ONG Stichting Bakens Verzet (Une Autre Voie), 1018 AM Amsterdam, Pays Bas.

 

Édition 02: 01 Septembre, 2009.

Édition 03  : 22 Décembre, 2013.

 

01. Cours e-learning : Diplôme de Développement Intégré (Dip. Dév. Int)

 

Trimestre 1.

 

 

SECTION A : LES PROBLÈMES DU DÉVELOPPEMENT.

 

 

Valeur attribuée : 04 points sur 18

Travail prévu : 112 heures sur 504

 

Les points ne sont attribués qu’après le complètement réussi de l’examen consolidé pour la Section A : Problèmes de Développement.

 


 

Premier bloc : La pauvreté et la qualité de vie.

 

Valeur attribuée : 02 points sur 18

Travail prévu : 57 heures sur 504

 

Les points ne sont attribués qu’après le complètement réussi de l’examen consolidé pour la Section A : Problèmes de Développement.

 


 

Premier Bloc : Section 2. Les services à la base d’une bonne qualité de vie. [26.50 heures]

 

[06.50 Heures] Analyse du matériel du Modèle.

[14.00 Heures] Approfondissement.

[06.00 Heures] Rédaction de votre rapport.

 


 

Premier Bloc : Section 2. Les services à la base d’une bonne qualité de vie. [26.50 heures]

 

[06.50 Heures] Analyse matériel du Modèle.

 

01. Les bases d’une bonne qualité de vie.

02. La sécurité physique.

03. L’abris.

04. L’eau potable.

05. Schéma typique d’une zone de forage/puits.

06. Point d’eau typique.

07. La sécurité alimentaire.

08. La santé et l’assainissement.

09. Système complet de recyclage des ordures.

10. Toilette à compostage à sec.

11. L’éducation pour tous.

12. Travail pour tous.

13. Système de sécurité sociale.

 


 

Premier Bloc : Section 2. Les services à la base d’une bonne qualité de vie. [26.50 heures]

 

[06.50 Heures] Analyse matériel du Modèle.

 

04. L’eau potable. (Au moins 30 minutes).

 

Consultez la diapositive :

 

14. L’eau potable. 

 

Le manque de l’eau et la qualité de l’eau.

 

Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD)  «L’accès raisonnable [à de l’eau] est défini comme la disponibilité d’au moins 20 litres d’eau par personne par jour en provenance d’une source dans un rayon d’un kilomètre de la résidence de l’utilisateur ». Rapport mondial sur le développement humain 2007-2008.  Quelques experts retiennent que la fourniture en eau devrait être d’un minimum de 50 litres par personne. Le rapport du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) L’etat de la population mondiale 2001, chapitre 2, cite comme références : Peter Gleick, 1996. «Basic Water Requirements for Human Activities: Meeting Basic Needs.» Water International 21: 83-92; et Peter Gleick, 1999. « The Human Right to Water. » Water Policy 1(5): 487-503.

 

Cette mesure porte sur les volumes de consommation domestique. Les exigences humaines en eau varient selon les conditions climatiques entre les 3 litres et les 5 litres par jour. Voir Gleick, réf. ci-dessus. Puisqu’une partie importante des liquides nous arrivent par voie des aliments (tomates - 95% eau ; épinards 91% ; lait 90% ; pommes 85% etc.) les exigences en eau potable «à boire » se limitent en moyen à 2--3 litres par personne par jour , plus les exigences du lavage des aliments consommés crus. Il est évident que ceux qui suent beaucoup soit à cause du travail dur, tel les joueurs de football pendant un match, soit à cause de la chaleur, en auront besoin de plus. Une personne qui pèse 70 kg peut suer même 4-6 litres par jour.

 

À titre de comparaison la consommation d’eau au Canada serait de 600 litres par personne par jour et celle des États-Unis 567 litres par personne par jour.  Source : Économie d’Eau, 2008.

 

Quelle sorte d’eau ?

 

Dans certains pays industrialisés TOUTE l’eau fournie aux ménages à travers le réseau de distribution est potable. Cela signifie que même l’eau utilisée pour les toilettes et pour les salles de bains, même celle utilisée pour baigner les jardins, est potable. En dehors du gaspillage de l’eau par soi, cela comporte un gaspillage de la plupart de l’eau POTABLE distribuée. Heureusement est-on en train d’introduire un système double où l’eau destinée aux utilisations générales est séparée de celle potable destinée à l’ingestion directe.

