ONG Stichting Bakens Verzet (Une Autre Voie), 1018 AM Amsterdam, Pays Bas.

 

PROJETS DE DÉVELOPPEMENT LOCAL INTÉGRÉ, ÉCOLOGIQUE, DURABLE, ET AUTOFINANCÉ.

 

 

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VIVONS TOUGAN

Édition 04 : 02 Février, 2014.

 

Introduction et histoire du microcrédit.

 

La structure coopérative de microcrédits sans intérêts prévue du projet Vivons Tougan est innovatrice. Elle s’entend complémentaire à la structure financières SEL -LETS' sans intérêts. Elles sont tout à fait différentes de celles décrites par le vainqueur du Prix Nobel Muhhamad Yunus dans son livre Banker to the Poor, (Public Affairs, New York, 2003) en relation à sa Banque Grameen. Pour lire un sommaire du livre du Yunus voir Banker to the Poor, The Economist, Get Abstract, 2007.  Récemment, soit Yunus que son travail ont été sujets à des analyses plus critiques qu’au passé. La critique couvre les méthodes brutales appliquées pour obtenir les remboursements des microcrédits, l’application de taux d’intérêt élevés, et la déclaration fausse des taux de défaut, souvent rapportés au dessous de 2%. Le documentaire TV Caught in Micro-debt  du programme Brennpunkt de Télévision Nationale Norvégien, Oslo, fut transmis le 30 Novembre, 2010. La version originaire, in Norvégien, est disponible avec le titre  Fanget i Mikrogjeld.  Des suggestions faites au cours du film relatives à l’abus éventuel de la part de Yunus de donations financières reçues de la Norvège ont été officiellement rectifiées par le gouvernement Norvégien. Le film fait voir toutefois le système de fonctionnement de la banque Grameen et les conséquences qu’il a sur les clients les plus pauvres. Le Ministre Norvégien responsable du Développement et de l’Environnement a “quitté son poste” à la fin de Mars 2012, et le gouvernement Norvégien  “ne financera plus de nouvelles MFIs [ institutions de micro-finance] ” (T.Heinemann, No more financing of MFIs, NRK Brennpunkt, Oslo, 19 Juin, 2012.)

 

“Il y a une illusion collective que la micro-finance et ses liens aux activités entrepreneuriales constituent un moyen puissant pour la réduction de la pauvreté malgré l’absence d’évidences de la validité du modèle.” (Parminder Bahra, Microfinance : Is Grameen Founder Muhammad Yunus a Bloodsucker of the Poor?, The Source, Wall Street Journal,  New York, 6 Décembre, 2010.) [ Traduction de l’anglais : ONG Bakens Verzet].

 

Dans sa thèse de Ph. D. Enslaving Development : An Anthropological Enquiry into the World of NGO, (Chapitre 8 pp. 267-303), (Université de Durham, Durham 2010) M.Mannan explique comment les idées néolibérales du marché ont pu «coloniser » le secteur du développement en Bangladesh. « Le microcrédit n’a pas fait beaucoup pour améliorer le bien-être des femmes. Il n’a que libéré l’élite de leurs obligations religieuses et sociales envers les pauvres et les femmes besogneuses. » (p. 300 – traduction de la ONG Bakens Verzet).

 

À la page 286 Mannan cite un client de la BRAC :

 

“Vous êtes venu nous aider. Pourquoi est-ce que vous demandez des intérêts?”  

 

À la page p. 298 :

 

“J’ai accepté de l’argent pour devenir riche;  la félicité est disparue.”

 

Une analyse des résultats de l’application du concept de “l’inclusion financière” des pauvres  se trouve à  M. Bateman Why Doesn’t Microfinance Work? The Destructive Rise of Neoliberalism, Overseas Development Institute (ODI), Londres, Juillet 2010. (Présentation du livre). Livre : Zed Books, Londre, 2010. ISBN 978-1-848133327. La critique du Bateman est prise sérieusement en considération dans l’article The Micro-Finance Illusion : The Post 2015 Development Agenda Should Rethink its Development Approach for Local Financing, publié par le Global Policy Forum à travers le United Nations Non-Governmental Liaison Service, New York, 14 Février, 2013.

