là où possible dans le cadre du système de monnaie locale établi pour favoriser les activités productives dans la zone du projet.

L’introduction et utilisation des foyers à rendement élevé élimine les risques d’incendies et des particules fins à l’intérieur et autour des ménages.  Le remplacement du bois et du charbon de bois par mini- briquettes faites localement pour la cuisine protège  les forêts et porte à une forte réduction des émissions de CO2.

La production locale d’articles faits à base de composites de gypse est elle aussi  entièrement écologique.  Le cycle de production est tel que la quantité fortement réduite d’eau nécessaire pendant une phase du cycle est recyclée dans une deuxième phase sans aucune perte d’eau sale ou contaminée dans l’environnement. Les produits en composites de gypse sont eux-mêmes au 100% écologiques. Ils peuvent toujours être réparés. Au cas où ils ne fussent plus nécessaires ou utilisables, peut-on les restituer aux usines pour le recyclage au 100% pour la production de produits nouveaux. Aucun matériel n’est jamais perdu dans l’environnement. Au cas éventuel d’abandonnement dans l’environnement, les composites de gypse n’auraient aucun effet négatif sur les personnes ou les choses.

Le travail aux composites de gypse peut bien porter à la présence de poudres fines dans les zones immédiatement aux alentours des unités de production et des carrières. Pour cette raison, le travail au gypse dans les environnements fermés doit être accompagné de l’utilisation de moyens de protection des yeux et des poumons. Il existe toutefois aucun risque d’exposition à des éléments cancérigènes, car les particules de poudre de gypse se dissolvent en contact avec les liquides du corps. Le projet ne prévoit que des exploitations minières manuelles sur  toute petite échelle à utilisation locale. Il ne s’agit que d’activités relatives à quelques centaines de tonnes par an.

En principe, l’exploitation de carrières  d’anhydrite et de gypse éventuellement se trouvant dans des villages habités peut porter à la nécessité de déplacer quelques habitants de leur résidences. L’étude initiale environnementale doit fixer la volonté des bénéficiaires à s’adhérer aux réalisations tout en ménageant les mesures appropriés de compensation. Vues les quantités très réduites de gypse nécessaires, le risque de devoir déplacer des personnes est à considérer nul.

Les droits d’exploitation d’éventuelles gisements de anhydrite ou de gypse dans la zone du projet seront mis au nom du projet, soit « la commission centrale de la Coopérative Vivons Tougan pour le compte des habitants de la communauté » où chaque gisement se trouve. Les carrières une fois exploitées seront transformées en structures sociales locales utiles selon les préférences exprimées des habitants, qui en restent, à travers la Coopérative Vivons Tougan des propriétaires.

 

L’adaptation aux changements climatiques.

 

Voir l’article The Great Imposters  de de George Monbiot sur la commodification des ressources naturelles publié sur le Guardian, Londres,  07 Août, 2012.

“La évaluation et vente de la nature représente encore un transfert de pouvoir aux grandes corporations et les riches…..Elle nous diminue. Elle diminue la nature. À travers la transformation du monde naturel en une filiale de l’économie monétisée des corporations elle affirme de nouveau la doctrine biblique de la dominance. Elle découpe la biosphère en commodités composantes: ”

Facteurs environnementaux qui “contribuent potentiellement à l’effondrement de la civilisation comprennent: l’extinction toujours plus vite des populations et espèces de flore et faune, qui pourrait porter à la perte de services au niveau de l’écosystème qui sont essentiels à la survie humaine; la dégradation des terres et les changements de l’utilisation des terres; la diffusion d’un pôle à l’autre des substances toxiques; l’acidification et eutrophication des océans (zones mortes); l’aggravation de quelques aspects de l’environnement épidémiologique (facteurs qui rendent les populations humaines plus susceptible aux maladie infectieuses); la réduction de ressources toujours plus rares, en particuler les eaux souterraines qui sont surexploitées dans beaucoup de zones agricoles importantes; et les guerres aux ressources.” ( P.R. Ehrlich, H.M. Ehlich, Can a collapse of global civilization be avoided? Proceedings of the Royal Society, Biology, Vol. 280, 20122845, Londres, 08 Janvier 2013. ) L’article comprend une liste qualifiée de 163 références.

