ONG Stichting Bakens Verzet (Une Autre Voie), 1018 AM Amsterdam, Pays Bas.

 

01. Cours e-learning : Diplôme de Développement Intégré (Dip. Dév.Int)

 

Édition 02: 07 Septembre, 2009.

Édition 05 : 23 Décembre, 2013.

 

     Trimestre 2.

 

 

SECTION B : LES SOLUTIONS AUX PROBLÈMES.

 

 

Valeur attribuée : 06 points sur 18

Travail prévu : 186 heures sur 504

 

Les points ne sont attribués qu’après le complètement réussi de l’examen consolidé pour la Section B : Les Solutions aux Problèmes.

 


 

Quatrième bloc: Les structures à créer

 

Valeur attribuée : 03 point sur 18

Travail prévu : 96 heures sur 504

 

Les points ne sont attribués qu’après le complètement réussi de l’examen consolidé pour la Section B : Les Solutions aux Problèmes.

 


 

Quatrième bloc: Les structures à créer.

 

Section 1. Justification de l’ordre de séquence de la création des structures. [16 heures]

 

14.00 heures:  Justification de l’ordre de séquence de la création des structures.

02.00 heures : Rédaction rapport.

 


 

Section 1. Justification de l’ordre de séquence de la création des structures. [16 heures]

 

14.00 heures:  Justification de l’ordre de séquence de la création des structures.

 

1. La “nidification” (nesting) et la subsidiarité.

2. Les ateliers Moraisiens.

3. La première phase de l’exécution.

4. La deuxième phase de l’exécution.

5. La troisième phase de l’exécution.

6. Le schéma des structures du projet d’exécution.

7. Le plan des activités.

 


 

Section 1. Justification de l’ordre de séquence de la création des structures. [16 heures]

 

1. La “nidification” (nesting) et la subsidiarité. (Au moins 2 heures).

 

Lisez les notes que vous avez fait au cours de vos études  sur  01. La chaîne des responsabilités de la section 2 du Bloc 3 du cours.

Sommaire de la séquence de formation des structures.

On commence avec la formation des structures sociales, soient des clubs d’hygiène (plate-forme pour la participation des femmes), des commissions réservoir ou de développement local, des commissions forage (structure au niveau intermédiaire), et une structure de direction autogérée au niveau du projet. On poursuit avec la formation des structures financières, soient les systèmes de monnaies locales SEL -LETS, soit la structure pour les micro -crédits autofinancés sans intérêts. Enfin organise-t-on la formation des structures productives pour la fabrication, dans le cadre des structures financières créées, de beaucoup des produits dont on a besoin pour les services de base comme celui de l’alimentation en eau potable et celui de l’assainissement.

On établit d’abord (200) Clubs de Santé basés sur des groupes de 40 familles (200-300 personnes). Ils constituent une plate-forme qui permet aux femmes de s’organiser et de participer en bloc aux réunions à faveur du développement local et de participer en plein droit aux structures mises en place.

Cette phase est celle la plus critique. Sans la participation qualifiée des femmes aux structures et aux décisions, le projet ne pourrait pas réaliser ses buts. Cas échéant, faut-on répéter l’atelier au fin d’assurer la formation effective des (200) Clubs de Santé.

Une fois que les Clubs de Hygiène sont en opération, établit-on (200) commissions réservoir autrement nommées commissions locales de développement. Elles sont basées sur les mêmes groupes de 40 familles (200-300 personnes). Les commissions réservoir comptent de 3 à 5 personnes, dont toutes, ou bien la plupart, sont femmes. Elles constituent le cœur du projet. Les commissions réservoir nomment à leur tour (35) commissions forage. Les commissions forage nomment une commission centrale à (35) membres, qui choisit et contrôle une petite force de direction centrale.

