ONG Stichting Bakens Verzet (Une Autre Voie), 1018 AM Amsterdam, Pays Bas.

 

PROJETS DE DÉVELOPPEMENT LOCAL INTÉGRÉ, ÉCOLOGIQUE, DURABLE, ET AUTOFINANCÉ.

 

 

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VIVONS TOUGAN

Édition 01 : 25  Novembre, 2013.

 

Les aspects écologiques du projet.

 

Introduction

Le projet est pour 100% écologique.

Il est basé sur l’utilisation d’énergies renouvelables et en particulier sur l’utilisation des cellules photovoltaïques pour les structures de pompage de l’eau potable, et pour celles d’éclairage pour les études. Les structures éco -sanitaires prévues servent aussi au compostage des déchets organiques humains sur site. L’urine et les fèces produits des habitants n’ont aucun contact ni avec de l’eau potable, ni  avec les eaux de superficie, ni avec les eaux souterraines, ni avec le sol.

Les ordures non -organiques sont récoltes et recyclées là où possible dans le cadre du système local d’échanges établi pour favoriser les activités productives dans la zone du projet.

L’introduction et utilisation des foyers à rendement élevé élimine les risques d’incendies et des particules fins à l’intérieur et autour des ménages.  Le remplacement du bois et du charbon de bois par mini- briquettes faites localement pour la cuisine protège les forêts et porte à une forte réduction des émissions de CO2.

La production locale d’articles faits à base de composites de gypse est elle aussi  entièrement écologique. Le cycle de production est tel que la quantité fortement réduite d’eau nécessaire pendant une phase du cycle est recyclée dans une deuxième phase sans aucune perte d’eau sale ou contaminée dans l’environnement. Les produits en composites de gypse sont eux-mêmes au 100% écologiques. Ils peuvent toujours être réparés. Au cas où ils ne fussent plus nécessaires ou utilisables, peut-on les retourner aux usines pour le recyclage au 100% pour la production de produits nouveaux. En principe. aucun matériel n’est jamais perdu dans l’environnement. Au cas éventuel d’abandonnement dans l’environnement, les composites de gypse n’auraient aucun effet négatif sur les personnes ou les choses, car ils sont inertes.

Le travail aux composites de gypse peut bien porter à la présence de poudres fines dans les zones immédiatement aux alentours des unités de production et des carrières. Pour cette raison, le travail au gypse dans les environnements fermés doit être accompagné de l’utilisation de moyens de protection des yeux et des poumons. La poudre n’est pas toutefois cancérogène car les particules en se dissolvent en contacts avec les liquides du corps.

Le projet prévoit des exploitations minières manuelles sur toute petite échelle à utilisation locale. Il ne s’agit que d’activités relatives à quelques centaines de tonnes par an. En principe, l’exploitation de carrières  d’anhydrite et de gypse éventuellement se trouvant dans des villages habités peut porter à la nécessité de déplacer quelques habitants de leur résidences. L’étude initiale environnementale doit fixer la volonté des bénéficiaires à s’adhérer aux réalisations tout en ménageant les mesures appropriés de compensation. Vues les quantités très réduites de gypse nécessaires, le risque de devoir déplacer des personnes est à considérer zéro.

Les droits d’exploitation d’éventuelles gisements de anhydrite ou de gypse dans la zone du projet seront mis au nom du projet, soit  « la commission centrale de la coopérative Projet Vivons Tougan (Gestion Permanente) pour le compte des habitants [de la communauté où chaque gisement se trouve] » .  Les carrières une fois exploitées seront transformées en structures sociales locales utiles selon les préférences exprimées des habitants, qui en restent, à travers la coopérative Projet Vivons Toiugan (Gestion Permanente) pour le compte des habitants [de la communauté où chaque gisement se trouve] » des propriétaires.

 

Les structures de recyclage des déchets.

 

Pour une description complète voir section la création des structures de recyclage des urines, de l'excréta et des ordures solides.

