ONG Stichting Bakens Verzet (Une Autre Voie), 1018 AM Amsterdam, Pays Bas.

 

01. Cours e-learning : Diplôme de Développement Intégré (Dip. Dév.Int)

 

Édition 05: 13 Décembre, 2010.

Édition  16 :18 Octobre, 2014.

Trimestre 2.

 

 

SECTION B : LES SOLUTIONS AUX PROBLÈMES.

 

 

Valeur attribuée : 06 points sur 18

Travail prévu : 186 heures sur 504

 

Les points ne sont attribués qu’après le complètement réussi de l’examen consolidé pour la Section B : Les Solutions aux Problèmes.

 


 

Quatrième bloc: Les structures à créer.

 

Valeur attribuée : 03 point sur 18

Travail prévu : 96 heures sur 504

 

Les points ne sont attribués qu’après le complètement réussi de l’examen consolidé pour la Section B : Les Solutions aux Problèmes.

 


 

Quatrième bloc: Les structures à créer.

 

Section 3: Les structures financières. [24 heures]

 

20.00 heures :Les structures financières.

04.00 heures : Rédaction rapport.

 


 

Section 3: Les structures financières. [24 heures]

 

20.00 heures :Les structures financières : analyse.

 

1. Les concepts de base - introduction. [ 2.5 heures]

2. Les concepts de base - approfondissement. [ 2.5 heures]

3. Les systèmes des monnaies locales - introduction [ 2.5 heures]

4. Les systèmes des monnaies locales - approfondissement [ 2.5 heures]

5. Les systèmes des micro -crédits sans intérêts - introduction.[2.5 heures]

6. Les systèmes des micro -crédits sans intérêts - approfondissement[2.5 heures]

7. Les systèmes coopératifs d’achat - introduction. [2.5 heures]

8. Les systèmes coopératifs d’achat - approfondissement. [2.5 heures]

 


 

20.00 heures :Les structures financières : analyse.

 

5. Les systèmes des micro -crédits sans intérêts : introduction.[2.5 heures]

 

Les structures coopératives de micro -crédits sans intérêts prévues du Modèle de Développement Intégré sont innovatrices. Elles s’entendent complémentaires aux structures de monnaie locale décrites aux cours des sessions précédentes dans le cadre desquelles elles sont gérées. Elles sont tout à fait différentes de celles décrites par le vainqueur du Prix Nobel Muhhamad Yunus dans son livre Banker to the Poor, (Public Affairs, New York, 2003) en relation à sa Banque  Grameen. Pour lire un sommaire du livre du Yunus voir Banker to the Poor, The Economist, Get Abstract, 2007.  Récemment, soit Yunus que son travail ont été sujets à des analyses plus critiques qu’au passé. La critique couvre les méthodes brutales appliquées pour obtenir le remboursements des micro-crédits,  l’application de taux d’intérêt élevés, et la déclaration fausse des taux de défaut, souvent rapportés au dessous de deux pourcent. Le documentaire TV Caught in Micro-debt  du programme Brennpunkt de la National Norwegian Television, Oslo, fut transmis le 30 Novembre, 2010. La version originaire, in Norvégien, en est disponible avec le titre  Fanget i Mikrogjeld.  Des suggestions faites au cours du film relatives à l’abus éventuel de la part de Yunus de donations financières reçues de la Norvège ont été officiellement rectifiées par le gouvernement Norvégien. Le film fait voir toutefois le système de fonctionnement de la banque Grameen et les conséquences qu’il a sur les clients les plus pauvres. Le Ministre Norvégien responsable du Développement et de l’Environnement a “quitté son poste” à la fin de Mars 2012, et le gouvernement Norvégien  “ne financera plus de nouvelles MFIs [ institutions de micro-finance] ” (T.Heinemann, No more financing of MFIs, NRK Brennpunkt, Oslo, 19 Juin, 2012.)

 

“There has been a collective delusion that microfinance and its link to entrepreneurial activity is a powerful tool to alleviate poverty despite little evidence to show that this model works.” (Parminder Bahra, Microfinance : Is Grameen Founder Muhammad Yunus a Bloodsucker of the Poor?, The Source, Wall Street Journal, New York, 6 Décembre, 2010.)