Établies les commissions de réservoir et de forage et la direction centrale, peut-on procéder à la formation des systèmes monétaires locaux qui donnent aux populations les moyens pour effectuer le transfert de tous les biens et les services produits et consumés à l’intérieur de la zone du projet. À ce point, l’art devient d’identifier et d’utiliser des technologies qui permettent la production dans la zone du projet de la plupart des biens et des services nécessaires au développement local avec 100% de valeur ajoutée locale. Tels biens et services peuvent être produits, installés, entretenus, et payés dans le cadre des systèmes monétaires locaux mis en place, sans avoir besoin de monnaie formelle. Un exemple dont au projet est la possibilité de la production, l’installation, la gestion, et l‘entretien du système complet d’assainissement à compostage sec (éco -sanitaire) prévu sans avoir besoin d’un centime de monnaie formelle. Les frais de gestion des systèmes monétaires locaux sont couverts dans le cadre des systèmes mêmes.

Une fois que les systèmes monétaires locaux sont en place, peut-on faire une distinction entre ce que peut être réalise dans le cadre des systèmes monétaires locaux et ce qu’on doit “importer” dans la zone du projet. Pour ce qui concerne les services urgents de base tels la fourniture en eau potable, fait-on recours aux fonds fournis des bailleurs de fonds pour le financement des biens et services qui doivent être «importés » et payés en monnaie formelle (Euro). À couverture des autres initiatives établit-on des structures de micro -crédit sans intérêts. Ces structures recyclent sans intérêts les contributions mensuelles (montant à Euro 0.60 par personne pendant les premiers 4 ans, de suite Euro 0,75 par personne) versées par les habitants dans leur propre Fonds Coopérative de Développement Local. On génère des crédits sans intérêts nécessaires à l’achat des biens destinés à l’augmentation de la productivité locale et qui ne peuvent pas être produits localement. Les frais de gestion des structures de micro -crédit sont couverts par les systèmes monétaires locaux. Le Fonds Coopératif de Développement Local fonctionnera utilisant des fonds fournis par les populations. Le Fonds est le leur. Elles en sont les propriétaires. Elles seront responsables de sa gestion, avec l’apport au début du projet.

Une fois en place les systèmes de micro -crédit et des monnaies locales, peut-on procéder à la formation des unités de production, et notamment des usines pour la production d’articles à base de composites d’anhydrite, tels par exemple des produits nécessaires aux structures de fourniture en eau potable tels les réservoirs, l’aménagement des forages, des récipients. Dès que leur capacité de production leur permettra, commenceront-elles la fabrication des systèmes sanitaires et d’autres articles parmi lesquels des foyers à cuisine à rendement élevé, des éléments de construction etc. Puisque des dépôts d’anhydrite se trouvent dans la zone du projet, la production a lieu sans qu’on ait besoin de monnaie formelle.

 

1. Opinion.

 

Sur une page expliquez pourquoi la formation des clubs d’hygiène est tellement critique. Pensez aux aspects tels le temps nécessaire pour assister aux ateliers, la disponibilité de la part des femmes du temps nécessaire, les difficultés culturelles à ce qu’elles participent aux ateliers, la logistique, le manque de confiance au projet qui est en train de débuter, les promesses précédentes des opérateurs nationaux et internationaux qui n’ont pas été respectées. 

 

Protection des bailleurs de fonds.

 

Pour information complémentaire sur la protection des bailleurs de fonds référez-vous à la partie 17. La protection des intérêts des bailleurs de fonds de la section 1  Les frais des projets du bloc 8 Les aspects économiques.

 

Le Modèle incorpore des moyens innovateurs de protection des investissements des bailleurs de fonds et des co-donateurs.  L’exposition des bailleurs dans un moment quel que ce soit de l’exécution de chaque projet individuel est réduite. Ce résultat est rendu possible à travers l’exécution des projets par tranches, ou bien à travers l’ordre de séquence de la réalisation des différentes structures. Du travail sur la structure suivante n’a lieu qu’une fois les structures précédentes ne soient en place et fonctionnant.