 

La récolte de l'urine, des eaux usées, de l'excréta et des ordures solides non organiques procèdent comme mis à point pendant les ateliers organisationnels.

Toutes ces opérations ont lieu dans le cadre des monnaies locales SEL -LETS. On aurait déjà procédé à l'achat des équipements qui ne sont pas disponibles localement à travers des micro -crédits sans intérêts obtenus auprès du fonds spécial prévu au bilan. Par principe les équipements adoptés ne devraient pas demander l'utilisation d'énergie importée (électricité, diesel, essence etc.) et les distances de transport devraient être les plus courtes possibles.

Voir aussi les illustrations suivantes:

Dessin des structures du projet.
Dessins d’une toilette à compostage à sec.
Dessin des structures de recyclage des ordures.

Le paquet d'installations sanitaires et de récolte et recyclage des ordures se compose des éléments suivants:

1) Réservoirs (avec toilettes) de compostage d'excréta fabriqués localement en composites de gypse.

2) Réservoirs pour l'urine fabriqués également en composites de gypse.
3) Réservoirs pour les eaux usées fabriqués localement en composites de gypse.
4) Récipients de compostage fabriqués localement pour le compostage des autres ordures organiques
5) Un système de récolte et cas échéant de stockage du compostage dont aux points 1) et 4), de l'urine dont au point 2) et des eaux usées (dont au point 3) pour le compte des usagers qui n'ont pas de terrains ou de jardins permettant leur recyclage au niveau de ménage

6) Un système pour la récolte et recyclage d'ordures solides non organiques à travers de la constitution de centres de recyclage.

 

Les structures pour l’élimination des risques de la fumée dans les ménages.

 

Pour une description complète voir section sur  la création des structures d’élimination des risques de la fumée dans les ménages.

L’aération, et en particulier l’élimination de la fumée à l’intérieur et aux alentours des habitations dans les pays en voie de développement constitue l’un des problèmes les plus importants pour y favoriser une bonne qualité de vie. Le problème reçoit peu de publicité, car il s’agit d’un secteur avec peu d’attraction pour les commerçants de l’aide au développement.

Dans les pays pauvres, et en particulier en Afrique, la forme d’énergie la plus utilisée sont les biomasses telles le bois, le charbon de bois, les restes agricoles, et le fumier des animaux. 2.4 milliard de personnes se servent de ces biomasses pour faire leur cuisine. Au cas d’inclusion du charbon dans la liste, ce chiffre passe à  3 milliard. L’utilisation de ces biomasses porte à  1.6 million de morts par an (ITDG  rapport “Smoke – The Killer in the Kitchen”, 2003; voir aussi OMS World Health Report 1992;) y compris presque un million d’enfants. Le niveau de pollution de l’air dans les maisons des plus pauvres dans les pays en voie de développement arrive à 100 fois celui maximum acceptable pour sauvegarder la santé.

Les activités du projet passent par la création des usines de production d'articles en composites de gypse, à  la création des unités de production des mini-briquettes pour les foyers et à la création des structures pour la production de biomasse pour les foyers.

 

Le projet, au moins en théorie, se qualifie pour des Certificats de Réduction des Émissions de Carbone aux termes du traité de Kyoto. Dans le cadre du projet, il y a un marché pour 20.000 à 30.000 foyers à rendement élevé pour la cuisine. Supposant des épargnes de 6.5kg de bois ou équivalent par famille par jour, réalise-t-on  des épargnes de 65 tonnes de bois par jour, ou bien 23725 tonnes de bois par an. Converti en tonnes de CO2, cela fait 18705 tonnes de CO2 par an. Supposant une valeur de marché de Euro 24 par tonne de CO2 le montant du crédit  disponible s’approcherait à Euro 450.000 par an, en addition à d’autres épargnes sur les frais et sur le temps dédié des femmes à la recherche du bois. Sur les dix ans, ces crédits suffiraient pour financer la moitié du projet. Comme écrit (en anglais) à la section CER certificates Kyoto Treaty : programme of activities as a single CDM project activity, on s’est efforcé récemment à faciliter la participation au système de groupes de projets petits ayant réussi à les tenir hors du système à cause des frais élevés de l’administration du système. Trop peu, trop tard. Le prix des certificats CER n’est que €3 par tonne de CO2  est de ces jours inférieur aux frais de gestion.

