ONG Stichting Bakens Verzet (Une Autre Voie), 1018 AM Amsterdam, Pays Bas.
PROJETS DE
DÉVELOPPEMENT LOCAL INTÉGRÉ, ÉCOLOGIQUE, DURABLE, ET AUTOFINANCÉ.
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œuvre a été mise à la disposition du public général aux termes d’une licence
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3.0 Licence.
Édition
04 : 02 Février, 2014.
Introduction et histoire du microcrédit.
La
structure coopérative de microcrédits sans intérêts prévue du projet Vivons Tougan est innovatrice. Elle s’entend complémentaire à la structure financières SEL -LETS' sans
intérêts. Elles sont tout à fait différentes de celles décrites par le vainqueur du
Prix Nobel Muhhamad Yunus
dans son livre Banker to the Poor,
(Public Affairs, New York, 2003) en relation à sa
Banque Grameen. Pour lire un sommaire du livre du Yunus voir Banker
to the Poor, The Economist,
Get Abstract, 2007.
Récemment, soit Yunus que son travail ont été
sujets à des analyses plus critiques qu’au passé. La critique couvre les
méthodes brutales appliquées pour obtenir les remboursements des microcrédits,
l’application de taux d’intérêt élevés, et la déclaration fausse des taux de
défaut, souvent rapportés au dessous de 2%. Le documentaire TV Caught in Micro-debt du programme Brennpunkt
de Télévision Nationale Norvégien, Oslo, fut transmis le 30 Novembre, 2010. La
version originaire, in Norvégien, est disponible avec le titre Fanget i Mikrogjeld.
Des suggestions faites au cours du film
relatives à l’abus éventuel de la part de Yunus de
donations financières reçues de
“Il y a une illusion
collective que la micro-finance et ses liens aux activités entrepreneuriales
constituent un moyen puissant pour la réduction de la pauvreté malgré l’absence
d’évidences de la validité du modèle.” (Parminder
Bahra, Microfinance : Is Grameen Founder Muhammad Yunus a Bloodsucker of the Poor?, The Source, Wall Street Journal,
Dans sa thèse de Ph. D. Enslaving Development : An Anthropological Enquiry into the World of NGO,
(Chapitre 8 pp. 267-303), (Université de Durham, Durham 2010) M.Mannan explique comment les idées néolibérales du marché
ont pu «coloniser » le secteur du développement en Bangladesh.
« Le microcrédit n’a pas fait beaucoup pour améliorer le bien-être des
femmes. Il n’a que libéré l’élite de leurs obligations religieuses et sociales
envers les pauvres et les femmes besogneuses. » (p. 300 – traduction
de
À la page 286 Mannan cite un client de
“Vous êtes venu nous
aider. Pourquoi est-ce que vous demandez des intérêts?”
À la page p. 298 :
“J’ai accepté de l’argent
pour devenir riche; la félicité est
disparue.”
Une analyse des résultats de l’application du
concept de “l’inclusion financière” des pauvres
se trouve à M. Bateman Why Doesn’t Microfinance Work? The Destructive Rise of Neoliberalism,
Overseas Development Institute (ODI), Londres, Juillet 2010. (Présentation du livre).
Livre : Zed Books, Londre, 2010. ISBN 978-1-848133327.
L’approche officielle au financements de microcrédit pour profit contre les
intérêts des plus pauvres est finalement en cours de révision. Claire Provost se demande si l’histoire du microcrédit non fut que
“une
couverture commode, au moins pour quelques uns, de la poursuite de profits
personnels et autres objectifs” (The rise and fall of microcredit, The Guardian, Poverty
Matters Blog,
Londres, 21 Novembre, 2012.)
1. Inde : 23% - 40%.
2. Ethiopie: 14% - 38%.
3. Philippines : 20% - 200% (jusqu’à 450% pour les montants très réduits).
4. Colombie : 25% - 43%.
5. Kenya : 20% - 50% (pour montant très réduits les taux peuvent être
supérieurs au 50%)
6. Ghana : 45% - 150% ((pour montant très réduits les taux peuvent être
supérieurs au 50%)
7. Cambodge : 3% - 40%.
8. Bolivie : 20% - 70%.
Des informations manquent toujours pour beaucoup de marches importants pour
le microcrédits, tels par exemple ceux du Bangladesh, du Mexique et du Nigéria.