 

Le contenu en capital formel nouveau des structures à créer s’augmente à main l’exécution du projet en question ne se développe. Les premières structures créées (celles sociales et financières ) ont un contenu en capital formel réduit. Les structures intermédiaires (celles productives) ont besoin d’un niveau moyen de capital formel. Les dernières structures (celles de service), et en particulier celles du système de fourniture en eau potable distribuée, ont le niveau le plus élevé de contenu en capital formel. Au moment de la mise en exécution des structures de service, la plupart du travail y relatif peut être réalisée dans le cadre du système de monnaie locale. On est déjà  également déjà en train de faire la récolte des frais de gestion et les réserves en monnaie formelle à couverture de l’entretien et du remplacement à long terme. La production locale de beaucoup des biens nécessaires aux structures de service a déjà été commencée.

 

2. Opinion.

 

Vous êtes bailleur de fonds. Écrivez sur une page vos observations, critiques et doutes. Avez-vous eu des expériences précédentes avec les concepts ci-dessus décrits ?  On attend à ce que vous souleviez  aux moins 5 points que vous retenez problématiques.

 

Lisez l’article Welcome to Commonomics : How to Build Local Economies Strong Enough for Everyone, par L. Flanders, Yes! Magazine, Positive Futures Network, Bainbridge Island,  04 Octobre, 2013.   

 

 

Box 4 Strengths and Limitations of Local Organizations

 

Strengths

 

-Local organizations tend to be limited in size and embedded in the community social order, with a true local perspective and trust as an important driver in their activities.

 

-They are familiar with local resource management practices and challenges, and can create incentives for collective action that national or international organizations cannot.

 

-Since they reflect the social norms and work ethic of the community, they often can command compliance with ecosystem management rules through social pressure.

 

-Savings groups, resource user groups and other informal organizations can provide a safety net in times of need and an avenue for the poor to achieve social mobility.

 

-Local NGOs often provide key services to help strengthen and connect other local organizations, bringing new information, management and skills training.

 

Limitations 

 

-Many local organizations lack essential skills and business experience required for a viable enterprise, and may be unfamiliar with participatory methods for planning, making joint decisions and encouraging “ownership” of the group’s activities by its members.

 

-Most local organizations are perennially short of funds, limiting the activities they can undertake. They often lack influential contacts within government or the private sector that could advocate for their work, connect them to government support programs or intervene when they face regulatory obstacles.

 

-Many groups, particularly informal ones, may not stress participation or democratic processes like elections, and therefore may lack strong accountability to their members.

 

-The social structure in many rural villages—and local organizations—remains hierarchical and traditional, and thus not very inclusive of women, the poor or other marginalized groups.

 

-A lack of formal participatory processes often compounds the problem.

 

Source : (Hazlewood P., Mock G., Enabling Local Success: A Primer on Mainstreaming Local Eco-based Solutions do Poverty Environment Challenges. ( N.B. This is an 11.8 MB  file.)   UNDP-UNEP Poverty Environment Initiative (PEI), Nairobi, Octobre 2011, p. 12)

 

[Les projets de développement intégré résolvent toutes les limitations citées par les auteur. Ils s’appliquent à tous les résidents dans chaque zone de projet. Tous les organes des projets sont élus par les populations qui restent responsables de leur gestion. La plupart des activités a lieu dans le cadre du système de monnaie local établi.]

 

“Nidification” (nesting) et subsidiarité.

 

On a analysé  l’importance de la «nidification » et de la subsidiarité au cours des études  sur  01. La chaîne des responsabilités de la section 2 du Bloc 3 du cours.

 

Il faut faire fonctionner les structures au niveau le plus basique possible. C’est à partir des individus et des groupements les plus basiques de la société que l’on construit des structures de gestion durables. Ce niveau corresponde à celui  dont au  01. Premier niveau : chasseurs cueilleurs  de l’analyse  anthropologique à trois niveaux dont au Bloc 3 :Les solutions aux problèmes du cours. 