 

Dans sa thèse de Ph. D. Enslaving Development : An Anthropological Enquiry into the World of NGO, (Chapitre 8 pp. 267-303), (Université de Durham, Durham 2010) M.Mannan explique comment les idées néolibérales du marché ont pu «coloniser »  le secteur du développement en Bangladesh. « Le microcrédit n’a pas fait beaucoup pour améliorer le bien-être des femmes. Il n’y a que libéré l’élite de leurs obligations religieuses et sociales envers les pauvres et les femmes besogneuses. » (p. 300 – traduction de la Bakens Verzet).

 

À la page 286 Mannan cite un client de la BRAC :

 

“Vous êtes venu nous aider. Pourquoi est-ce que vous demandez des intérêts?” 

 

À la page p. 298 :

 

“J’ai accepté de l’argent pour devenir riche;  la félicité est disparue.”

 

La conclusion 1 prudente d’un rapport compréhensif sur la micro-finance spécifique à l’Afrique subsaharienne constate :

 

“We conclude that some people are made poorer, and not richer, by microfinance, particularly micro-credit clients. This seems to be because: they consume more instead of investing in their futures; their businesses fail to produce enough profit to pay high interest rates; their investment in other longer-term aspects of their futures is not sufficient to give a return on their investment; and because the context in which microfinance clients live is by definition fragile.” (Stewart, R. and others, What is the impact of microfinance on poor people? A systemic review of evidence from sub-Saharan Africa, EPPI Centre, Social Science Research Unit, Université de Londres, Londres, 2010. ISBN 978-1-907345-04-3.)

 

Une analyse des résultats de l’application du concept de “l’inclusion financière” des pauvres  se trouve à  M. Bateman Why Doesn’t Microfinance Work? The Destructive Rise of Neoliberalism, Overseas Development Institute (ODI), Londres, Juillet 2010. (Présentation du livre). Livre : Zed Books, Londre, 2010. ISBN 978-1-848133327.

 

“A microfinance customer is overindebted if he/she is continuously struggling to meet repayment deadlines and structurally has to make unduly high sacrifices related to his/her loan obligations”. (Schicks, J., Over-indebtedness in microfinance – An empirical analysis of related factors on the borrower level, Université Libre de Bruxelles, Solvay Brussels School of Economics and Management, Centre Émile Bernheim, CEB Working Paper 12/017, Bruxelles, 2012, p. 3.) Appendix 2 (p. 38) of the Schicks paper lists the borrower sacrifices and acceptability levels :

 

“1) Reduce food quantity/quality (cut down eating)

2) Reduce education (e.g. taking children out of school)

3) Work more than usual (e.g. take additional labor, work longer hours, on Sundays, and when ill)

4) Postpone important expenses (e.g. for health, housing, business assets etc.)

5) Deplete your financial savings (e.g. money in the house or in a savings account)

6) Borrow anew to repay (take an additional loan from another lender)

7) Sell or pawn assets (e.g. jewelry, cattle, productive or household assets)

8) Seizure of assets (MFI takes property by force to make up for missed payment)

9) Use family/friends' support to repay

10) Suffer from shame or insults (also gossip about you/exclusion from a contract)

11) Feel threatened/harassed by peers/family/loan officer

12) Suffer psychological stress yourself or in your marriage

13) Other

Respondents ranked the acceptability and frequency of each sacrifice on a scale from 1 to 4.

■ Easily acceptable, Only just acceptable, Not really acceptable, Not acceptable at all.

■ Once in past year, 1-3 times in past year, > 3 times but not often, Frequently in past year.”

 

La critique du Bateman est prise sérieusement en considération dans l’article The Micro-Finance Illusion : The Post 2015 Development Agenda Should Rethink its Development Approach for Local Financing, publié par le Global Policy Forum à travers le United Nations Non-Governmental Liaison Service, New York, 14 Février, 2013.

 

L’approche officielle au financements de microcrédit pour profit contre les intérêts des plus pauvres est finalement en cours de révision. Claire Provost se demande si l’histoire du microcrédit non fut que “a convenient guise, at least for some, to pursue personal gain and other aims” (The rise and fall of microcredit, The Guardian, Poverty Matters Blog,  Londres, 21 Novembre, 2012.)