J. Ghosh décrit les problèmes lies au secteur
de la micro-finance commerciale et non, en particulier des groupes autonomes (
self-help groups SHG) dans son article Microfinance and the challenge of financial inclusion for development, publié pour le
Cambridge Journal of Economics, 13 Septembre 2013 par
Oxford University Press,
Oxford, 2013.
La micro-finance dans le projet
Vivons Tougan.
Les microcrédits prévus par le projet Vivons Tougan
sont sans intérêts et sans frais en
monnaie formelle, car ils sont gérés dans le cadre du système local d’échange établi. Il offrent une alternative
valable à l’industrie des micro-finances pour profit.
Cliquez ici pour voir
un schéma du cycle prévu des crédits sans intérêts.
Des micro -crédits sans
intérêts recyclés de continu fournissent de l’argent formel nécessaire au
développement des capacités productives dans la zone du projet. La partie
restante du développement est réalisée dans la cadre de la structure financières SEL -LETS' sans intérêts
établie,
Le capital disponible pour le recyclage continu en
forme de microcrédits sans intérêts est constitué:
a) Des contributions mensuelles faites des habitants dans le Fonds Coopératif
de Développement Local.
b) Des fonds en compte capital dont l’on n’a pas immédiatement besoin.
c) Des remboursements des microcrédits déjà concédés.
d) Du fonds d’entretien à long terme.
e) Du fonds pour le remplacement des biens en capital qui se développera suite
au remboursement, cas échéant, du capital initial à distance de dix ans.
Le système de microcrédit prévu sera établi au
cours d'un atelier Moriasien décrit ci-dessus. Il
peut fonctionner dans le cadre des structures sociales administratives à trois
niveau établies du projet, ou, cas échéant, si les populations le préfèreront,
à travers des structures parallèles spécifiques à trois niveaux.
En principe les contributions mensuelles faites de familles sont organisées
de manière à ce que le montant en capital accumulé dans le Fonds Coopératif de
Développement au cours de la première période de dix ans de gestion des
structures plus les réserves accumulés soit plus ou moins celui du capital
initial originaire contribué des bailleurs de fonds. Cela veut dire, au cas où
le capital initial est versé en forme de financement sans intérêts, qu’il
puisse être remboursé par les populations à distance de 10 ans.
Au cours de la première
période de 3-4 ans de gestion, les contributions des populations restent plutôt
réduites – de l’ordre de Euro 0,60 par personne par moi. À main que la qualité
de vie dans les zones des projets s’améliore, la contribution mensuelle peut
être augmentée peu à peu selon les exigences comptables, pour arriver à Euro
0,85- Euro 0,90 par personne par mois.
Le montant en capital
versé par les populations dans le Fonds Coopératif de Développement Local, au net des frais et
des réserves, sera au moins Euro 5.862.401, soit 73,5% du capital initial. Au
cas où l’on doive repayer le capital initial de Euro 8.000.000 entier à la fin
du premier cycle de 10 ans d’activités, la contribution des habitants
s’augmentera avec le passer des premières dix ans dans d’exercice en ligne avec
l’amélioration de la qualité de vie et les moyens financiers des habitants. Le
projet suppose toutefois qu’au moins une part du capital initial soit mise à
disposition de
Il est évident d’ailleurs que plus élevée la contribution
mensuelle, plus les fonds disponibles pour recyclage en forme de microcrédits sans
intérêts. Les structures financières sont gérées des populations elles-mêmes,
qui décident combien demander de temps en temps aux familles en forme de
contribution mensuelle. Les structures de sécurité sociale du projet sont disponibles pour
assister les habitants les plus pauvres avec le paiement de leurs contributions
mensuelles.
Ce cycle est illustré au schéma l’utilisation du crédit originaire.
Lorsque, à l'échéance de
l’éventuel crédit décennal, le capital initial est remboursé, les usagers
continueront à verser leurs contributions mensuelles dans le Fonds Coopératif
de Développement Local pour construire le capital nécessaire au financement
d'extensions au système et pour le remplacement des biens en compte capital
après 20-30 ans. Cet argent, qui formera un montant important, devient lui
aussi disponible pour des microcrédits sans intérêts. Il peut circuler dans la
zone du projet jusqu'au moment où il ne deviendra nécessaire à couverture des
investissements et/ou remplacements en compte capital. Au cas où le crédit
initial est en forme de don, les fonds accumulés sur les premiers dix ans
resteront dans le Fonds Coopératif de Développement Local et les habitants ne
subiront aucune réduction provisoire du montant disponible pour financer les micro crédits.