 

L’analyse suivante s’applique aux plans d’adaptation climatique au niveau national. Quelques voix ne s’appliquent pas au projet individuel pour la Commune de Tougan. La plupart en est toutefoid bien applicable.

 

Les solutions marquées  “Oui” font partie en principe partie du projet Vivons Tougan. Celles marquées  “Non”  ne le sont pas.

 

Le matériel original en anglais a été rendu en français par Stichting Bakens Verzet.

 

Vulnérabilités primaires et solutions adaptives.

Annexe  III au document Identification and implementation of medium- and long-term adaptation activities in least-developed countries.

(Technical Paper FCCC/TP/2011/7 for Item 6(b) de l’ordre du jour  provisionnel de la trente-cinquième séance,, Durban 28 Novembre—3 Décembre 2011,

Convention Cadre des Nations Unies sur les Changement Climatiques (CCNUCC), Autorité Subsidiaire pour Implémentation, Genève, 16 Novembre, 2011)

 

 

Objectif/secteur du développement adaptif.

 

Vulnérabilités primaires.

Programme national d’ actions d’ intervention

(solutions adaptatives).

 

 

 

Agriculture et sécurité alimentaire: achèvement et sauvegarde de la sécurité alimentaire

 

Rendement réduits des cultures.

Populations de poissons en déclin.

Saisons de culture plus courtes.

Perte de terres agricoles (érosion au cours des inondations, et désertification comme résultat des sécheresses).

Inondations cause de perte de fertilité des sols.

Salinisation des sols à cause d’intrusion des eau salines.

Incertitude sur quoi semer et quand.

Sécheresses et pluies imprévisibles plus périodes de chaleur portant à une augmentation de la évapotranspiration.

Changement des dates de plantation. [Oui]

Diversification de la production des cultures à travers le développement de cultures résilientes.(résilientes aux sécheresses dans les zones sujettes aux sécheresses, résilientes au sel dans les zones côtières). [Oui]

Production de fourragères. [Oui]

Réensemencement des prairies. [Oui]

La récolte des eaux pluviales. [Oui]

La construction et la réhabilitation des réservoirs/barrages [No.]

Les techniques d’irrigation à économie d’eau. [Oui – sur petite échelle locale].

Planification de l’utilisation des terres. [Oui]

La conservation des sols. [Oui]

La conservation des aliments et leur transformation par moyen d’industries à petite échelle. [Oui, par activités locales sur petite échelle]

Les banques d’aliments/céréales. [Oui]

 

 

 

Les ressources en eau et la sécurité en eau.

Tarissement de rivières et sources.

Stress hydrique accru.

Augmentation du niveau de la mer et compromission des sources en eau douce.

Pénurie d’eau potable.

Utilisation insoutenable des eaux souterraines.

La récolte de l’eau pluviale. [Oui]

Réhabilitation des zones humides. [Oui]

Gestion intégrée des bassins versants à bénéfice de l’utilisation des  terres et de la protection des zones côtières.  [Oui :au cas de projets multiples dans un bassin versant.]

Réhabilitation de forages/puits. [Oui]

Dessins résilients de réservoirs, canaux d’irrigation, étangs et digues. [Non, sauf situations particulières.]

Utilisation efficiente de l’eau. [Oui]

Eco-assainissement. [Oui]

 

 

 

Sécurité physique: protection de la vie et de la propriété contre les extrêmes  du climat et les calamités, y compris le long des zones côtières et les zones à faible hauteur d’élévation.

Augmentation du risque d’événements extrêmes et nouveaux  (explosion de lacs glaciaux, sécheresse et inondations).

Systèmes traditionnels d’avertissement incapables de faire des simulations d’événements nouveaux et fréquents.

Glissements de terrain causés par des inondations.

Inondations le long des côtes..

Érosion côtière.

Dégradation des écosystèmes marines.

Abaissement artificiel de lacs glaciaux. [Non.]

Construction de digues, disjoncteurs courants marins et protection contre le décalage dunaire. [Non]

Réflecteurs radar et gilets de sauvetage pour pêcheurs. [Possible, mais pas encore défini].