 

1.Assainissement

 

Les toilettes traditionnelles à eau (WC) des pays industrialisés demandent 75 litres par personne par jour et même de plus. Heureusement dispose-t-on de systèmes d’assainissement sec ou à utilisation d’eau très réduite, comme ceux à compostage sec recommandés dans notre Modèle de développement intégré.

Toutefois, selon Gleick P., «Basic Water Requirements for Human Activities: Meeting Basic Needs.» Water International 21: 83-92 (1996) “tandis que l’on peut disposer des déchets humains la où nécessaire sans ou avec peu d’eau, un minimum de 20 litres par personne par jour est indiqué pour tenir compte des bénéfices maximums dérivants d’une combinaison de l’élimination des déchets et  d’un bon niveau d’hygiène personnelle, et pour tenir compte de préférences culturelles et sociales.”: Peter [traduction T.E.Manning].

 

2.Le lavage personnel.

 

Un moyen raisonné pour le lavage personnel (y compris les bains et les douches) dans les pays industrialisés serait autour de 70 litres par personne par jour. Une douche de la durée de 5 minutes au Pays Bas demande +/- 40 litres.  Naturellement a-t-on des individus qui gaspillent d’énormes quantités d’eau (potable !) pour leurs besoins personnels.  On dispose de peu d’informations sur l’utilisation d’eau pour le lavage personnel dans les pays pauvres. Pour le lavage «simple » peut-on selon Peter Gleick (voir ci-dessus) prévoit une exigence en eau de 5-15 litres ; pour les douches de 15-25 litres. Il arrive à un moyen de 15 litres par personne par jour, pas nécessairement potable.  

 

3.La préparation (en cuisine) des aliments.

 

Les calculs de la quantité d’eau nécessaire à la préparation des aliments dans les pays industrialisés sont frustrés par le développement de l’alimentation industrialisée (produits lavés préemballés; produits précuits etc.) qui a porté à une révolution dans les cuisines des habitants des pays riches. Pour ce qui concerne les pays pauvres, Peter Gleick (voir ci-dessus) arrive à une exigence de 10 litres par personne par jour.

 

L’eau nécessaire pour la préparation des aliments est de deux qualités. Celle nécessaire au lavage des aliments crus doit être potable. La potabilité de l’eau n’est pas requise au cas de la cuisson des aliments. Toutefois, pour éviter de confusion entre les deux applications, au cas de disponibilité d’eau potable suffisante, l’utilisation de l’eau potable est recommandée.

 

Il est évident que l’eau nécessaire à la culture des aliments est exclue des calculs faits ci-dessus.

 

4.La vaisselle.

 

Dans les pays pauvres la vaisselle et les équipements de cuisine constituent un problème important souvent oublié (même du Gleick).

 

Au pays industrialisés se sert-on souvent de machines lave-vaisselle dont les exigences en eau peuvent arriver à 30 litres par personne par jour. Y faire la vaisselle à main ne dépassera pas telle quantité.

 

Pour ce qui concerne les pays pauvres est-il critique du point de vue de l’hygiène que tous les récipients et la vaisselle soient toujours très bien nettoyés. À quoi sert faire arriver de l’eau potable saine à la maison si les récipients et la vaisselle restent contaminés ? De conséquence a-t-on un choix – ou faire BIEN bouillir l’eau pour faire la vaisselle, ou se servir, au cas de disponibilité, de l’eau potable. On peut retenir suffisante une quantité minimum de 5-10 litres par personne par jour.  

 

5.Le nettoyage de la maison.

 

Autre application souvent oubliée. Surtout, cas échéant, salle de bain (avec ou sans toilette), cuisine, fenêtres, parterre (plancher). De l’eau potable n’est pas demandée, à s’en servir au cas de disponibilité.  On prévoit 5 litres par personne par jour.

 

6.Le lavage des vêtements.

 

Pour ce qui concerne les pays industrialisés, la plupart des vêtements sont lavés dans des machines à laver.  Ces machines sont devenues plus efficientes avec le passer des années. La consommation en eau par lavage est de l’ordre de 50 litres. Supposant un moyen de 3 lavages par semaine, arrive-t-on à une consommation de 150 litres par semaine, soit 30 litres environs par personne, soit 5-10 litres par personne par jour.   