 

En plus, “all impact evaluations of microfinance suffer from weak methodologies and inadequate data” (Duvendak, M. et al, What is the evidence of the impact of microfinance on the well-being of poor people?, Rapport 1912, EPPI Centre, Social Science Research Unit, Institute of Education, Université de Londres, Londres, Août, 2011 pour le Department for International Development. (ISBN 978-1-907345-19-7), conclusions p. 4). À la page 75, les auteurs dissent :

 

“Microfinance activities and finance have absorbed a significant proportion of development resources, both in terms of finances and people. Microfinance activities are highly attractive, not only to the development industry but also to mainstream financial and business interests with little interest in poverty reduction or empowerment of women, …  it remains unclear under what circumstances, and for whom, microfinance has been and could be of real, rather than imagined, benefit to poor people.

 

Informations valables sur les taux d’intérêt appliqués par les institutions de micro-finance sono difficiles à trouver.

 

Comme un rapport a écrit de manière flegmatique : la “Collection of data is labor-intensive and depends on the willing cooperation of micro-lenders who might occasionally find the publication of their pricing specifics embarrassing.” (Rosenberg, R. et al, Microcredit Interest Rates and Their Determinants 2004-2011, Consultative Group to Assist the Poor (CGAP) et ses partenaires, Washington, Rapport 7, Juin, 2013, p. 4)

 

La Micro Finance Transparency, Lancaster (PA), toutefois présente des informations sur 17 pays dans leur [Information on microfinance interest rates]  All countries : Introduction. Au moment d’accès le 24 Juillet 2013, les informations suivantes sur le pays avec les marchés les plus importants pour le micro-finance furent mises à disposition. Il y a une variation très importante entre les institutions de micro-finance. Quelque fois, mais pas toujours, cela dépende de la source originaire des financements. Les financements du marché commercial coûteront d’habitude plus chers que ceux fournis dans le cadre de programmes d’aide au développement. En général, plus réduit le montant du financement, plus élevé le taux d’intérêt. La liste suivante démontre la variation typique des taux pour le financement de montants faibles. Quelques taux sont plus élevés encore. Ils ont été escomptés.

 

1. Inde  :  23% - 40%.

2. Ethiopie:  14% - 38%.

3. Philippines : 20% - 200% (jusqu’à 450% pour les montants très réduits).

4. Colombie : 25% - 43%.

5. Kenya : 20% - 50% (pour montant très réduits les taux peuvent être supérieurs au 50%)

6. Ghana : 45% - 150% ((pour montant très réduits les taux peuvent être supérieurs au 50%)

7. Cambodge : 3% - 40%.

8. Bolivie : 20% - 70%.

 

Des informations manquent toujours pour beaucoup de marches importants pour le microcrédits, tells par exemple ceux du Bangladesh, du Méxique et du Nigéria.

 

Jusqu’à quel point la micro-finance pèse sur les structures sociales au Bangladesh est traité en détail par D.Hulme et M. Maitrot, dans Has Microfinance Lost its Moral Compass?, (Brooks World Poverty Institute, Working Paper 205, Université de Manchester, Manchester, Août 2014) :

 

“..the compelling narrative  [in Western media] of the success of microfinance–of millions of heroic and entrepreneurial women lifting themselves and their children out of poverty (and into relative affluence) through small loans and self-employment- is not supported by serious evaluations of microcredit.” (p.5).

 

“…for poor households a small loan from an MFI is the beginning of a long and winding road of increasing debt and, for some, over-indebtedness (a debt burden that cannot be serviced from household income). A majority of poor MFI clients reported through interviews and focus group discussions extreme livelihood compromises – sending children out to work, reducing quantity and quality of food and distress sales of essential productive assets. For some households weekly repayments to multiple MFIs had reached up to US$50 a week, a staggeringly high figure for people on rural wage rates in Bangladesh (Maitrot, 2013).” (p.7) [Texte en gras ajouté par Stichting Bakens Verzet]. Autres pressions utilisées citées par les auteurs pour obtenir les remboursements périodiques comprennent : le renvoyer à plus tard l’enterrement du mari, l’arrêter l’éducation des enfants et le faire de nouveaux contrats avec d’autres organisations de micro-finance pour pouvoir rembourser celui en cours. (p.7).