Cartes des dangers/risques et cartes des réponses y liées, et voies d’évacuation. [Possible : pas actuellement prévues]

Planification des habitats humains dans les zones à risque réduit. [Possible : pas actuellement prévue.]

Relocation des communautés à risque. [En principe oui : pas actuellement prévue.]

Gestion des calamités, connaissance, état de préparation. [Oui]

Réhabilitation des stations/équipements existants  d’observation et/ou l’installation de nouveaux. [Non : sauf points d’observation des forêts.]

Établissement de systèmes de communication d’avertissement précoce. [Non.]

 

 

 

Protection des moyens d’existence et l’amélioration de la capacité d’adaptation.

Dépendance sur les ressources  naturelles et les écosystèmes.

Réseaux de sécurité  (par exemple fonds d’action sociale). [Oui]

Promotion de ressources alimentaires non-conventionnelles. [Oui]

Production alimentaire au niveau de ménage. [Oui]

Intégration des aspects relatifs au genre. [Oui]

Facilité pour la formation professionnelle et centres communautaires. [Oui]

 

 

 

« Création de résistance contre les changements climatiques »  des composants les plus importants des économies nationales et le développement durable (engin de croissance socio-économique).

Le changement climatique exposes les agriculteurs aux risques incertains qui puissent comporter des pertes importantes.

Manque d’accès des agriculteurs au crédit.

Augmentation des la fréquence et magnitude des extrêmes climatiques.

Programmes de formation communautaire sur les changements climatiques.[Oui]

Inclusion du changement climatique dans le curriculum national. [Non.]

Le développement et l’introduction de techniques d’épargne énergétique. [Oui]

Indices de sécheresse. [Oui, en principe, pas actuellement prévus]

Dessin d’assurances. [Non.]

Fonds de contingence à faveur de la survie au cours des calamités. [Oui : indirectement au niveau des projets individuels de développement intégré]

 

 

 

Soutien et amélioration de la santé et sécurité humaine.

Altération de la transmission spatiale et temporale des vecteurs de maladies, y comprises la malaria, la fièvre de dengue, la méningite, la cholera et la diarrhée.

La croissance des tempêtes tropicales et l’augmentation des risques à la vie.

Distribution de moustiquaires imprégnées  [Oui : pour  les moustiquaires pas imprégnées].

Production de bio-pesticides. [Non.]

Réhabilitation et établissement des centres de santé. [Oui]

Assurer de l’eau potable. [Oui]

Système de traitement des eaux grises. [Oui, au niveau des ménages]

 

 

 

La protection et l’amélioration des structures et du fonctionnement des écosystèmes à faveur de la fourniture durables des bien et services  des écosystèmes.

Désertification.

Déforestation.

Dégradation des prairies.

Remplacement des espèces natives et la colonisation par des espèces  non-indigènes.

Pollution causé par sédiments au cas d’inondations.

Perte de la  biodiversité et des services des écosystèmes due à l’érosion et aux règlements relatifs aux bassins versants.

 

Afforestation côtière. [Oui]

Réhabilitation des mangroves et la gestion des plantations. [Oui]

Protection participative des barrières de sédiment côtier. [Possible mais pas prévue.]

Optimisation de la gestion des eaux douces et du drainage, y comprise la construction de sillons et diversion et de terrasses. [Oui]

La gestion des sols et de la végétation. [Oui]

Gestion intégrée des bassins versants. [Oui : au case de projets multiples dans le même bassin versant.]

Réensemencement des prairies. [Oui]

Plantation des arbres et des herbes dans les ravines/caniveaux. [Oui]

Construction de gabions pour bloquer l’érosion et réhabiliter des zones humides. [Possible, mais pas prévue]

Réhabilitation des étangs envasés et reconstitution des pentes des bassins. [Possible, mais pas prévue.]

 

 

 

 

« Création de résistance contre les changements climatiques »  ressources et fourniture  d’énergie renouvelable.

Insécurité énergétique à cause de l’interruption  de systèmes hydroélectriques.

Réduction des ressources endogènes de biomasse..

Gestion et prévention des risques d’incendies naturelles. [Oui]

Efficience énergétique. [Oui]

Installations micro-hydrauliques. [Non]

Diversification des sources énergétiques (solaire, éolien et biogaz). [Oui]

 

 

 

Protection et conservation des valeurs et systèmes culturels.