Le système permet une
combinaison de formes de financement. Par exemple, lorsqu’une partie du
financement initial fusse en forme de don, peut-on en principe faire financer
la solde du montant du projet à travers des prêts contre intérêts («soft loans »). Toujours à condition que le montant total à
rembourser à la fin de la première période de dix ans de gestion ne supère pas
le capital initial total. Cette option est toutefois retenue sujette à de la
critique éthique, car dans la pratique, les bailleurs de fonds qui fournissent
des fonds en forme de don finissent par financer les intérêts demandés des
autres bailleurs de fonds qui ont prêté des fonds contre intérêts.
En préparation aux
remplacement à long terme des systèmes de biens en compte capital ou pour des
extensions aux systèmes mêmes, peut-on coordonner la rentrée de blocs de
microcrédit à fin que l'argent nécessaire aux investissements en capital à long
terme soit disponible dès qu'on en n’ait besoin.
De cette manière,
l'argent pour les microcrédits est généré par les usagers eux-mêmes dans le
cadre du projet. Il appartient par conséquence aux usagers. Il restera sans
intérêts et continuera à circuler dans l'économie locale. Les frais de gestion
sont exprimés dans le système local d’échange SEL -LETS
à fin d'éviter toute fuite financière du système local.
Les frais de la récolte
des versements et de la distribution des informations seront elles aussi payées
dans le système local SEL -LETS. La structure
de gestion du système local deviendra elle-même membre régulier du système SEL
–LETS même. Elle pourra par exemple se servir de ses
crédits SEL -LETS gagnés à travers ses services pour
acheter des produits et/ou services locaux pour ensuite les distribuer hors des
systèmes locaux contre de l'argent formel.
Le but du système
coopératif des microcrédits sans intérêts est de permettre aux individus, aux
familles et aux coopératives locales qui ont besoin d'augmenter leur
production, mais qui n'ont pas d’accès à de l'argent formel pour la couverture
de leurs investissements en compte capital pour obtenir des microcrédits sans
intérêts pour l'amélioration de la productivité de l'économie locale. Le
système de microcrédits se n'applique donc qu'aux investissements qui doivent
nécessairement être faits pour de l'argent formel hors du système SEL -LETS.
Par exemple, une femme
pourrait avoir besoin d’une machine à coudre pour faire des vêtements. Puisque
il n’y a pas de production de machines à coudre dans
La période pour le
remboursement des crédits sans intérêts variera de cas à cas. Quelques
investissements généreront plus de biens et/ou services susceptibles à être
vendus hors du système SEL -LETS que d'autres.
L'argent formel ainsi gagné est appliqué au remboursement des microcrédits. La
vente d'une part de la production pour de l'argent formel sera la condition
préalable à la concession des microcrédits. La vitesse des remboursements se
variera entre quelques mois et quelques années. Le taux du remboursement doit
être toujours réellement possible. Le système est coopératif et sans intérêts
pour avancer la condition économique
générale des communautés. Les financements sont gérés par les populations, qui
établiront avec les «bénéficiaires » une période raisonnable pour les
remboursements selon la réalité locale.
Comme c'est le cas avec
le système de
Puisque les micro
-crédits sont autofinancés par les communautés à travers leurs virements dans
le Fonds Coopératif de Développement Local, les priorités pour la concession des
financements dépendront aux décisions des communautés. Ceci est
particulièrement important en présence de situations de conflit d'intérêt du
moment qu'on ne dispose pas de fonds suffisants pour honorer toutes les
applications de financement avancées.
Les microcrédits seront
concédés au niveaux des commission réservoir, des commissions intermédiaires,
et au niveau central. Exactement quel pourcentage du capital sera mis à
disposition à chaque niveau sera décidé
pendant l’atelier de formation ci-dessous. D’habitude peut-on attendre
un rapport de 60% au niveau des commissions réservoir, contre 25% au niveau des
commissions intermédiaires; et 15% au
niveau central.
Les microcrédits au niveau
des commissions réservoir seront traités sous un point fixe à l’ordre du jour
de chaque réunion de la commission réservoir
pendant laquelle on fera la récolte des contributions mensuelles des
familles dans le Fonds Coopératif de Développement Local et au cours de
laquelle les nouveaux microcrédits seront «immédiatement » sur place
distribués. Les soldes des comptes des membres seront transmis à la commission
intermédiaire. Chaque commission réservoir a un délégué responsable de la
gestion des microcrédits. Il a aussi et un remplaçant.