 

L’approche officielle au financements de microcrédit pour profit contre les intérêts des plus pauvres est finalement en cours de révision. Claire Provost se demande si l’histoire du microcrédit non fut que “une couverture commode, au moins pour quelques uns, de la poursuite de profits personnels et autres objectifs” (The rise and fall of microcredit, The Guardian, Poverty Matters Blog,  Londres, 21 Novembre, 2012.)

 

La Micro Finance Transparency, Lancaster (PA), toutefois présente des informations sur 17 pays dans leur [Information on microfinance interest rates]  All countries : Introduction. Au moment d’accès le 24 Juillet 2013, les informations suivantes sur le pays avec les marchés les plus importants pour le micro-finance furent mises à disposition. Il y a une variation très importante entre les institutions de micro-finance. Quelque fois, mais pas toujours, cela dépende de la source originaire des financements. Les financements du marché commercial coûteront d’habitude plus chers que ceux fournis dans le cadre de programmes d’aide au développement. En général, plus réduit le montant du financement, plus élevé le taux d’intérêt. La liste suivante démontre la variation typique des taux pour le financement de montants faibles. Quelques taux sont plus élevés encore. Ils ont été escomptés.

 

1. Inde  :  23% - 40%.

2. Ethiopie:  14% - 38%.

3. Philippines : 20% - 200% (jusqu’à 450% pour les montants très réduits).

4. Colombie : 25% - 43%.

5. Kenya : 20% - 50% (pour montant très réduits les taux peuvent être supérieurs au 50%)

6. Ghana : 45% - 150% ((pour montant très réduits les taux peuvent être supérieurs au 50%)

7. Cambodge : 3% - 40%.

8. Bolivie : 20% - 70%.

 

Des informations manquent toujours pour beaucoup de marches importants pour le microcrédits, tels par exemple ceux du Bangladesh, du Mexique et du Nigéria.

 

J. Ghosh décrit les problèmes lies au secteur de la micro-finance commerciale et non, en particulier des groupes autonomes ( self-help groups SHG) dans son article Microfinance and the challenge of financial inclusion for development, publié pour le Cambridge Journal of Economics, 13 Septembre 2013 par Oxford University Press, Oxford, 2013. 

 

La micro-finance dans le projet Vivons Tougan.

 

Les microcrédits prévus par le projet Vivons Tougan sont sans intérêts et sans frais en monnaie formelle, car ils sont gérés dans le cadre du système local  d’échange établi. Il offrent une alternative valable à l’industrie des micro-finances pour profit.

 

Cliquez ici pour voir un schéma du cycle prévu des crédits sans intérêts.

Des micro -crédits sans intérêts recyclés de continu fournissent de l’argent formel nécessaire au développement des capacités productives dans la zone du projet. La partie restante du développement est réalisée dans la cadre de la structure financières SEL -LETS' sans intérêts établie,

 

Le capital disponible pour le recyclage continu en forme de microcrédits sans intérêts est constitué:

a) Des contributions mensuelles faites des habitants dans le Fonds Coopératif de Développement Local.
b) Des fonds en compte capital dont l’on n’a pas immédiatement besoin.
c) Des remboursements des microcrédits déjà concédés.
d) Du fonds d’entretien à long terme.
e) Du fonds pour le remplacement des biens en capital qui se développera suite au remboursement, cas échéant, du capital initial à distance de dix ans.   

 

Le système de microcrédit prévu sera établi au cours d'un atelier Moriasien décrit ci-dessus. Il peut fonctionner dans le cadre des structures sociales administratives à trois niveau établies du projet, ou, cas échéant, si les populations le préfèreront, à travers des structures parallèles spécifiques à trois niveaux.