 

The Hulme and Maitrot paper contains some 50 references for further study.

 

J. Ghosh décrit les problèmes lies au secteur de la micro-finance commerciale et non, en particulier des groupes autonomes ( self-help groups SHG) dans son article Microfinance and the challenge of financial inclusion for development, publié pour le Cambridge Journal of Economics, 13 Septembre 2013 par Oxford University Press, Oxford, 2013. 

 

La micro-finance dans les projets de développement intégré.

 

Les microcrédits aux termes du Modèle sont sans intérêts et sans frais en monnaie formelle, car ils sont gérés dans le cadre des systèmes de monnaie locale établies. Ils offrent une alternative valable à l’industrie des micro-finances pour profit.

 

Cette section se réfère aux systèmes de micro -crédit en général. Celle suivante 6. Les systèmes des micro -crédits sans intérêts : approfondissement traite la réalisation pratique des structures prévues.

 

Cliquez ici pour voir un schéma du cycle prévu des crédits sans intérêts.

Des micro -crédits sans intérêts recyclés de continu fournissent de l’argent formel nécessaire au développement des capacités productives dans la zone de chaque projet. La partie restante du développement est réalisée dans la cadre du système de monnaie locale établi. (Voir sections 3. Les systèmes des monnaies locales - introduction  et  4. Les systèmes des monnaies locales : approfondissement de ce bloc 4  du cours. )

Le capital disponible pour le recyclage continu en forme de micro -crédits est constitué:

a) Des contributions mensuelles faites des habitants dans le Fonds Coopératif de Développement Local.
b) Des fonds en compte capital dont l’on n’a pas immédiatement besoin.
c) Des remboursements des micro -crédits déjà concédés.
d) Du fonds d’entretien à long terme.
e) Du fonds pour le remplacement des biens en capital qui se développera suite au remboursement,  cas échéant, du capital initial à distance de dix ans.  

Le système de micro -crédit prévu sera établi au cours d'un atelier Moriasien décrit à la section suivante 6. Les systèmes des micro -crédits sans intérêts : approfondissement. Il peut fonctionner dans le cadre des structures sociales administratives à trois niveau établies du projet, ou, cas échéant, si les populations le préfèreront, à travers des structures parallèles spécifiques à trois niveaux.

Voici un graphique typique du développement sur 10 ans du système des micro- crédits sans intérêts. Le graphique montre les nouveaux crédits émis chaque trimestre. Le calcul du montant se trouve au file Excel « calcul des micro -credits. » Le montant en capital versé des populations dans le Fonds Coopératif  de Développement Local, au net des frais et des réserves, est typiquement Euro 3.059.000. Au cas où l’on doive repayer le capital initial de Euro 3.750.000 à la fin du premier cycle de 10 ans d’activités, le montant au Fonds seul ne suffirait pas. Le montant du capital manquant est Euro 691.000. Ce montant sera au moins partiellement couvert des réserves accumulés. Au cas où les réserves ne soient pas suffisantes pour couvrir Euro 691.000, devrait-on augmenter légèrement les contributions mensuelles des populations au cours des derniers 18 mois de la période. Le Modèle suppose toutefois qu’au moins une part du capital initial soit en forme de don.

 

En principe, donc, les contributions mensuelles faites de familles sont organisées de manière à ce que le montant en capital accumulé dans le Fonds Coopératif de Développement de chaque projet au cours de la première période de dix ans de gestion des structures plus les réserves accumulés soit plus ou moins celui du capital initial originaire contribué des bailleurs de fonds. Cela veut dire, au cas où le capital initial est versé en forme de financement sans intérêts,  qu’il puisse être remboursé des populations à distance de 10 ans.

 

Au cours de la première période de 3-4 ans de gestion, les contributions des populations restent plutôt réduites – de l’ordre de Euro 0,60 par personne par moi. À main que la qualité de vie dans les zones des projets s’améliore, la contribution mensuelle peut être augmentée peu à peu selon les exigences comptables, pour arriver à Euro 0,85- Euro 0,90 par personne par mois.