Les microcrédits au
niveau des commissions intermédiaires seront traités sous un point fixe à
l’ordre du jour de chaque réunion des commissions pendant laquelle on fera la
récolte des remboursement des microcrédits déjà concédés et la distribution
immédiate sur lieu du 25% des nouveaux fonds á disposition, qu´elles auront
reçues des commissions réservoir. Chaque commission réservoir a un délégué responsable de la gestion des
microcrédits . Il a un remplaçant.
Les microcrédits au
niveau de la commission centrale (direction générale) seront traités sous un
point fixe à l’ordre du jour de chaque réunion de la direction générale pendant
laquelle on fera la récolte des remboursements des microcrédits déjà concédés
et la distribution immédiate sur lieu du 15% des nouveaux fonds á disposition
qu´elle aura reçu des commissions forage. La direction générale du système est
responsable d’ailleurs de la rédaction des statistiques relatives au système
des micro -crédits et pour toutes les décisions relatives à la politique de
gestion du système.
Les réunions pendant
lesquelles les membres discutent des propositions pour financement avancées
deviendront une caractéristique de la vie sociale des communautés. Puisqu'on
attend que beaucoup des bénéficiaires des microcrédits soient des femmes et des
coopératives de femmes, est-il important que les femmes soient bien
représentées auprès les réunions. L'une des justifications les plus importantes
pour la formation des Clubs Santé est de créer des mouvements de femmes tels
qu'elles puissent discuter leurs exigences, développer leurs priorités et faire
des propositions à l'occasion des réunions sur les microcrédits et se doter
d’une participation majoritaire auprès de toutes les structures de gestion.
Les règles de
l'organisation des réunions sur les Microcrédits seront déterminés pendant
l´atelier organisationnel prévu.
Toutefois, à titre indicatif, les règles
détermineront que:
1) Les financements soient faits pour permettre au
membre bénéficiaire d'augmenter ses revenus et produire plus de biens et
services.
2) Les biens et services
dont il s'agit doivent être dans les intérêts généraux de la communauté et
encourager des transactions dans le cadre du système local SEL -LETS.
3) Quelques-uns des
produits ou services dont il s'agit doivent être vendables hors du système SEL
-LETS local, à fin de gagner de l'argent formel pour
permettre le remboursement des micro crédits.
4) Les microcrédits
doivent promouvoir la circulation rapide d'argent formel dans le système local.
Par exemple, l'argent formel pour construire un hôpital ne serait pas compris
dans le projet, car l'hôpital ne crée pas de possibilités de recyclage
financier rapide. D'autre part, les équipements pour faire le contrôle de la
qualité des eaux potables se qualifient bien à un micro crédit car l'argent
formel pour son achat peut être récupéré en demandant paiement (en argent
formel) pour des analyses exécutées pour le compte des personnes résidentes
hors de la zone du projet.
5) Une priorité spéciale
sera accordée aux microcrédits à faveur de la récolte et transport de
compostage, urines, eaux usées, et pour l'établissement des centres destinés à
la récolte, au stockage et à l’ “exportation” des ordures non organiques de la
zone du projet.
6) Chaque bénéficiaire
fournira au moins 3 amis ou membres de sa famille qui donneront leur garantie à
la couverture du prêt et de son remboursement.
7) Chaque bénéficiaire
fournira au moins 1 ami ou membre de sa famille pour assurer la continuation de
l’investissement au cas d’accident ou de maladie du bénéficiaire. (
Remerciements à Mme Angela Eikhout, Eindhoven, Pays
Bas pour cette contribution).
Les microcrédits sans
intérêts mis à disposition de chaque famille au cours de la première période de
dix ans montera à au moins Euro 2.600.
Le fonds
di microcrédit et les émergences.
Comment fonctionnera le fonds coopératif de
micro -crédit au cas d'une période de sécheresse étendue?
Le projet crée des structures sociales, financières,
productives et de service. Ces structures sont permanentes. Elles seront gérées
par la coopérative «Projet Vivons Tougan (Gestion Permanente) » et elles resteront en place, à condition de continuation de la
présence humaine dans la zone du projet même au cas d'une émigration provisoire
de la population et son retour suite à la période de sécheresse.
La situation du fonds coopératif
lui-même dépendra des décisions prises des responsables de sa gestion. Il
est raisonnable de prévoir des difficultés au cas d'une période de
sécheresse extrêmement prolongée soit en ce qui concerne le flux des paiements
mensuels des familles dans le fonds, soit avec les remboursements des
microcrédits.