 

Voici un graphique typique du Graphique des  microcrédits concédés sur 10 ans (€ 31.219.696), soit € 2.800 environ par famille. Le graphique montre les nouveaux crédits émis chaque trimestre. Le calcul du montant se trouve au file tableur en Excel pour le calcul des microcrédits concédés (document de travail).

 

En principe les contributions mensuelles faites de familles sont organisées de manière à ce que le montant en capital accumulé dans le Fonds Coopératif de Développement au cours de la première période de dix ans de gestion des structures plus les réserves accumulés soit plus ou moins celui du capital initial originaire contribué des bailleurs de fonds. Cela veut dire, au cas où le capital initial est versé en forme de financement sans intérêts, qu’il puisse être remboursé par les populations à distance de 10 ans.

 

Au cours de la première période de 3-4 ans de gestion, les contributions des populations restent plutôt réduites – de l’ordre de Euro 0,60 par personne par moi. À main que la qualité de vie dans les zones des projets s’améliore, la contribution mensuelle peut être augmentée peu à peu selon les exigences comptables, pour arriver à Euro 0,85- Euro 0,90 par personne par mois.

 

Le montant en capital versé par les populations dans le Fonds Coopératif  de Développement Local, au net des frais et des réserves, sera au moins Euro 5.862.401, soit 73,5% du capital initial. Au cas où l’on doive repayer le capital initial de Euro 8.000.000 entier à la fin du premier cycle de 10 ans d’activités, la contribution des habitants s’augmentera avec le passer des premières dix ans dans d’exercice en ligne avec l’amélioration de la qualité de vie et les moyens financiers des habitants. Le projet suppose toutefois qu’au moins une part du capital initial soit mise à disposition de la Commune de Tougan en forme de don. Les marges disponibles aux populations, le cas échéant, sont importantes. La seule voix 13 (réduction des frais des importations d’aliments dans la Commune de Tougan) de l’analyse des coûts  et des bénéfices : introduction prévoit une augmentation du pouvoir d’achat des habitants de € 7.125.500 par an.

 

Il est évident d’ailleurs que plus élevée la contribution mensuelle, plus les fonds disponibles pour recyclage en forme de microcrédits sans intérêts. Les structures financières sont gérées des populations elles-mêmes, qui décident combien demander de temps en temps aux familles en forme de contribution mensuelle.  Les structures de sécurité sociale du projet sont disponibles pour assister les habitants les plus pauvres avec le paiement de leurs contributions mensuelles.

 

Ce cycle est illustré au schéma l’utilisation du crédit originaire.

 

Lorsque, à l'échéance de l’éventuel crédit décennal, le capital initial est remboursé, les usagers continueront à verser leurs contributions mensuelles dans le Fonds Coopératif de Développement Local pour construire le capital nécessaire au financement d'extensions au système et pour le remplacement des biens en compte capital après 20-30 ans. Cet argent, qui formera un montant important, devient lui aussi disponible pour des microcrédits sans intérêts. Il peut circuler dans la zone du projet jusqu'au moment où il ne deviendra nécessaire à couverture des investissements et/ou remplacements en compte capital. Au cas où le crédit initial est en forme de don, les fonds accumulés sur les premiers dix ans resteront dans le Fonds Coopératif de Développement Local et les habitants ne subiront aucune réduction provisoire du montant disponible pour financer  les micro crédits.

 

Le système permet une combinaison de formes de financement. Par exemple, lorsqu’une partie du financement initial fusse en forme de don, peut-on en principe faire financer la solde du montant du projet à travers des prêts contre intérêts («soft loans »). Toujours à condition que le montant total à rembourser à la fin de la première période de dix ans de gestion ne supère pas le capital initial total. Cette option est toutefois retenue sujette à de la critique éthique, car dans la pratique, les bailleurs de fonds qui fournissent des fonds en forme de don finissent par financer les intérêts demandés des autres bailleurs de fonds qui ont prêté des fonds contre intérêts.  