Il est évident que plus élevée la contribution mensuelle, plus les fonds disponibles pour recyclage en forme de micro -crédits sans intérêts. Les structures financières sont gérées des populations elles-mêmes, qui décident combien demander de temps en temps aux familles en forme de contribution mensuelle.  Les structures de sécurité sociale décrites à  5. La structure à trois niveaux de sécurité sociale de la section 2 de ce bloc 4 du cours, couvrent les exigences des familles les plus besogneuses.

Ce cycle est illustré au schéma l’utilisation du crédit originaire.

Le système de micro -crédit présenté ici est différent aux autres déjà connus, par exemple celui de la Banque Grameen au Bangladesh. C'est le capital des remboursements du don ou du crédit initial (“seed fund”) et les réserves à long terme que seront utilisés pour financer le système des micro -crédits. Cet argent,  «remboursé » mensuellement par les familles, est rendu disponible, sans intérêts, pour être recyclé de continu parmi les habitants.

Lorsque, à l'échéance de l’éventuel crédit décennal, le capital initial est remboursé, les usagers continueront à verser leurs contributions mensuelles dans le Fonds Coopératif de Développement Local pour construire le capital nécessaire au financement d'extensions au système et pour le remplacement des biens en compte capital après 20-30 ans. Cet argent, qui formera un montant important, devient lui aussi disponible pour des micro -crédits sans intérêts. Il peut circuler dans la zone du projet jusqu'au moment où il ne deviendra nécessaire à couverture des investissements et/ou remplacements en compte capital. Au cas où le crédit initial est en forme de don, les fonds accumulés sur les premiers dix ans resteront dans le Fonds Coopératif de Développement Local et les habitants ne subiront aucune réduction provisoire du montant disponible pour financer  les micro crédits.

Le système permet une combinaison de formes de financement. Par exemple, lorsqu’une partie du financement initial fusse en forme de don, peut-on en principe faire financer la solde du montant du projet à travers des prêts contre intérêts («soft loans »). Toujours à condition que le montant total à rembourser à la fin de la première période de dix ans de gestion ne supère pas le capital initial total. Cette option est toutefois retenue sujette à de la critique éthique, car dans la pratique, les bailleurs de fonds qui fournissent des fonds en forme de don finissent par financer les intérêts demandés des autres bailleurs de fonds qui ont prêté des fonds contre intérêts.  

En préparation aux remplacement à long terme des systèmes de biens en compte capital ou pour des extensions aux systèmes mêmes, peut-on coordonner la rentrée de blocs de micro -crédit à fin que l'argent nécessaire aux investissements en capital à long terme soit disponible dès qu'on en n’ait besoin.

De cette manière, l'argent pour les micro -crédits est généré par les usagers eux-mêmes dans le cadre de chaque projet. Il appartient par conséquence aux usagers. Il restera sans intérêts et continuera à circuler dans l'économie locale. Les frais de gestion  sont exprimés dans les monnaies locales SEL -LETS à fin d'éviter toute fuite financière du système local.

Les frais de la récolte des versements et de la distribution des informations seront elles aussi payées dans les monnaies locales SEL  -LETS. La structure de gestion de la monnaie locale deviendra elle-même membre régulier des systèmes SEL -LETS. Elle pourra par exemple se servir de ses crédits SEL -LETS gagnés à travers ses services pour acheter des produits et/ou services locaux pour ensuite les distribuer hors des systèmes locaux contre de l'argent formel.

Le but du système coopératif des micro -crédits sans intérêts est de permettre aux individus, aux familles et aux coopératives locales qui ont besoin d'augmenter leur production, mais qui n'ont pas d’accès à de l'argent formel pour la couverture de leurs investissements en compte capital, d'obtenir des micro -crédits sans intérêts pour l'amélioration de la productivité de l'économie locale. Le système de micro -crédits se n'applique donc qu'aux investissements qui doivent nécessairement être faits pour de l'argent formel hors des systèmes des monnaies locales SEL -LETS.