 

Pour en donner un exemple, les structures d’assainissement prévues des projets de développement intégré ne peuvent être installées que suite à l’établissement des usines de production d’articles à base de composites de gypse. Les usines de production d’articles à base de composites de gypse ne peuvent être réalisées qu’une fois en place les structures de monnaie locale prévues. Les structures de monnaie locale prévues ne peuvent être créées que dès l’établissement des structures sociales. Les structures sociales ne peuvent être élues que suite à la formation des clubs d’hygiène qui permettent aux femmes de s’organiser au niveau des (futures) commission réservoir et de participer aux élections.

 

3. Opinion.

 

Supposez d’avoir rédigé un projet de développement intégré pour votre zone. Vous parlez avec un bailleur de fonds pour qu’il vous donne une contribution au financement initial prévu. Il pense que votre projet ne soit pas réaliste. Sur une page  faites-lui une liste de 10 voix pour le convaincre que votre projet est bien terre à terre.

 

Le gène égoïste du développement.

 

Chaque structure réalisée au cours de projets de développement intégré naît, se développe et croît de manière organique. Comme le gène égoïste de Richard Dawkins (Dawkins R., le Gène Égoïste, Armand Colin, Paris, 1990) le gène du développement se sert de tout genre d’ «équipement de survie » que puisse lui se révéler utile à la survie. Il naisse dans la «soupe primale » de l’histoire sociale humaine et apprend à s’adapter aux changements qui ont lieu autour de lui. Il est l’élément portant de l’individu, de la famille, des groupes de chasseurs cueilleurs, des tribus, des villes, des sociétés de masse. Ces «équipements de la survie » prennent des formes différentes, mais le gène du développement n’a pas subi des mutations. Il s’en sert dans leur ensemble pour se garantir, de manière toute à fait égoïste, son propre existence.

 

Au début, il n’y avait que le gène égoïste du développement.

 

Mais il est devenu faible. Il risque l’extinction.

 

C’est pour cela que l’on doit tourner aux structures à la base de la société humaine pour y identifier le gène du développement et l’assister avec sa tâche d’adaptation à tous les niveaux  en lui fournissant quelques instruments à bénéfice de la survie.

   

Réfléchissez sur l’action contemporaine de +/- 200 commissions réservoir, 35 commissions forage, la commission centrale toute actives de manière indépendante l’une a l’autre, toutes occupées à la réalisation et fonctionnement de nombreux programmes propres sociaux, financiers, productifs et de service pour un total de milliers de micro -projets chacun avec un propre trajet.

 

4. Opinion.

 

Vous êtes un gène de développement. Décrivez sur une page  vos impressions.

 

Le concept d’interaction dynamique continue et progressive entre de nombreux organes indépendants soit sur le plan horizontal que sur le plan vertical semble une invitation à participer aux jeux chaotiques.

 

Toutefois, cela se passe autour de nous tous les jours. Vous, votre famille, les amis, les membres de la société autour de vous mènent tous une propre vie, donnent exécution aux tâches les plus variées, d’une manière ou l’autre coordonnées l’une avec l’autre, sans que l’on ait l’impression de vivre dans un système chaotique.

 

5. Opinion.

 

Expliquez sur une page  les parallèles entre la situation de tous les jours et les projets de développement intégré.

«L’argent n’est pas la clef qui ouvre la porte au marché mais la clenche qui la barre. »

Gesell Silvio, «The Natural Economic Order »

Version anglaise révisée, Peter Owen, Londres 1948, page 228

 

“Poverty is created scarcity” (La pauvreté est la privation construite)

Wahu Kaara, point 8 of the Global Call to Action Against Poverty, 58th annual NGO Conference, United Nations, New York 7 Septembre 2005.


 

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