 

L´utilisation des énergies alternatives.

 

La fuite financière des zones pauvres à cause de l’importation d’énergie, même s’il agit d’énergie produite en Burkina Faso, est l’une des causes les plus importantes de la pauvreté dans la Commune de Tougan. Cette constatation amère porte à la conclusion que pour arrêter cette fuite financière, faut-on éviter l’importation d’énergie dans la zone du projet. Cela porte, à la fois, à la conclusion inévitable qu’en principe toute énergie utilisée au niveau local doit être produit localement. Puisque la zone du projet n’a aucun réseau général existant de distribution d’énergie, la production locale d’énergie à utilisation locale doit être fortement décentralisée. Puisque la production d’énergie locale sera très réduite faut-on établir une liste rigoureuse des applications prioritaires prévues du projet. On a cherché à créer une équilibre éthique entre les bénéfices apportées des structures et leurs coûts. Le projet couvre les frais des ressources en énergie destinées aux services publics. Les frais des ressources en énergie destinées à l’augmentation de la productivité individuelle sont couverts des structures coopératives de micro -crédit sans intérêts mis en place du projet.  Les frais des ressources en énergie destinées au confort individuel ne sont pas directement couverts du projet, qui facilite d’ailleurs la formation de groupes d’achat coopératif à participation volontaire. 

 

Le projet prévoit l’installation de 678 systèmes de pompage photovoltaïque, avec des panneaux photovoltaïques pour une puissance installée de 201 kw; l’installation de systèmes photovoltaïques auprès de cliniques et écoles; et 288 systèmes d’éclairage photovoltaïque pour les études.

 

Le projet ouvrira aussi des possibilités pour la génération locale sur petite échelle des énergies renouvelables pour des activités spécifiques telles des petits établissements meuniers et d’autres services à utilité publique. À parti du sixième année après la plantation, le projet bénéficiera de 600.000 litres par an d’huile de 3.500.000 arbustes de Jatropha, à utiliser parmi d’autres pour les services de transport public. 

 

La conservation de la nature.

 

La Commune de Tougan compte 3 forêts : la foret communautaire de Diouroum, la foret départementale de Largogo et la foret botanique de Kawara.

 

Les possibilités d'une gestion et d'une conservation active dans l'intérêt des générations sont pourtant actuellement gravement en danger cause manque chronique de fonds.  Ils existent de marges pour une coopération productive entre les habitants de la zone du projet, à travers des structures créées par le projet, et les administrations des trois forêts au but d'en assurer le développement et l'exercice durable.

 

Au cas, par exemple, où les Administrations deviennent membres du système local d’échange mis en place, pourraient-elle se servir de la main d'œuvre locale sans avoir besoin de monnaie formelle pour toute sorte d'activité, y compris, à titre indicatif, l´entretien de la forêt, les activités de plantation, les travaux des gardiens, des guides, la conservation de la faune et de la flore, et la construction d'infrastructures.  Il est possible que, sur demande de l'administration et l'accord des habitants, qu'on place dans le parc des structures photovoltaïques pour la fourniture en eau des animaux.

 

Les frais (exprimés en débits SEL -LETS) à la charge des Administrations pour ces services pourront être déchargés à travers la gestion strictement durable des ressources des forêts. Par exemple, la vente de bois, de la viande, des licences de commercialisation etc.