Par exemple, une femme pourrait avoir besoin d’une machine à coudre pour faire des vêtements. Puisque il n’y aurait pas (probablement) de production de machines à coudre dans la zone du projet, la femme aurait besoin de la monnaie formelle pour en achêter une hors de la zone du projet. Cet argent-là serait mis à sa disposition en forme d’un micro crédit sans intérêts.  Elle vendra quelques-uns des vêtements qu’elle produira hors de la zone du projet pour de la monnaie formelle pour gagner l’argent formel nécessaire au remboursement de son micro -crédit. Elle serait libre de vendre la partie restante de sa production de vêtements dans la cadre du système de monnaie locale établi.

À main qu’elle remboursera son micro -crédit, le capital repayé sera recyclé de nouveau pour faire d’autres micro -crédits et le capital initial circulera à répétition continue à l’intérieur de l’économie locale.

La période pour le remboursement des crédits sans intérêts variera de cas à cas. Quelques investissements généreront plus de biens et/ou services susceptibles à être vendus hors des systèmes de monnaie locale SEL -LETS que d'autres. L'argent formel ainsi gagné est appliqué au remboursement des micro -crédits. La vente d'une part de la production pour de l'argent formel sera la condition précédente à la concession des micro -crédits. La vitesse des remboursements se variera entre quelques mois et quelques années. Le taux du remboursement doit être toujours réellement possible. Le système est coopératif et sans intérêts pour avancer la condition  économique générale des communautés. Les financements sont gérés des populations, qui établiront avec les «bénéficiaires » une période raisonnable pour les remboursements.

Comme c'est le cas avec le système de la Banque Grameen au Bangladesh, les candidats qui avancent une demande pour un micro -crédit devront présenter 3-4 amis qui acceptent co-responsabilité joint et unique à couverture du micro -crédit selon les échéances désignées.

Puisque les micro -crédits sont autofinancés par les communautés à travers leurs virements dans le Fonds Coopératif de Développement Local, les priorités pour la concession des financements dépendront aux décisions des communautés. Ceci est particulièrement important en présence de situations de conflit d'intérêt du moment qu'on ne dispose pas de fonds suffisants pour honorer toutes les applications de financement avancées.

Les micro -crédits seront concédés au niveaux des commission réservoir, des commission forage, et au niveau de la direction centrale. Exactement quel pourcentage du capital sera mis à disposition à chaque niveau sera décidé  pendant l’atelier Moraisien pour le formation du système. D’habitude peut-on attendre un rapport de 60% au niveau des commissions réservoir, contre 25% au niveau des commissions forage; et  15% au niveau central.

Les micro -crédits au niveau des commissions réservoir seront traités sous un point fixe à l’ordre du jour de chaque réunion de la commission réservoir  pendant laquelle on fera la récolte des contributions mensuelles des familles dans le Fonds Coopératif de Développement Local et au cours de laquelle les nouveaux micro -crédits seront «immédiatement » sur place distribués. Les soldes des comptes des membres seront transmis à la commission forage. Chaque commission réservoir a un délégué responsable de la gestion des micro -crédits. Il a aussi et un remplaçant.

Les micro -crédits au niveau des commissions forages seront traités sous un point fixe à l’ordre du jour de chaque réunion de la commission forage   pendant laquelle on fera la récolte des remboursement des micro -crédits déjà concédés et la distribution immédiate sur lieu du 25% des nouveaux fonds á disposition, qu´elles auront reçues des commissions réservoir. Chaque commission réservoir  a un délégué responsable de la gestion des micro -crédits . Il a  un remplaçant.

Les micro -crédits au niveau de la commission centrale (direction générale) seront traités sous un point fixe à l’ordre du jour de chaque réunion de la direction générale pendant laquelle on fera la récolte des remboursements des micro -crédits déjà concédés et la distribution immédiate sur lieu du 15% des nouveaux fonds á disposition qu´elle aura reçu des commissions forage. La direction générale du système est responsable d’ailleurs de la rédaction des statistiques relatives au système des micro -crédits et pour toutes les décisions relatives à la politique de gestion du système.