 

Les habitudes et patrimoine culturelles (habitation, vestiaire, médicaments et d’autres traditions) sont étroitement liés à l’environnement.

Les changements environnementaux mettent sont causes de pression sur la culture portant à des changements de la culture.

Protection et conservation des espèces endogènes. [Oui]

Conservation des sites de patrimoine culturelle et la promotion de jardins botaniques. [Oui]

 

 

 

Protection et amélioration du dessin des infrastructures critiques.

Érosion accélérée des plages.

Destruction des infrastructures au cours d’événements extrêmes tels les inondations et les tempêtes.

Réaménagement et réhabilitation des infrastructures. [No, sauf sur petite échelle locale]

Planification de localités habitées dans la zones à risque réduit. [Non. Toutefois possible, le cas échéant]

 

 

 

 

Un aspect «encourageant » du schéma de vulnérabilités et solutions ci-dessus est que les activités demandent peu de technologies compliquées brevetées. Là où des brevets pourraient y résulter de quelque relevance, leurs propriétaires semblent retenir plutôt réduit le risque de leur émulation qualifiée pour la production locale dans les pays les plus pauvres, surtout ceux Africains.

 

«Paradoxalement, très peu de brevets [pour la protection de technologies primaires d’adaptation en Afrique] sont déposés dans des domaines tels que les cuisinières solaires, l’éclairage dans les régions reculées et le pompage solaire ou éolien alors que cela permettrait de répondre à certains des besoins environnementaux les plus critiques du continent. » (Haščič I. et d’autres, Mitigation and Adaptation in Africa : Evidence from Patent Data, OCDE Environment  Working Papers, no. 50, Organisation de Coopération et de Développement Économique (OCDE), OECD Publishing, Paris, Novembre 2012.)

 

La afforestation.

 

Le plantage et l’entretien initial de :

 

1.200.000 arbres (espèces natives).

   600.000 arbres à fruits et à noix.

   400.000 plantes de bambou et /ou chanvre.

1.500.000 arbres Moringa et/ou baobab et/ou caroube et/ou dika, et/ou enset, et/ou marula,

3.500.000 arbustes Jatropha.

 

N.B. Les plantes de Jatropha sont destinées exclusivement à bénéfice des populations locales et à faveur de  l’adaptation aux changements climatiques. La production annuelle de 600.000 litres d’huile à bio-fuels se considère tout à fait secondaire. Elle n’est commercialement viable et responsable que dans le contexte du système local d’échanges établi.

 

Le choix des territoires de plantage est à la charge des organes de gestion du projet et la Commune de Tougan. Il est sujet à la planification générale du territoire de la Commune. Les activités de plantage et entretien sont organisées par les commissions réservoir. Les jeunes plantes sont préparées dans les pépinières aux niveaux local et intermédiaire à partir de semences et/ou boutures. Les semences sont récoltées et stockées par les banques de semences. Quelques une en pourront être achetées. On n’a pas fait de prévision au bilan à couverture de cette éventualité, car, au cas de nécessité fera-t-on recours à des donateurs spécialisés.

 

La participation de la population locale monte à 3.710.400 heures de travail.

 

Les structures de recyclage des déchets.

 

Pour une description complète voir section la création des structures de recyclage des urines, de l'excréta et des ordures solides.

 

La récolte de l'urine, des eaux usées, de l'excréta et des ordures solides non organiques procèdent comme mis à point pendant les ateliers organisationnels.

 

Toutes ces opérations ont lieu dans le cadre des monnaies locales SEL -LETS. On aurait déjà procédé à l'achat des équipements qui ne sont pas disponibles localement à travers des micro -crédits sans intérêts obtenus auprès du fonds spécial prévu au bilan. Par principe les équipements adoptés ne devraient pas demander l'utilisation d'énergie importée (électricité, diesel, essence etc.) et les distances de transport devraient être les plus courtes possibles.

 

Voir aussi les illustrations suivantes:

 

Dessin des structures du projet.
Dessins d’une toilette à compostage sec.
Dessin des structures de recyclage des ordures.