 

Des pépinières pour la culture de 1.200.000 arbres d´origine locale seront formées dans le cadre du système local d’échange et de la structure de microcrédit mis en place du projet.  Les activités se appliqueront aussi aux arbres à fruits et à noix qui seront plantés le long des sentiers entre les villages de la zone du projet, dans les places  des villages etc.

 

La banque coopérative des semences.

 

Le projet instituera, dans le cadre du système de monnaie locale établie, une banque des semences. La banque servira:

 

À la réintroduction et sauvegarde de sortes de plantes locales et régionales menacées de l´extinction.

Á la préparation et la conservation de semences pour le compte des agriculteurs.

Á la conservation et la réintroduction des plantes médicinales traditionnelles.

 

La sécurité alimentaire et de fourniture en eau en temps de sécheresse et de crise.

 

D'abord, faut-il dire qu'au cas de sécheresse "absolue" pendant 2 à 3 années aucune communauté au monde, ni au Nord ni au sud, ni industrialisée ni en voie de développement, ne pourrait survivre sans assistance dans une telle situation. En d'autres périodes de l'histoire humaine avait-on l'option de l'émigration à d'autres zones restées fertiles. De nos jours, à cause de la pression démographique une telle possibilité n’existe-elle plus.

 

Le projet offre sans doute une résistance à la sécheresse "absolue" bien supérieure à celles d'autres communautés, mais aucune garantie totale.

 

Par exemple, les pompes solaires recommandées sont capables de fonctionner à une hauteur d'élévation de bien 150 mètres. Cela veut dire que l'on peut opter au cas de risque de sécheresse de longue durée, d'approfondir les forages jusqu'à une nappe d'eau inférieure. On peut aussi choisir d'augmenter la puissance installée de 300 Wc. par pompe à 400 Wc. par pompe, à compensation de la hauteur d'élévation supérieure. Éventuellement, la puissance installée peut-elle être d'ailleurs augmentée de façon flexible, à main à main l'exigence de le faire ne se présentera. Au cas de choix à faveur des solutions préventives, doit-on prévoir des coûts supplémentaires de Euro 500.000 à la voix de bilan 70101 (Construction forages) et Euro 250.000 à la voix 70204 (panneaux solaires PV). Puisque les réserves prévues au bilan ne suffisent pas à couvrir de telles dépenses additionnelles, faudrait-on augmenter la valeur du projet à 14.500.000 dont 8.726.531l à charge des bailleurs de fonds.  

 

Dans des conditions de sécheresse continue pendant 2-3 ans, les réserves en eau pluviale récoltes des ménages seront terminées. De même les eaux éventuelles de surface et des rivières. On n'aurait disponibilité que des 25 litres d'eau par personne par jour à travers le système de pompage profond. Le système de recyclage des urines avec des eaux grises permettra aux ménages la culture "urbaine" d'au moins une fourniture alimentaire minimum au fin de la survie.

 

Les pompes proposées ont aussi la caractéristique qu'elles peuvent être installées à une profondeur importante (50 mètres et plus) au-dessous du niveau de l'eau dans le forage. On peut prévoir des fortes fluctuations au niveau d'eau dans le forage, là où la capacité du forage est en diminution et l'on pompe trop d'eau par jour relatif à la vitesse de rechargement. Naturellement au cas de rechargement insuffisant même de nuit, faut-on réduire la quantité d'eau pompée en tournant les panneaux solaires hors des rayons du soleil, ou bien réduire le nombre de pompes en fonction. À ce point, commencera-t-on avoir moins de 25 litres d'eau par personne par jour, et la situation des habitants commencera à devenir proportionnellement plus critique. 

 

Dans le cadre de la monnaie locale, va-t-on établir des pépinières. On va planter de dizaines de milliers d'arbres à fruit et à huile comestible. Il faudra donner de l’eau aux arbres pendant quelques années pour qu’ils mettent des racines profondes, mais une fois en place les racines, les arbres resteront relativement immuns à la sécheresse et donc formeront une deuxième ressource d'aliments.

 

 


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