Les réunions pendant lesquelles les membres discutent de propositions pour financement avancées deviendront une caractéristique de la vie sociale des communautés. Puisqu'on attend que beaucoup des bénéficiaires des micro -crédits soient des femmes et des coopératives de femmes, est-il important que les femmes soient bien représentées pendant les réunions. L'une des justifications les plus importantes pour la formation des Clubs Santé est de créer des mouvements de femmes tels qu'elles puissent discuter de leurs exigences, développer leurs priorités et faire des propositions à l'occasion des réunions sur les micro -crédits et se doter d’une participation majoritaire auprès de toutes les structures de gestion.

Les règles de l'organisation des réunions sur les Micro Crédits seront déterminés pendant l´atelier organisationnel prévu.

Toutefois, à titre indicatif, les règles détermineront que:

1) Les financements soient faits pour permettre au membre bénéficiaire d'augmenter ses revenus et produire plus de biens et services.

2) Les biens et services dont il s'agit doivent être dans les intérêts généraux de la communauté et encourager des transactions dans les systèmes locaux SEL -LETS.

3) Quelques-uns des biens ou services dont il s'agit doivent être revendables au moins pour une période hors du système SEL -LETS local, à fin de gagner de l'argent formel pour permettre le remboursement des micro -crédits.

4) Les Micro -Crédits doivent promouvoir la circulation rapide d'argent formel dans le système local. Par exemple, l'argent formel pour construire un hôpital ne serait pas compris dans le projet, car l'hôpital ne crée pas de possibilités de recyclage financier rapide. D'autre part, les équipements pour faire le contrôle de la qualité des eaux potables se qualifient bien à un micro crédit car l'argent formel pour son achat peut être récupéré en demandant paiement (en argent formel) pour des analyses exécutées pour le compte des personnes résidentes hors de la zone du projet.

5) Une priorité spéciale sera accordée aux micro -crédits à faveur de la récolte et transport de compostage, urines, eaux usées, et pour l'établissement des centres destinés à la récolte, au stockage et à l’ “exportation” des ordures non organiques de la zone du projet.

6) Chaque bénéficiaire fournira au moins 3 amis ou membres de sa famille qui donneront leur garantie à la couverture du prêt et de son remboursement.

7)  Chaque bénéficiaire fournira au moins 1 ami ou membre de sa famille pour assurer la continuation de l’investissement au cas d’accident ou de maladie du bénéficiaire. ( Remerciements à Mme Angela Eikhout, Eindhoven, Pays Bas pour cette contribution).

Le montant de micro -crédits sans intérêts mis à disposition pendant la première période de dix ans sera au moins Euro 2.600 moyennement par famille.

Le fonds di micro- crédit et les émergences.

 

Comment fonctionnera le fonds coopératif de micro -crédit au cas d'une période de sécheresse étendue?  Le projet crée des structures sociales, financières, productives et de service. Ces structures sont permanentes. Elles seront gérées par la Coopérative de Gestion Permanente du Projet; et elles resteront, à condition de continuation de la présence humaine dans la zone du projet, en place, même au cas d'une émigration provisoire de la population et son retour suite à la période de sécheresse.

 

La situation du fonds coopératif lui-même dépendra des décisions prises des responsables de sa gestion. Il est raisonnable de prévoir des difficultés au cas d'une période de sécheresse extrêmement prolongée soit en ce qui concerne le flux des paiements mensuels des familles dans le fonds, soit avec les remboursements des micro -crédits.

 

Le fonds est coopératif. Si l'on arrivera au point où, à cause des problèmes de force majeure, les familles ne peuvent plus faire leurs contributions mensuelles, les responsables de la gestion du fonds peuvent bien décider d'arrêter provisoirement l'obligation de faire les paiements. Ou de laisser aux familles la décision volontaire de faire ou de ne pas faire leurs contributions.  En tout cas, le montant dans le Fonds y resterait. Par principe, le Fonds restera intact et continuera à être recyclé de façon régulière. Seulement, le montant dans le Fonds ne s'augmentera que plus lentement d’habitude, et peut-être ne s’augmentera-il plus. Là où le projet est financé à travers un financement initial sans intérêts, il se peut que le montant disponible pour le remboursement du financement à distance de 10 ans ne soit plus suffisant à couvrir le financement entier. D'autre part, au cas d'une période productive suite à celle de la sécheresse, la gestion du fonds pourra exiger une augmentation de la contribution mensuelle pour récupérer le temps perdu.   