 

En préparation aux remplacement à long terme des systèmes de biens en compte capital ou pour des extensions aux systèmes mêmes, peut-on coordonner la rentrée de blocs de microcrédit à fin que l'argent nécessaire aux investissements en capital à long terme soit disponible dès qu'on en n’ait besoin.

 

De cette manière, l'argent pour les microcrédits est généré par les usagers eux-mêmes dans le cadre du projet. Il appartient par conséquence aux usagers. Il restera sans intérêts et continuera à circuler dans l'économie locale. Les frais de gestion sont exprimés dans le système local d’échange SEL -LETS à fin d'éviter toute fuite financière du système local.

 

Les frais de la récolte des versements et de la distribution des informations seront elles aussi payées dans le système local  SEL  -LETS. La structure de gestion du système local deviendra elle-même membre régulier du système SEL –LETS même. Elle pourra par exemple se servir de ses crédits SEL -LETS gagnés à travers ses services pour acheter des produits et/ou services locaux pour ensuite les distribuer hors des systèmes locaux contre de l'argent formel.

 

Le but du système coopératif des microcrédits sans intérêts est de permettre aux individus, aux familles et aux coopératives locales qui ont besoin d'augmenter leur production, mais qui n'ont pas d’accès à de l'argent formel pour la couverture de leurs investissements en compte capital pour obtenir des microcrédits sans intérêts pour l'amélioration de la productivité de l'économie locale. Le système de microcrédits se n'applique donc qu'aux investissements qui doivent nécessairement être faits pour de l'argent formel hors du système SEL -LETS.

 

Par exemple, une femme pourrait avoir besoin d’une machine à coudre pour faire des vêtements. Puisque il n’y a pas de production de machines à coudre dans la Commune de Tougan la femme aurait besoin de la monnaie formelle pour en acheter une hors de la zone du projet. Cet argent-là serait mis à sa disposition en forme d’un micro crédit sans intérêts. Elle vendra quelques-uns des vêtements qu’elle produira hors de la zone du projet pour de la monnaie formelle pour gagner l’argent formel nécessaire au remboursement de son microcrédit. Elle serait libre de vendre la partie restante de sa production de vêtements dans la cadre du système local SEL-LETS.  À main qu’elle remboursera son microcrédit, le capital repayé sera recyclé de nouveau pour faire d’autres microcrédits. Le capital initial du projet circulera  à répétition continue dans l’économie locale.

 

La période pour le remboursement des crédits sans intérêts variera de cas à cas. Quelques investissements généreront plus de biens et/ou services susceptibles à être vendus hors du système SEL -LETS que d'autres. L'argent formel ainsi gagné est appliqué au remboursement des microcrédits. La vente d'une part de la production pour de l'argent formel sera la condition préalable à la concession des microcrédits. La vitesse des remboursements se variera entre quelques mois et quelques années. Le taux du remboursement doit être toujours réellement possible. Le système est coopératif et sans intérêts pour avancer la condition  économique générale des communautés. Les financements sont gérés par les populations, qui établiront avec les «bénéficiaires » une période raisonnable pour les remboursements selon la réalité locale.

 

Comme c'est le cas avec le système de la Banque Grameen au Bangladesh, les candidats qui avancent une demande pour un microcrédit devront présenter 3-4 amis qui acceptent coresponsabilité joint et unique à couverture du microcrédit selon les échéances désignées.

 

Puisque les micro -crédits sont autofinancés par les communautés à travers leurs virements dans le Fonds Coopératif de Développement Local, les priorités pour la concession des financements dépendront aux décisions des communautés. Ceci est particulièrement important en présence de situations de conflit d'intérêt du moment qu'on ne dispose pas de fonds suffisants pour honorer toutes les applications de financement avancées.

