ONG Stichting Bakens Verzet (Une Autre Voie), 1018 AM Amsterdam, Pays Bas.

 

PROJETS DE DÉVELOPPEMENT LOCAL INTÉGRÉ, ÉCOLOGIQUE, DURABLE, ET AUTOFINANCÉ.

 

 

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VIVONS TOUGAN

Édition 01 : 02  Décembre, 2013.

 

Structures pour l’élimination de la fumée dans et autour des habitations.

 

La cuisine constitue l'activité la plus énergie -intensive dans la zone du projet. Les combustibles les plus utilisés sont basés sur la biomasse, à savoir les fagots de bois. La biomasse est en effet de ‘production' locale. Les forêts et la brousse sont en principe capables de fournir les populations locales, mais leur équilibre est délicat et le risque de déforestation qui pèse sur la fourniture de combustibles est grand.

La production locale de foyers à rendement élevé dans le cadre du système local d’échange SEL -LETS éliminera au moins partiellement l'exigence d'utilisation du bois et la nécessité de le payer en argent formel. L'énergie demandée pour faire la cuisine devrait subir une forte réduction à cause du rendement élevé des foyers, pour lesquels on fabriquera de mini -briquettes à partir de matériaux recyclés et de biomasse cultivée à ce but.

Les foyers en composite de gypse  proposés devront porter à une réduction de la biomasse nécessaire pour la cuisine jusqu'a 60%. Les foyers fonctionneront d'ailleurs avec toute sorte de combustible. Plus important, la production à 100% de valeur ajoutée locale de la biomasse nécessaire est durable à condition qu'elle n'ait aucun effet négatif sur la production d'engrais local pour l'agriculture. Elle créera 205 occupations productives pour la fabrication et distribution des mini –briquettes et 288 occupations FTE pour la culture de la biomasse y nécessaire.

 

Le projet se base sur une réduction importante de la biomasse nécessaire pour la cuisine et sur le recyclage de quelques “ordures” systématiquement disponibles telles les huiles et grasses usées.

 

L’aération, et en particulier l’élimination de la fumée à l’intérieur et aux alentours des maisons dans les pays en voie de développement constitue l’un des problèmes les plus importants pour y favoriser une bonne qualité de vie. Le problème reçoit peu de publicité, car il s’agit d’un secteur avec peu d’attraction pour les commerçants de l’aide au développement.

 

Dans les pays pauvres, et en particulier en Afrique, la forme d’énergie la plus utilisée sont les biomasses telles le bois, le charbon de bois, les restes agricoles, et le fumier des animaux. 2.4 milliard de personnes se servent de ces biomasses pour faire leur cuisine. Au cas d’inclusion du charbon dans la liste, ce chiffre passe à  3 milliard. L’utilisation de ces biomasses porte à  1.6 million de morts par an (ITDG rapport “Smoke – The Killer in the Kitchen”, 2003; voir aussi OMS World Health Report 1992;) y compris presque un million d’enfants. Le niveau de pollution de l’air dans les maisons des plus pauvres dans les pays en voie de développement arrive à 100 fois celui maximum acceptable pour sauvegarder la santé.

 

Le rapport de la ITDG explique comment la réduction du smog à l’intérieur des habitations assiste à l’achèvement de bien sept objectifs du Millénaire :

 

«  MDG 1 – Familles saines portent à une main d’œuvre plus saine, donc à un potentiel supérieur pour la réalisation d’activités productives pour la génération de revenus à partir de l’agriculture et des petites initiatives industrielles.

«  MDG 2 – Les jeunes filles sont souvent tenues à dédier beaucoup de temps à la corvée du bois pour la cuisine – temps qui pourrait être mieux passé dans une école.

«  MDG 3 – Les femmes sont les cibles primaires des interventions contre la pauvreté.  Améliorations des conditions de travail et de vie des femmes favorisent leur droit à l’égalité et à leur participation à la vie démocratique. Interventions réduisant le smog à l’intérieur des habitations ont porté à l’amélioration du capital social des femmes en leur fournissant des occasions pour le développement de nouvelles capacités et de sources de revenu.

« MDGs 4 and 5 – Les deux groupes de personnes les plus touchés par la fumée à l’intérieur des habitations sont les femmes et les enfants âgés moins de 5 ans.  Interventions qui portent à une réduction de leur exposition à la fumée favorisent une amélioration de leur santé.

« MDG 6 – L’aération améliorée à l’intérieur des habitations contribue à la mitigation des effets du VIH/SIDA. La combustion à rendement plus élevé réduit la quantité de combustible à récolter et réduit la charge de travail pour la corvée de bois. La réduction à l’exposition à la fumée réduit le risque de maladies des personnes les plus vulnérables.

« MDG 7 – Quelques interventions pour le réduction du smog à l’intérieur de habitations portent à l’utilisation plus efficient des combustibles et donc à une réduction des émissions de gaz à effet de serre et à la conservation des forêts – en contribuant à la durabilité de l’environnement…… » 

 

Un article dans la périodique “The Lancet”, édition 6 Décembre 2003, “Report highlights hazard of smoke from indoor fires” dit:

“... l’exposition extensive et prolongée aux produits de combustion dans les environnements fermés est l’une des causes les plus importantes des maladies.... celle-ci est un problème prioritaire soit pour les recherches que pour les mesures de prévention”.