 

Dans les pays en voie de développement la situation est plutôt confuse. Beaucoup de femmes vont une ou deux fois par semaine à une source ouverte d’eau, par exemple une rivière, pour laver les vêtements. L’eau coule .... tout au moins, l’on l’espère.

 

Supposant que les femmes puissent bénéficier de sources dédiées en eau, qu’elles lavent les vêtements une fois par semaine, qu’elles aient besoin de 50 litres pour le lavage et de 50 litres pour le rinçage, a-t-on un total de 100 litres par semaine, soit 20 litres par personne. On peut y réserver  de conséquence 5 litres par personne par jour. Les vêtements sont mis à se sécher au soleil. On n’a pas besoin de l’eau potable pour cette application.

 

Éviter du gaspillage de l’eau. 

 

Dans les projets de développement intégré,  s’occupe-t-on du recyclage des eaux grises (les eaux usées). À travers le compostage des fèces et le recyclage systématique des urines prévoit-on le recyclage au 100% de l’eau directement ingérée des personnes, celle utilisée pour le lavage anal, et celle destinée à l’hygiène personnelle dérivante de l’utilisation des toilettes, y comprise celle nécessaire au nettoyage des toilettes, des urinoirs, et des bidets.    

 

1. Recherches.

 

Faites une analyse des quantités d’eau (par personne) dont au points 2-6 ci-dessus qui seraient recouvrables. Comment penserez-vous les récupérer ?  

 

Tenir l’eau potable saine. 

 

Au point 4 ci-dessus, a-t-on parlé de l’exigence critique à ce que tous les récipients et la vaisselle soient toujours très bien nettoyés. Car à quoi sert, par exemple, chercher de l’eau potable saine auprès d’un point d’eau en la mettant dan un récipient contaminé ?

 

2. Recherches.

 

Faites des notes sur comment vous résoudriez ce problème.

 

Back-up de la fourniture en eau potable saine. 

 

Les projets de développement intégré aux termes du Modèle prévoient trois niveaux de fourniture en eau :

 

- Auprès d’un point d’eau monté tout près des maisons des usagers. (Eau potable). Système à pompage solaire.

- Auprès du forage qui fournit les points eau. (Eau potable). Système à pompage manuel.

- Récolte des eaux pluviales. (Eau  non potable). Récolte directe des toits des habitations. Possibilité de potabilisation à travers des filtres de sable à Moringa.

 

3. Opinion.

 

 Écrivez un paragraphe (max. 250 mots) pour expliquer le but du système, et comment les trois éléments du système s’intègrent.

 

Distribution équitable de l’eau potable saine disponible.  

 

Le but du système de fourniture en eau est de donner une garantie que TOUS LES HABITANTS  SANS EXCLUSION aient accès à l’eau potable leur nécessaire.

 

Les systèmes en eau potable sont dessinés pour qu’il y ait de l’eau potable suffisante pour tous.

 

4. Opinion.

 

Comment éviteriez-vous que quelques membres de la communauté prennent plus de leur quota en eau aux frais d’autres qui en prendraient moins ou rien du tout ?

 

5. Opinion.

 

Supposez, qu’au point d’eau que vous sert, au cas de faute technique à la pompe solaire, de mauvais temps, ou d’autre cause, comment garantiriez-vous une distribution équitable en eau potable pour tous ?

 

Élimination de la corvée de l’eau.  

 

L’élimination de la corvée de l’eau serait l’un des avantages dont les femmes et les jeunes filles bénéficieraient en présence d’une source locale en eau potable.

 

6. Recherches.

 

Faites une liste d’autres avantages probables ou possibles à faveur des femmes et des jeunes filles avec une explication brève de votre choix. Votre liste devrait contenir au moins 5 voix.

 

Récolte de l’eau pluviale.  

 

L’une des ressources en eau que le Modèle cherche à exploiter,  est celle de la récolte pluviale.

 

7. Recherches.

 

Qu’est-ce que c’est, la récolte pluviale ? Comment est-ce que l’on l’effectue ? (Faites une note très brève à deux ou trois phrases).

 

Ressource: Thomas T.H. et Martinson D.B., Roofwater Harvesting : A handbook for Practioners,  International Water and Sanitation Centre (IRC), Technical Paper 49, Delft, 2007.  Cette ressource vous donne des indications de rendement par type de matériel utilisé pour les toits. De cela vous n’êtes pas tenu à tenir compte, car au cours de l’exécution des projets aux termes du Modèle, appliquera-t-on aux toits une couche à base de composites de gypse pour assurer un taux de récolte vers le 100 %.   