 

Le paquet d'installations sanitaires et de récolte et recyclage des ordures se compose des éléments suivants:

 

- Réservoirs de compostage d'excréta fabriqués localement en composites de gypse, pour les toilettes fabriquées en gypse dans les usines locales.
- Réservoirs pour l'urine fabriqués en composites de gypse.
- Réservoirs pour les eaux usées fabriqués localement en composites de gypse.
- Récipients de compostage fabriqués localement pour le compostage des autres ordures organiques.
- Un système de récolte et cas échéant de stockage du compostage de fèces et de l'urine et des eaux usées pour le compte des usagers qui n'ont pas de terrains ou de jardins permettant leur recyclage au niveau de ménage.
- Un système pour la récolte et recyclage d'ordures solides non organiques à travers de la constitution de centres de recyclage.

 

Les structures pour l’élimination des risques de la fumée dans les ménages.

 

Pour une description complète voir section sur la création des structures d’élimination des risques de la fumée dans les ménages.

 

L’aération, et en particulier l’élimination de la fumée à l’intérieur et aux alentours des maisons dans les pays en voie de développement constitue l’un des problèmes les plus importants pour y favoriser une bonne qualité de vie. Le problème reçoit peu de publicité, car il s’agit d’un secteur avec peu d’attraction pour les commerçants de l’aide au développement.

 

Dans les pays pauvres, et en particulier en Burkina Faso,, la forme d’énergie la plus utilisée est la biomasse tel le bois, le charbon de bois, les restes agricoles, et le fumier des animaux. 2.4 milliard de personnes se servent de ces biomasses pour faire la cuisine. Au cas d’inclusion du charbon dans la liste, ce chiffre passe à  3 milliard. L’utilisation de ces biomasses porte à  1.6 million de morts par an (ITDG  rapport “Smoke – The Killer in the Kitchen”, 2003; voir aussi OMS World Health Report 1992;) y compris presque un million d’enfants. Le niveau de pollution de l’air dans les maisons des plus pauvres dans les pays en voie de développement arrive à 100 fois celui maximum acceptable pour sauvegarder la santé.

 

Les activités du projet passent par la création des usines de production d'articles en composites de gypse, à  la création des unités de production des mini-briquettes pour les foyers et à la création des structures pour la production de biomasse pour les foyers.

 

Le projet, au moins en théorie, se qualifierait pour des Certificats de Réduction des Émissions de Carbone (CER) aux termes du Protocole de Kyoto. Dans le cadre du projet, il y a un marché pour 20.000 à 30.000 foyers à rendement élevé pour la cuisine. Supposant des épargnes de 6.5kg de bois ou équivalent par famille par jour, réalise-t-on  des épargnes de 65 tonnes de bois par jour, ou bien 23725 tonnes de bois par an. Converti en tonnes de CO2, cela fait 18705 tonnes de CO2 par an. Malheureusement le marché des CER s’est saturé et la valeur en s’est réduite à € 2-3 par tonne CO2 , ce qui est inférieure aux frais de gestion. Supposant l’application de la valeur de lancement du système, le montant du crédit disponible s’serait approché à Euro 450.000 par an, en addition à d’autres épargnes sur les frais et sur le temps dédié des femmes à la recherche du bois. Sur dix ans, ces crédits aurait pu financer le 60% des frais du projet. Pour informations détaillées sur ce sujet voir la note sur le mécanisme CDM (Protocole de Kyoto) pour le financement des projets.

 

Le projet se qualifie d’ailleurs pour inclusion dans le plan national du Burkina Faso pour l’adaptation aux changements climatiques et son financement aux termes du Fonds Vert pour l’Adaptation aux Changements Climatiques qui se présente comme fonds à bénéfice des pays les plus pauvres.

 

L´utilisation des énergies alternatives.