 

Les microcrédits seront concédés au niveaux des commission réservoir, des commissions intermédiaires, et au niveau central. Exactement quel pourcentage du capital sera mis à disposition à chaque niveau sera décidé  pendant l’atelier de formation ci-dessous. D’habitude peut-on attendre un rapport de 60% au niveau des commissions réservoir, contre 25% au niveau des commissions intermédiaires; et  15% au niveau central. Les initiatives au niveau réservoir se réfèrent en principe au groupe de 38 familles servies. Celles au niveau intermédiaire se réfèrent aux activités qui intéressent les 1850 personnes servies par la commission intermédiaire. Les initiatives au niveau central intéresseront la population entière de la Commune de Tougan. 

 

Les microcrédits au niveau des commissions réservoir seront traités sous un point fixe à l’ordre du jour de chaque réunion de la commission réservoir  pendant laquelle on fera la récolte des contributions mensuelles des familles dans le Fonds Coopératif de Développement Local et au cours de laquelle les nouveaux microcrédits seront «immédiatement » sur place distribués. Les soldes des comptes des membres seront transmis à la commission intermédiaire. Chaque commission réservoir a un délégué responsable de la gestion des microcrédits. Il a aussi et un remplaçant.

 

Les microcrédits au niveau des commissions intermédiaires seront traités sous un point fixe à l’ordre du jour de chaque réunion des commissions pendant laquelle on fera la récolte des remboursement des microcrédits déjà concédés et la distribution immédiate sur lieu du 25% des nouveaux fonds á disposition, qu´elles auront reçues des commissions réservoir. Chaque commission réservoir  a un délégué responsable de la gestion des microcrédits . Il a  un remplaçant.

 

Les microcrédits au niveau de la commission centrale (direction générale) seront traités sous un point fixe à l’ordre du jour de chaque réunion de la direction générale pendant laquelle on fera la récolte des remboursements des microcrédits déjà concédés et la distribution immédiate sur lieu du 15% des nouveaux fonds á disposition qu´elle aura reçu des commissions forage. La direction générale du système est responsable d’ailleurs de la rédaction des statistiques relatives au système des micro -crédits et pour toutes les décisions relatives à la politique de gestion du système.

 

Les réunions pendant lesquelles les membres discutent des propositions pour financement avancées deviendront une caractéristique de la vie sociale des communautés. Puisqu'on attend que beaucoup des bénéficiaires des microcrédits soient des femmes et des coopératives de femmes, est-il important que les femmes soient bien représentées auprès les réunions. L'une des justifications les plus importantes pour la formation des Clubs Santé est de créer des mouvements de femmes tels qu'elles puissent discuter leurs exigences, développer leurs priorités et faire des propositions à l'occasion des réunions sur les microcrédits et se doter d’une participation majoritaire auprès de toutes les structures de gestion.

 

Les règles de l'organisation des réunions sur les Microcrédits seront déterminés pendant l´atelier organisationnel prévu.

 

Toutefois, à titre indicatif, les règles détermineront que:

 

1) Les financements soient faits pour permettre au membre bénéficiaire d'augmenter ses revenus et produire plus de biens et services.

2) Les biens et services dont il s'agit doivent être dans les intérêts généraux de la communauté et encourager des transactions dans le cadre du système local SEL -LETS.

3) Quelques-uns des produits ou services dont il s'agit doivent être vendables hors du système SEL -LETS local, à fin de gagner de l'argent formel pour permettre le remboursement des micro crédits.

4) Les microcrédits doivent promouvoir la circulation rapide d'argent formel dans le système local. Par exemple, l'argent formel pour construire un hôpital ne serait pas compris dans le projet, car l'hôpital ne crée pas de possibilités de recyclage financier rapide. D'autre part, les équipements pour faire le contrôle de la qualité des eaux potables se qualifient bien à un micro crédit car l'argent formel pour son achat peut être récupéré en demandant paiement (en argent formel) pour des analyses exécutées pour le compte des personnes résidentes hors de la zone du projet.

5) Une priorité spéciale sera accordée aux microcrédits à faveur de la récolte et transport de compostage, urines, eaux usées, et pour l'établissement des centres destinés à la récolte, au stockage et à l’ “exportation” des ordures non organiques de la zone du projet.