 

8. Recherches.

 

Quelles sont les caractéristiques hydrologiques de votre zone ? Combien de pluie est-ce qu’il y a ? En quelles mois/saisons ?

 

L’entretien des structures de fourniture en eau potable.  

 

L’entretien des structures en eau potable constitue le problème de base pour les projets en eau potable dans les pays en voie de développement. L’un des facteurs les plus importants a été les faiblesses des technologies, souvent choisies pour de raisons politiques, clientélistes, et idéologiques, telles, par exemple, les pompes manuelles. 

 

Dans le rapport  Financer l’eau pour tous, du Panel Mondial sur le Financement des Infrastructures de l’Eau » , du Conseil Mondial de l’Eau, présenté au Sommet de la Terre à Johannesburg, en Mars 2003, relatif aux Objectifs du Millénaire 2015, fait-on les observations suivantes :

 

«Il faut également reconnaître que, par certains aspects, ce secteur est peu séduisant et quasiment inexistant du point de vue électoral, d’autant que les populations actuellement dépourvues d’accès aux services sont souvent celles qui ont le moins de poids politique. Il est facile de remettre à plus tard des dépenses d’entretien et des renouvellements périodiques, de même quand les investissements en question ont une période de gestation longue. Enfin, l’eau n’est pas l’un des domaines prioritaires auxquels sont reversées les ressources libérées par l’annulation de la dette : en effet, il est très rare que des programmes de lutte contre la pauvreté mettent en avant ce secteur, quand ils en parlent.» (p. 11) 

 

« Les décideurs politiques sont peu enclins à augmenter les tarifs, même pour couvrir les dépenses d’exploitation et de maintenance, malgré la possibilité de mettre en place des mécanismes tarifaires qui allègent la facture des plus pauvres, et de redistribuer l’argent de la sécurité sociale pour accorder des subventions à ceux qui les méritent. Nombreuses sont les compagnies de services publics prises dans une spirale infernale : n’étant pas suffisamment financées, elles ne consacrent pas assez de ressources aux travaux de maintenance les plus rudimentaires, ce qui entraîne une baisse de la qualité des services et une résistance du grand public de payer plus cher des services de mauvaise qualité.» (p. 12) 

 

L’exclusion de l’irrigation des projets.  

 

Le Modèle pour projets de développement intégré local évite tout recours aux grands projets d’irrigation. Le recyclage intégral prévu des eaux usées des ménages est seul suffisant pour la production de la plupart des aliments nécessaires à la survie des familles. L’irrigation sur grande échelle à partir du sous-sol  peut comporter la réduction du niveau  de la nappe phréatique, comme en Asie. L’irrigation sur grande échelle à partir des rivières comporte nécessairement la réduction du débit disponible aux zones riveraines suivantes. L’irrigation sert souvent à fournir en eau ceux qui ont les moyens pour la payer, éventuellement avec des subsides importants, plutôt que les familles les plus besogneuses. Elle crée des structures complexes de gestion, ouvertes à la corruption. Surtout, est-elle centralisée est, aussi à cause du manque d’entretien, inefficiente.

 

Autre chose est la récolte intelligente des eaux pluviales sur petite échelle pour le production agricole locale, à condition que les structures en question soient garanties libres de toute possibilité d’infestation, cause  potentielle de maladies. La récolte s’effectue au niveau individuel, coopératif, ou communautaire. Son but serait de permettre un prolongement limité des périodes de croissance, à garanti de la sécurité alimentaire des populations.

 

L’eau chaude.

 

La fourniture en eau chaude n’est pas retenue l’une des structures prioritaires prévues du Modèle. Le Modèle prévoit toutefois la formation de coopératives volontaires d’achat sans paiement d’intérêts de systèmes solaires thermiques au but de permettre l’installation progressive des systèmes solaires à eau chaude dans les habitations. En principe, une part de telles systèmes est susceptible à la production locale, laquelle, avec les services d’installation et entretien, aurait lieu dans le cadre du système de monnaie locale établi par chaque projet individuel.  

 



 Premier bloc : Section 2.

 Premier  bloc : La pauvreté et la qualité de vie.


Table matières pour le Diplôme du Développement Intégré  (D.Dév.Int).

 Liste des mots clefs.

 Liste des références.

  Schéma du cours.


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