Il ne s’agit pas seulement des habitation individuelles. Beaucoup de villages entiers sont sujets aux risques de la fumée deux ou trois fois par jour à l’heure de préparation des aliments.

 

Le projet introduit des foyers à rendement élevé dans la Commune de Tougan au but de réduire et si possible d’éliminer les risques de la fumée dans les maisons et les villages.

 

Les avantages écologiques et des épargnes sur l’émission de CO2 avec les relatifs aspects économiques comprennent :

 

“Des recherches en Tanzanie indiquent que des femmes marchent 5-10 km par jour pour la corvée de bois, portant des charges (poids) de 20 et 38 kg. Dans les zones rurales de l’Inde la corvée du bois occupe plus de trios heures par jour.” (Practical Action : Poor People’s Energy Outlook 2012 : Energy for Earning a Living, Practical Action, Rugby, 2012 ISBN 978-1-85339-731-8, p. 51). Un chiffre conservateur pour l’Inde est 0.6 heures par jour. (India Cookstoves and Fuels Market Assessment, Dalberg Global Development Advisors for Global Alliance for Clean Cookstoves, Washington,  Février 2013, p.43.)  

 

Le 60% des familles de la Commune de Tougan (soit 60% de 11.100 soit 6.700)  x  seules 4 heures de corvée par semaine (soit 40% d’une journée de travail de 10 heures) x  revenu Euro 3 soit Euro 1,20 par semaine x 6.700 femmes = Euro 8.040 par semaine, soit € 418.080 par an.   

 

Le 40% des familles de la Commune de Tougan (soit 40% de 11.100 soit 4.440) achètent les combustibles dont ils ont besoin. Pour payer le bois ou autre combustible pour faire la cuisine en ville, surtout à Tougan, une famille de 7 personnes consomme environ 500 Cfa   ( +/- € 0,75)  de bois par jour. Supposons une réduction 65% (Cfa 325 soit € 0,50) par famille par jour à travers de l’utilisation des foyers améliorés. Les épargnes annuelles de 4440 familles x € 0,50 x  365 montent à € 810.300 par an.

 

En faisant l’addition de € 418.080 et € 810.300 arrive-t-on à des épargnes de € 1.228.380. Le capital initial en monnaie formelle du projet est € 8.000.000 environ. Cela signifie que les seules épargnes sur les combustibles pour faire la cuisine sur 6.5 ans suffisent en principe pour couvrir les frais en monnaie formelle du projet.

 

Il y a en plus l’aspect de le reforestation automatique. 6.5 kg (épargnes de bois de chauffe) x 11.100 familles x 365 = 26.335 tonnes de bois par an. La valeur à pied de bois à pulpe est € 7.5 par tonne. La valeur ajoutée de 26.335 tonnes de bois à pied monte donc à € 200.000 environ par an.

 

Pour plus informations sur la plantation d’arbres au cours du projet Vivons Tougan voir la section l’adaptation aux changements climatiques, reforestation, conservation et écologie.

 

Foyers solaires.

 

En absence de conflit avec les habitudes alimentaires des habitants, l’utilisation de foyers solaires produits localement à base de composites de gypse est prévue. Leur introduction à peu à peu demandera un changement partiel des habitudes des familles et celles culinaires des femmes en particulier. Dans la Commune de Tougan est-on habitué à manger de nuit lorsque les foyers solaires ne fonctionnent que de jour.

 

L’utilisation éventuelle de foyers solaires augmenterait encore les épargnes réalisées pour la préparation des aliments.

 

Autres avantages de l’utilisation des foyers améliorés.

 

Les conséquences de la fumée à l’intérieur des ménages et dans les villages dérivantes des activités de cuisine n’est que rarement portée à l’attention du public mondial. Elle cause comme même plus de morts et maladies au poumons, en particulier d’entre les petits enfants et les femmes que toutes les maladies liées à l’eau et toutes les maladies virales comptées ensemble.

 

D’autres bénéfices comprennent:

 

- éviter la destruction des forêts et bois et en particulier la conservation des réserves de la zone du projet.

- aider la lutte contre l'érosion.

- réduction des émissions CO2.

- réduction de la formation de smog dans les centres plus grands.

- amélioration de la qualité de l'air respirée dans et autour des habitations.

- utilisation des épargnes financières directes réalisées pour le financement d'autres initiatives, par exemple les coopératives d’achat.

  

La production de mini-briquettes pour foyers améliores.

 

La production de mini -briquettes pour les foyers améliorés aura lieu au niveau des commissions intermédiaires. Pour ce projet établira-t-on 41 unités de production.

 

Selon la disponibilité locale des ordures aura-t-on besoin d’une production de 750-1000 kg de mini- briquettes par unité de production par jour, soit 3000-4000 briquettes à 250 gr par jour, soit 500 briquettes par heure pour un poids total de 125 kg par heure sur 8 heures.