6) Chaque bénéficiaire fournira au moins 3 amis ou membres de sa famille qui donneront leur garantie à la couverture du prêt et de son remboursement.

7) Chaque bénéficiaire fournira au moins 1 ami ou membre de sa famille pour assurer la continuation de l’investissement au cas d’accident ou de maladie du bénéficiaire. ( Remerciements à Mme Angela Eikhout, Eindhoven, Pays Bas pour cette contribution).

 

Les microcrédits sans intérêts mis à disposition de chaque famille au cours de la première période de dix ans montera à au moins Euro 2.600.

 

Le fonds di microcrédit et les émergences.

 

Comment fonctionnera le fonds coopératif de micro -crédit au cas d'une période de sécheresse étendue?  

 

Le projet crée des structures sociales, financières, productives et de service. Ces structures sont permanentes. Elles seront gérées par la coopérative «Projet Vivons Tougan (Gestion Permanente) » et elles resteront en place, à condition de continuation de la présence humaine dans la zone du projet même au cas d'une émigration provisoire de la population et son retour suite à la période de sécheresse.

 

La situation du fonds coopératif lui-même dépendra des décisions prises des responsables de sa gestion. Il est raisonnable de prévoir des difficultés au cas d'une période de sécheresse extrêmement prolongée soit en ce qui concerne le flux des paiements mensuels des familles dans le fonds, soit avec les remboursements des microcrédits.

 

Le fonds est coopératif. Si l'on arrivera au point où, à cause des problèmes de force majeure, les familles ne peuvent plus faire leurs contributions mensuelles, les responsables de la gestion du fonds peuvent bien décider d'arrêter provisoirement l'obligation de faire les paiements ou de laisser aux familles la décision volontaire de faire ou de ne pas faire leurs contributions.  En tout cas, le montant dans le Fonds y resterait. Par principe, le Fonds restera intact et continuera à être recyclé de façon régulière. Seulement, le montant dans le Fonds ne s'augmentera que plus lentement que d’habitude, et peut-être ne s’augmentera-il plus. Là où le projet est financé à travers un financement initial sans intérêts, il se peut que le montant disponible pour le remboursement du financement à distance de 10 ans ne soit plus suffisant à couvrir le financement entier. D'autre part, au cas d'une période productive suite à celle de la sécheresse, la gestion du fonds pourra exiger une augmentation de la contribution mensuelle pour récupérer le temps perdu.   

 

Autre chose encore est la difficulté en période de sécheresse des bénéficiaires de repayer leur microcrédits comme prévu; compte tenu même des obligations individuelles et conjointes du bénéficiaire et ses trois garants. Une telle situation sera sujette à la décision des responsables de la gestion du fonds, nommés la commission centrale de la coopérative «Projet Vivons Tougan (Gestion Permanente) »  En présence de force majeure à cause de sécheresse prolongée, la logique dirait que les bénéficiaires (et leurs garants) reçoivent plus de temps pour effectuer leurs remboursements. Cela signifierait  un ralentissement de la vitesse de recyclage des micro -crédits et un taux de développement dans la zone du projet plus lent du prévu. Mais le montant disponible au fonds resterait toujours intact.

 

Une dernière possibilité à considérer est que la situation dans la zone du projet devienne, à cause par exemple d’une période de sécheresse prolongée, tellement critique que les responsables de la gestion du Fonds décident de rembourser à peu à peu de l'argent qui se trouve dans le Fonds mensuellement aux familles à couverture des frais supplémentaires de l'achat d'eau potable et des aliments. Cela voudrait dire que les (peu de) remboursements en compte capital effectués des bénéficiaires dans une situation tellement difficile, seront redistribués parmi tous les habitants ou parmi ceux qui plus en auront besoin. Le Fonds est utilisé dans un tel cas comme un Fonds local d'Émergence. Les conséquences d'une telle utilisation dépendront  des réactions des donateurs et bailleurs de fonds et de la possibilité réelle et juste de recouvrement tenu toujours compte de la nature solidaire et coopérative du fonds.