 

Autre chose encore est la difficulté en période de sécheresse des bénéficiaires de repayer leur micro -crédits comme prévu; compte tenu même des obligations individuelles et conjointes du bénéficiaire et ses trois garants. 

 

Une telle situation sera sujette à la décision des responsables de la gestion du fonds, nommés de la Commission Centrale de la Coopérative de Gestion. En présence de force majeure à cause de sécheresse prolongée, la logique dirait que les bénéficiaires (et leurs garants) reçoivent plus de temps pour effectuer leurs remboursements. Cela signifierait  un ralentissement de la vitesse de recyclage des micro -crédits et un taux de développement dans la zone du projet plus lent du prévu. Mais le montant disponible au fonds resterait toujours intact.

 

Une dernière possibilité à considérer est que la situation dans la zone du projet est, à cause par exemple d’une période de sécheresse prolongée, tellement critique que les responsables de la gestion du Fonds décident de rembourser à peu à peu de l'argent qui se trouve dans le Fonds mensuellement aux familles à couverture des frais supplémentaires de l'achat d'eau potable et des aliments. Cela voudrait dire que les (peu de) remboursements en compte capital effectués des bénéficiaires dans une situation tellement difficile, seront redistribués parmi tous les habitants ou parmi ceux qui plus en auront besoin. Le Fonds est utilisé dans un tel cas comme un Fonds local d'Émergence. Les conséquences d'une telle utilisation dépendront  des réactions des donateurs et bailleurs de fonds et de la possibilité réelle et juste de recouvrement tenu toujours compte de la nature solidaire et coopérative du fonds.

 

Dans la situation la plus pire imaginable, l'on se trouvera après du temps sans plus d’argent dans le fonds. Mais la structure du Fonds resterait en place. Dès que la situation climatique locale s'améliore, les familles recommenceront à faire leurs contributions mensuelles dans le Fonds. À distance de dix ans, il sera de nouveau au complet.

 

1. Recherches.

 

Sur deux pages faites une comparaison détaillée entre les structures des micro -crédits sans intérêts prévues du Modèle de Développement Intégré et celles des Agences de Micro -Crédit du type Grameen Banque. Faites une introduction brève. Discutez les causes des frais et intérêts élevés prévus des système traditionnels et comment ils ont éliminés à travers les structures ici décrites. Discutez le contraste entre le Micro -Crédit vue comme «affaire » et le système Coopératif prévu. Discutez la nature et la différences des publics cibles bénéficiaires et les aspects de leur exclusion (systèmes traditionnels) et non -exclusion (Modèle) des bénéfices du système. Discutez les aspects de la fuite indirecte des fonds de la zone du financement (système traditionnel) et le blocage de telle fuite (Modèle). Terminez votre travail avec une conclusion.     

 

2. Opinion.

 

Sur deux pages utilisant les résultats de votre travail précédent, faites une présentation détaillée du système aux représentants de la société civile de votre zone et enregistrer leurs réactions.

 

3. Opinion.

 

Au Modèle de développement intégré prévoit-on une période moyenne de remboursement de deux ans. Après avoir en parlé avec les populations de votre zone,  expliquez sur une page quelle période moyenne de remboursement on peut prévoir dans votre zones, et les conséquences sur le recyclage continu des fonds.

 

4. Recherches.

 

Sur une page expliquez aux organisations de femmes dans votre zone la gestion à long terme des fonds à cycles de 20 ans. Quelles y sont leurs réactions ? 

 



 Quatrième bloc :  Section 3: Les structures financières.

 Quatrième  bloc : Les structures à créer.


Table matières pour le Diplôme du Développement Intégré  (Dip.Dév.Int)

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«L’argent n’est pas la clef qui ouvre la porte au marché mais la clenche qui la barre. »

Gesell Silvio, «The Natural Economic Order »

Version anglaise révisée, Peter Owen, Londres 1948, page 228

 

“Poverty is created scarcity” (La pauvreté est la privation construite)

Wahu Kaara, point 8 of the Global Call to Action Against Poverty, 58th annual NGO Conference, United Nations, New York 7 Septembre 2005.


 

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