 

La fuite financière des zones pauvres à cause de l’importation d’énergie, même s’il agit d’énergie produite dans d’autres parties du pays où le projet a lieu, est l’une des causes les plus importantes de la pauvreté. Cette constatation amère porte à la conclusion que pour arrêter cette fuite financière, faut-on éviter l’importation d’énergie dans la zone du projet. Cela porte, à la fois, à la conclusion inévitable qu’en principe toute énergie utilisée au niveau local doit être produit localement. Puisque la zone du projet n’a aucun réseau général existant de distribution d’énergie, la production locale d’énergie à utilisation locale doit être fortement décentralisé. Puisque la production d’énergie locale sera très réduite faut-on établir une liste rigoureuse des applications prioritaires prévues du projet. On a cherché à créer une équilibre éthique entre les bénéfices apportées des structures et leurs coûts. Le projet couvre les frais des ressources en énergie destinées aux services publics. Les frais des ressources en énergie destinées à l’augmentation de la productivité individuelle sont couverts des structures coopératives de micro -crédit sans intérêts mis en place du projet.  Les frais des ressources en énergie destinées au confort individuel ne sont pas directement couverts du projet, chi facilite d’ailleurs la formation de groupes d’achat coopératif à participation volontaire. 

 

Le projet prévoit l’installation de plus de 600 systèmes de pompage photovoltaïque et auprès des cliniques et des écoles, avec des panneaux photovoltaïques pour une puissance installée de 200 KW et 288 systèmes d’éclairage photovoltaïque pour les études.

 

Le projet ouvrira aussi des possibilités pour la génération locale sur petite échelle des énergies renouvelables pour des activités spécifiques telles des petits établissements meuniers et d’autres services à utilité publique.

 

La conservation de la nature.

 

La Commune de Tougan compte actuellement trois forêts : celle communautaire de Dirourum, celle départementale de Largogo, et celle botanique de Kawara.

 

Les possibilités d'une gestion et d'une conservation actives de ces réserves dans l'intérêt des générations à venir sont pourtant actuellement mises gravement en danger cause la manque de fonds.

 

Ils existent de marges intéressants pour une coopération productive entre les habitants de la zone du projet, à travers des structures créées par le projet, et l'administration des réserves au but d'en assurer le développement et l'exercice durables.

 

Au cas, par exemple, où les Administrations des forêts deviennent membres du système local d’échanges, pourront-elles se servir de la main d'œuvre locale sans avoir besoin de monnaie formelle pour toute sorte d'activité, y compris, à titre indicatif, l´entretien de la forêt, les activités de plantation, les travaux des gardiens, des guides, la conservation de la faune et de la flore, et la construction d'infrastructures. Il est possible que, sur demande des administrations et l'accord des habitants, qu'on place dans le parc des structures photovoltaïques pour la fourniture en eau des animaux.

 

Les frais (exprimés en unités SEL -LETS) à la charge des 'Administrations ces services pourront être déchargés à travers la gestion strictement durable des ressources de la Réserve. Par exemple, la vente de bois, de la viande, des licences de commercialisation etc.

Les pépinières

Des pépinières pour la culture des 1.200.000 arbres d´origine locale à planter dans les forêts seront activités coopératives locales financées dans le cadre du système local d’échanges. On prévoit la création de pépinières soit au niveau des 288 commissions réservoir, soit au niveau des 41 commissions intermédiaires. Les populations décideront à quel niveau le plantes seront  

Les activités des pépinières se appliqueront aussi aux 600.000 arbres à fruits et à noix qui seront plantés le long des sentiers entre les villages, dans les places et des plantations des villages, des 400.000 plantes de bambou ou alternatif et des 1.400.000 arbres de Moringa (et/ou baobab et/ou caroube et/ou dika, et/ou enset, et/ou marula) à planter pour faire face à la sécurité alimentaire et aux exigences productives et des 3.500.000 arbustes de Jatropha à planter pour la lutte contre  la sécheresse.

Les banques de semences.

 

Le projet instituera, dans le cadre du système  local d’échanges 41 banques des semences au niveau intermédiaire et une banque de semences au niveau central.

 

Les banques serviront:

 

À la réintroduction et sauvegarde de sortes de plantes locales et régionales menacées de l´extinction

Á la préparation et la conservation de semences pour le compte des agriculteurs.

Á la conservation et la réintroduction des plantes médicinales traditionnelles.

 

La sécurité alimentaire et de fourniture en eau en temps de sécheresse et de crise.