 

Dans la situation la plus pire imaginable, l'on se trouvera après du temps sans plus d’argent dans le fonds. Mais la structure du Fonds resterait en place. Dès que la situation climatique locale s'améliore, les familles recommenceront à faire leurs contributions mensuelles dans le Fonds. À distance de dix ans, il sera de nouveau au complet.

 

La création du système de microcrédit.

 

Des microcrédits sans intérêts recyclés de continu fournissent de l’argent formel nécessaire au développement des capacités productives dans la Commune de Tougan. La partie restante du développement est réalisée dans le cadre du système local d’échange SEL-LETS.

 

Le Fonds Coopérative de Développement Local mis en place pour la gestion des microcrédits est géré par les populations mêmes. Le fonds fournira aux bénéficiaires la monnaie formelle dont ils auront besoin. Les priorités pour la concession des microcrédits sont décidées des populations. Le fonds même n’interviendra que dans l'exécution pratique des transactions. Au cas de financement initial en forme de prêt décennal sans intérêts, les fonds disponibles appartiendront aux usagers jusqu'au moment de l'échéance du financement décennal..

 

Lla formation physique des structures se fait au cours d’un atelier organisationnel Moraisien.

 

L’atelier organisationnel.

 

On tiendra un atelier organisationnel selon les principes de Clodomir de Santos de Morais pour la préparation des structures pour un fonds de microcrédit et son fonctionnement. Le fonds ne gardera en principe et d’habitude point de contributions qui seront immédiatement redistribuées en forme de microcrédits sans intérêts.

 

Participation indicative:

 

Les animateurs Moraisiens,
Le coordonnateur du projet.
Le consultant Manning.
2 Représentants de
la coopérative «Projet Vivons Tougan (Gestion Permanente) ».

Un consultant financier, éventuellement mis à disposition par une banque de microcrédits extérieure .
1 Représentant du Ministère des Finances.
1 Représentant du Ministère du Développement Rural.
5 Observateurs (possibles coordonnateurs de projets futurs).
6 personnes qualifiées, dont 3 indiquées par la Coopérative de Gestion et 3 par le coordonnateur nommé pour la gestion du système.

288 personnes qui auront indiqué leur intérêt à faire les animateurs de crédit, indiquées une par chaque commission réservoir.

 

Durée de l'atelier: six semaines environ.

 

Les structures que l'atelier devrait sortir :

 

1. Le Fonds Coopératif et ses structures financières :

 

a) Définition de la forme sociale :

 

- Statuts.
- Règlement.
- Structures professionnelles et administratives.
- Financement.
- Rapport avec les monnaies locales non formelles.

 

b) Les aspects physiques :

 

- Terrain.
- Bureaux.
- Sécurité.
- Communications.

 

c) Les aspects financiers (Définition des initiatives à chaque niveau. Combien du fonds Coopératif doit être distribué à chaque niveau) :

 

- Financements à intérêt général du projet ( structures de recyclage, initiatives productives plus importantes, œuvres publiques).
- Financements à intérêt à moyen niveau (niveau de commission intermédiaire).
- Financements à intérêt plus local (niveau de commission réservoir).
- Activités bancaires traditionnelles (pour lesquelles l’on devra obtenir l’autorisation des autorités financières du pays en question).

 

2. L'organisation des travaux :

 

a) Structure centrale.

 

b) Structure décentralisée :

 

- Préparation des animateurs.
- Réunions au niveau des commissions réservoir.

 

c) Coordination :

 

- Systèmes SEL -LETS.
- Commissions réservoir.
- Coordonnateur responsable de l’exécution du projet.

- Coopérative d’Exécution du Projet.

 

d) Financements pour projets spécifiques :

 

- Rapports avec les bailleurs de fonds.

 

e) Une structure de la communication :

 

- Verticale, au niveau de projet (commission centrale, direction générale,  responsables enregistrement transactions, animateurs au niveau de commission   réservoir, usager final)
- Organisation Commerciale, radio, site web etc.