 

Chaque unité de production donnera travail à 41 coopératives de 4-6 personnes, exclues la livraison des matériaux à l’usine et la livraison des mini -briquettes auprès des ménages. L’initiative donnera travail à 205 personnes.

 

Avec de 6 cycles de travail  de 10 minutes par heure, les presses manuelles utilisées  devront dans l’ensemble avoir une capacité entre 80-100 briquettes par cycle de 10 minutes.  Deux lignes de presses en parallèle donneraient chacune une production de 40-50 briquettes pour 10-12,5 kg par cycle de 10 minutes.

Les phases du cycle (pour chacune des deux lignes de presses) comprennent:

Le stockage des matériaux.

Le mixage des matériaux.

Le chargement des presses.

Le pressage des mini -briquettes.

Le déchargement des presses.

Le stockage des mini -briquettes.

L’administration.

La période totale entre la récolte des matériaux de base et la distribution des mini -briquettes aux ménages ne devrait pas dépasser les 7 jours.

La biomasse pour les mini –briquettes.

 

Les recettes pour les mini -briquettes varieront selon les matériaux y systématiquement écartés et récupérables au recyclage. La vitesse de brûlure sera contrôlée par l'addition d'eau et/ou d'huiles végétales (éventuellement usées) et/ou de grasses animales et/ou de sel et/ou d'excréta d'animaux.

 

Les matériaux disponibles pour utilisation comprennent:

 

Paille, feuilles, bois, papier etc. recyclés.

Des cultures agricoles à croissance raide (d'origine locale) fournies de 12-18 agriculteurs à service de chaque unité de production. Cela signifie un moyen de 2 contrats par commission réservoir.

Des huiles et des graisses usées recyclées.

D’autres ordures non -organiques recyclées.

Moyens organiques adhésifs

Moyens inorganiques adhésifs

Eau – sel selon exigences du mélange etc.

 

Les mini -briquettes seront produites et distribuées entièrement dans le cadre du système local d’échange SEL -LETS.

 

Plusieurs sortes de briquettes pourront être produites selon le système de cuisine prévu et/ou selon la saison.

L’organisation des récoltes.

Les 41 unités de production de mini -briquettes au niveau de commission intermédiaire se mettront  en liaison avec les structures de récolte et recyclage des ordures organiques et non- organiques au fin d’en acheter les ordures utilisables pour la fabrication des mini -briquettes.

 

La partie la plus importante des matériaux pour les mini -briquettes se composera toutefois des produits des cultivateurs soit:

 

a) Les restes des récoltes agricoles, et en particulier les restes selon les traditions de la zone qui sont brûlées

b) Les récoltes spécifiques cultivées des agriculteurs comme biomasse pour les mini -briquettes.

 

On prévoit la signature d’entre les 12 et les 18 contrats de fournissement de biomasse de chacune des unités de production de mini- briquettes, soit entre les  400-500 contrats.

 

L’atelier pour les mini-briquettes :

 

On tiendra un atelier organisationnel selon les principes de Clodomir de Santos de Morais pour la préparation des structures de production de mini -briquettes et de biomasse pour les foyers à haut rendement dont la production de la part des usines des articles en composites de gypse est prévue.

 

Participation indicative:

 

Les animateurs Moraisiens.
Le coordonnateur du projet.
Le consultant travail en gypse.
Le consultant général.
1 Représentant du Ministère du Développement Rural.
1 Représentant
de la coopérative «Projet Vivons Tougan (Exécution)» .
5 Observateurs (possibles coordonnateurs de projets futurs).
205 personnes qui auraient manifesté l’intérêt de donner une indication à la production des mini -briquettes.
41 responsables des centres de recyclage au niveau intermédiaire.
588 personnes qui auront marqué leur intérêt à participer à la production de biomasse pour les mini -briquettes.

 

Durée de l´atelier: quatre semaines environ.

 

Les structures que l’atelier devrait sortir:

 

a) Une structure de coordination.

 

- Définition de la forme sociale.
- Statuts.
- Règlement.
- Structures professionnelles et administratives.
- Financement et paiements.
- Rapport avec les monnaies locales non formelles.

 

b) Une analyse des exigences.

 

- analyse détaillée des systèmes actuels.
- demande dans la zone du projet.
- éventuelle demande à l'extérieur de la zone du projet.

 

c) Analyse des ressources en biomasse disponibles.

 

d) Définition des recettes (mélanges) socialement acceptables.

 

e) Création des structures physiques de production des briquettes.

 

f) Logistique.

 

- Apport et stockage matériaux .
- Distribution mini -briquettes.

 

g) Organisation de production de biomasse.

 

h) Aspects financiers.

 

- Disponibilité de micro -crédits pour cultivateurs (agriculture et élevage).
- Disponibilité micro -crédits fabricants des briquettes.
- Prix de distribution des briquettes selon les différents mélanges.

 

La création des structures prévues.

La table complète des matières.

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