Le fonds est coopératif. Si l'on arrivera au point
où, à cause des problèmes de force majeure, les familles ne peuvent plus faire
leurs contributions mensuelles, les responsables de la gestion du fonds peuvent
bien décider d'arrêter provisoirement l'obligation de faire les paiements
ou de laisser aux familles la décision volontaire de faire ou de ne pas
faire leurs contributions. En tout cas, le montant dans le Fonds y
resterait. Par principe, le Fonds restera intact et continuera à être
recyclé de façon régulière. Seulement, le montant dans le Fonds ne
s'augmentera que plus lentement que d’habitude, et peut-être ne s’augmentera-il
plus. Là où le projet est financé à travers un financement initial sans
intérêts, il se peut que le montant disponible pour le remboursement du
financement à distance de 10 ans ne soit plus suffisant à couvrir le
financement entier. D'autre part, au cas d'une période productive suite à
celle de la sécheresse, la gestion du fonds pourra exiger une augmentation
de la contribution mensuelle pour récupérer le temps perdu.
Autre chose encore est la difficulté en période de
sécheresse des bénéficiaires de repayer leur microcrédits comme prévu; compte
tenu même des obligations individuelles et conjointes du bénéficiaire et ses
trois garants.
Une dernière possibilité à considérer est que la
situation dans la zone du projet devienne, à cause par exemple d’une période de
sécheresse prolongée, tellement critique que les responsables de la gestion du
Fonds décident de rembourser à peu à peu de l'argent qui se trouve dans le
Fonds mensuellement aux familles à couverture des frais
supplémentaires de l'achat d'eau potable et des aliments. Cela voudrait
dire que les (peu de) remboursements en compte capital effectués des
bénéficiaires dans une situation tellement difficile, seront redistribués parmi
tous les habitants ou parmi ceux qui plus en auront besoin. Le Fonds est
utilisé dans un tel cas comme un Fonds local d'Émergence. Les
conséquences d'une telle utilisation dépendront des réactions des
donateurs et bailleurs de fonds et de la possibilité réelle et juste de
recouvrement tenu toujours compte de la nature solidaire et coopérative du fonds.
Dans la situation la plus pire imaginable, l'on se
trouvera après du temps sans plus d’argent dans le fonds. Mais la structure du
Fonds resterait en place. Dès que la situation climatique locale s'améliore,
les familles recommenceront à faire leurs contributions mensuelles dans le
Fonds. À distance de dix ans, il sera de nouveau au complet.
La création du système de microcrédit.
Des microcrédits sans intérêts recyclés de continu
fournissent de l’argent formel nécessaire au développement des capacités
productives dans
Le Fonds Coopérative de
Développement Local mis en place pour la gestion des microcrédits est géré par
les populations mêmes. Le fonds fournira aux bénéficiaires la monnaie formelle
dont ils auront besoin. Les priorités pour la concession des microcrédits sont
décidées des populations. Le fonds même n’interviendra que dans l'exécution
pratique des transactions. Au cas de financement initial en forme de prêt
décennal sans intérêts, les fonds disponibles appartiendront aux usagers
jusqu'au moment de l'échéance du financement décennal..
Lla formation physique des structures se fait au cours d’un atelier
organisationnel Moraisien.
L’atelier
organisationnel
On tiendra un atelier
organisationnel selon les principes de Clodomir de Santos de Morais pour la
préparation des structures pour un fonds de microcrédit et son fonctionnement.
Participation indicative:
Les animateurs Moraisiens,
Le coordonnateur du projet.
Le consultant Manning.
2 Représentants de la coopérative «Projet Vivons Tougan (Gestion Permanente) ».
Un consultant financier, éventuellement mis à
disposition par une banque de microcrédits extérieure .
1 Représentant du Ministère des Finances.
1 Représentant du Ministère du Développement Rural.
5 Observateurs (possibles coordonnateurs de projets futurs).
6 personnes qualifiées, dont 3 indiquées par
288 personnes qui auront indiqué leur intérêt à
faire les animateurs de crédit, indiquées une par chaque commission réservoir.
Durée de l'atelier: six semaines environ.
Les structures que l'atelier devrait sortir :
1. Le Fonds Coopératif et ses structures
financières :
a) Définition de la forme sociale :
- Statuts.
- Règlement.
- Structures professionnelles et administratives.
- Financement.
- Rapport avec les monnaies locales non formelles.
b) Les aspects physiques :
- Terrain.
- Bureaux.
- Sécurité.