 

Les fonds disponibles au recyclage pour les micro -crédits sans intérêts.

 

Graphique des  microcrédits concédés sur 10 ans (€ 31.219.696), soit € 2.800 environ par famille.

 

Dans l’exemple, les fonds recyclés montent à € 31.219.696) Euro environ, soit 2800 Euro par famille de 7 personnes sur une période de dix ans pour 11.155 familles. Il s’agit d’une estimation extrêmement conservatrice car elle est basée sur une période moyenne de remboursement de 24 mois. On attend dans la réalité une période moyenne de remboursement plus brève. Par conséquence, on peut attendre un recyclage plus rapide des fonds que celui prévu  ici.

 

Les remboursements se constitueront typiquement des éléments suivants:

 

a) Un paiement de € 0,60 environ à augmenter à € 0,75 après les premiers 4  ans, puis à € 0,90 par habitant par mois dans le Fonds Coopératif de Développement Local. Au cas de contribution de la part des bailleurs  de fonds en forme de financement sans intérêts sur dix ans, les contributions mensuelles des habitants forment le capital pour le remboursement du 75% (€ 6.000.000) de l’investissement initial à distance de dix ans. Ces remboursements sont représentés par les lignes horizontales au fond du graphique qui illustre les micro -crédits. Ils sont constants. Au cas d’utilisation du fonds pour des extensions aux services ou pour le remplacement de biens en compte capital, le montant disponible dans le Fonds Coopératif de Développement Local se réduit provisoirement. Les ménages toutefois continueront à faire leurs contributions mensuelles dans le fonds coopératif de développement, et le recyclage de fonds donc continuera. Le fonds en compte capital, propriété de la collectivité, s'augmentera de nouveau. Il  pourra se réduire de nouveau au moment de remplacement des biens en compte capital après 20 ans et/ou après l'extension des services. Il se constituera de nouveau pendant la troisième période décennale à couverture de nouveaux investissements et continuera ainsi de façon durable. Au cas de l’exigence de rembourser le 100% du capital initial (€ 8.000.000) on devra-t-on augmenter les contributions mensuelles des populations à main leur pouvoir d’achat ne s’améliore. Les seules épargnes relatives à la consommation d’aliments locaux au lieu de les importer dans la zone du projet produit des bénéfices annuelles pour 80% du financement initial.  Ici on a assumé qu’au moins le 25% du financement initial aura lieu en forme de don. 

 

b) Du remboursement de quelques investissements initiaux dans le cadre du projet, par exemple les remboursements des usines de production d’articles en  composites de gypse, ceux des centres de recyclage, ceux des autobus cédés aux exploitants locaux.

 

c) Les remboursements des micro -crédits. Ce sont les lignes diagonales sur le graphique qui illustre les micro -crédits. Au cas où les financements initiaux du projet doivent être remboursés à distance de dix ans, vers la fin de la première période décennale du projet, la durée des micro -crédits devient toujours plus brève, afin de s'assurer que tous les capitaux rentrent justement à l'échéance du crédit initial.

 

 Dépenses nécessaires à la création des structures de micro -crédits sans intérêts.

 

Cliquez ici pour voir les dépenses typiques pour la création d’un système de micro- crédit sans intérêts.

 

On a vu que chaque famille, sur chaque période de gestion de dix ans recevra en moyen des crédits sans intérêts pour +/- Euro 2600.  Le paiement des intérêts comme composante de la fuite financière est l’une des causes principales de la pauvreté. Chaque fois que l’on finance une initiative sans intérêts (et sans frais en monnaie formelle) en réussissant à tenir la monnaie formelle du crédit en recyclage continu dans la zone du projet, obtient-on un avantage économique local important en rapport au système financier traditionnel. Le plus qu’on réussira à bloquer la fuite de monnaie formelle au niveau local et le plus rapide le recyclage des fonds, plus marqués deviennent les bénéfices à faveur des populations locales.

 

 

La création des structures prévues.

La table complète des matières.

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