 

D'abord, faut-il dire qu'au cas de sécheresse "absolue" pendant 2 à 3 années aucune communauté au monde, ni au Nord ni au sud, ni industrialisé ni en voie de développement, ne pourrait survivre sans assistance dans une telle situation. En d'autres périodes de l'histoire humaine avait-on l'option de l'émigration à d'autres zones restées fertiles. De nos jours, à cause en d’autre de la pression démographique, n'a-t-on guerre une telle possibilité.

 

Le projet offre une résistance à la sécheresse "absolue" bien supérieure à celle disponible à d'autres communautés, mais aucune garantie totale au cas de sécheresse à très long terme.

 

Par exemple, les pompes solaires recommandées sont capables de fonctionner à une hauteur d'élévation de bien 150 mètres. Cela veut dire que l'on peut opter au cas de risque de sécheresse de longue durée, d'approfondir les forages jusqu'à une nappe d'eau inférieure. On peut aussi choisir d'augmenter la puissance installée de 300 Wc. par pompe à 400 Wc. par pompe, à compensation de la hauteur d'élévation supérieure. Éventuellement, la puissance installée peut-elle être d'ailleurs augmentée de façon flexible, à main à main l'exigence de le faire ne se présentera. Au cas de choix à faveur des solutions préventives, doit-on prévoir des coûts supplémentaires de Euro 500.000 à la voix de bilan 70101 (Construction forages) et Euro 250.000 à la voix 70204 (panneaux solaires PV).

 

Dans des conditions de sécheresse continue pendant 2-3 ans, les réserves en eau pluviale récoltes des ménages seront terminées. De même les eaux éventuelles de surface et des rivières. On n'aurait disponibilité que des 25 litres d'eau par personne par jour à travers le système de pompage profond. Le système de recyclage des urines avec des eaux grises permettra aux ménages la culture "urbaine" d'au moins une fourniture alimentaire minimum au fin de la survie.

 

Les pompes proposées ont aussi la caractéristique qu'elles peuvent être installées à une profondeur importante (50 mètres et plus) au-dessous du niveau de l'eau dans le forage. On peut prévoir des fortes fluctuations au niveau d'eau dans le forage, là où la capacité du forage est en diminution et l'on pompe trop d'eau par jour relatif à la vitesse de rechargement. Naturellement au cas de rechargement insuffisant même de nuit, faut-on réduire la quantité d'eau pompée en tournant les panneaux solaires hors des rayons du soleil, ou bien réduire le nombre de pompes en fonction. À ce point, commencera-t-on avoir moins de 25 litres d'eau par personne par jour, et la situation des habitants commencera à devenir proportionnellement plus critique. 

 

Comme décrit ci-dessus va-t-on établir des pépinières dans le cadre du système local d’échange,. On va planter de dizaines de milliers d'arbres à fruit, à noix, et à huiles comestibles. Il faudra donner de l’eau aux arbres pendant quelques années pour qu’ils mettent des racines profondes, mais une fois s’enracinés les arbres resteront relativement immuns à la sécheresse et donc formeront une deuxième ressource importante en aliments.

 

“Planting trees in cities and towns can provide shade and a localised cooling effect, helping urban areas adapt to warmer conditions (Atkinson and Townsend, 2011).In rural and urban areas trees assist in better water management – helping to prevent droughts and floods (ibid.; Read et al., 2009). Planting new forests also increases biodiversity – the more diverse the ecosystem, the more resilient it is to change. Trees also provide good ‘wildlife corridors’ allowing animals to move easily when necessary to avoid any extreme effects of climate change, or to adapt to changes in  local climates. Restoring peatlands increases biodiversity, making natural habitats more resilient to change. Peatlands can also help improve water resources (Bain et al., 2011). ” (  Allen, P. and others, Zero Carbon Britain : Rethinking the Future,   p. 131, Centre for Alternative Technology, Machynlleth, 2013. ISBN 978-1-902175-60-0.)

 

Lectures supplémentaires :

 

Development and sustainability, Capra F., Center for ecoliteracy, Berkely, 2005.

Nine Meals from Anarchy. Courtesy Andrew Simms, New Economics Foundation, Schumacher Lecture 2008, Londres 2008.

 

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Les objectifs du projet et les résultats attendus.

La création des structures prévues.

Table complète des matières du projet.

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