- Communications.
c) Les aspects financiers (Définition des
initiatives à chaque niveau. Combien du fonds Coopératif doit être distribué à
chaque niveau) :
- Financements à intérêt général du projet ( structures
de recyclage, initiatives productives plus importantes, œuvres publiques).
- Financements à intérêt à moyen niveau (niveau de commission intermédiaire).
- Financements à intérêt plus local (niveau de commission réservoir).
- Activités bancaires traditionnelles (pour lesquelles l’on devra obtenir
l’autorisation des autorités financières du pays en question).
a) Structure centrale.
b) Structure décentralisée :
- Préparation des animateurs.
- Réunions au niveau des commissions réservoir.
c) Coordination :
- Systèmes SEL -LETS.
- Commissions réservoir.
- Coordonnateur responsable de l’exécution du projet.
- Coopérative d’Exécution du Projet.
d) Financements pour projets spécifiques :
- Rapports avec les bailleurs de fonds.
e) Une structure de la communication :
- Verticale, au niveau de projet (commission centrale, direction
générale, responsables enregistrement
transactions, animateurs au niveau de commission réservoir, usager final)
- Organisation Commerciale, radio, site web etc.
Graphique des microcrédits concédés sur 10 ans (€ 31.219.696),
soit € 2.800 environ par famille.
Dans l’exemple, les fonds
recyclés montent à € 31.219.696) Euro environ, soit 2800 Euro par famille de 7
personnes sur une période de dix ans pour 11.155 familles. Il s’agit d’une
estimation extrêmement conservatrice car elle est basée sur une période moyenne
de remboursement de 24 mois. On attend dans la réalité une période moyenne de
remboursement plus brève. Par conséquence, on peut attendre un recyclage plus
rapide des fonds que celui prévu ici.
Les remboursements se constitueront typiquement des éléments suivants:
a) Un paiement de € 0,60 environ à
augmenter à € 0,75 après les premiers 4
ans, puis à € 0,90 par habitant par mois dans le Fonds Coopératif de
Développement Local. Au cas de contribution de la part des bailleurs de fonds en forme de financement sans
intérêts sur dix ans, les contributions mensuelles des habitants forment le
capital pour le remboursement du 75% (€ 6.000.000) de l’investissement initial
à distance de dix ans. Ces remboursements sont représentés par les lignes
horizontales au fond du graphique qui illustre les micro -crédits. Ils sont
constants. Au cas d’utilisation du fonds pour des extensions aux services ou
pour le remplacement de biens en compte capital, le montant disponible dans le
Fonds Coopératif de Développement Local se réduit provisoirement. Les ménages
toutefois continueront à faire leurs contributions mensuelles dans le fonds
coopératif de développement, et le recyclage de fonds donc continuera. Le fonds
en compte capital, propriété de la collectivité, s'augmentera de nouveau.
Il pourra se réduire de nouveau au
moment de remplacement des biens en compte capital après 20 ans et/ou après
l'extension des services. Il se constituera de nouveau pendant la troisième
période décennale à couverture de nouveaux investissements et continuera ainsi
de façon durable.
b) Du remboursement de quelques
investissements initiaux dans le cadre du projet, par exemple les
remboursements des usines de production d’articles en composites de gypse, ceux des centres de
recyclage, ceux des autobus cédés aux exploitants locaux.
c) Les remboursements des micro
-crédits. Ce sont les lignes diagonales sur le graphique qui illustre les micro
-crédits. Au cas où les financements initiaux du projet doivent être remboursés
à distance de dix ans, vers la fin de la première période décennale du projet,
la durée des micro -crédits devient toujours plus brève, afin de s'assurer que
tous les capitaux rentrent justement à l'échéance du crédit initial.
Cliquez ici pour voir les dépenses typiques pour la création d’un système de micro-
crédit sans intérêts.
On a vu que chaque famille, sur chaque période de gestion de dix ans
recevra en moyen des crédits sans intérêts pour +/- Euro 2600. Le paiement des intérêts comme composante de
la fuite financière est l’une des causes principales de la pauvreté. Chaque
fois que l’on finance une initiative sans intérêts (et sans frais en monnaie
formelle) en réussissant à tenir la monnaie formelle du crédit en recyclage
continu dans la zone du projet, obtient-on un avantage économique local
important en rapport au système financier traditionnel. Le plus qu’on réussira
à bloquer la fuite de monnaie formelle au niveau local et le plus rapide le
recyclage des fonds, plus marqués deviennent les bénéfices à faveur des
populations locales.
La création des structures prévues.