ONG Stichting Bakens Verzet (Une Autre Voie), 1018 AM Amsterdam, Pays Bas.

 

Édition 06 : 29 Août, 2010.

Édition 19 : 01 Août, 2014.

 

01. Cours e-learning : Diplôme de Développement Intégré (Dip. Dév. Int)

 

Trimestre 1.

 

 

SECTION A : LES PROBLÈMES DU DÉVELOPPEMENT.

 

 

Valeur attribuée : 04 points sur 18

Travail prévu : 112 heures sur 504

 

Les points ne sont attribués qu’après le complètement réussi de l’examen consolidé pour la Section A : Problèmes de Développement.

 


 

Deuxième bloc : Les problèmes à résoudre.

 

Valeur attribuée : 02 points sur 18

Travail prévu : 55 heures sur 504

 

Les points ne sont attribués qu’après le complètement réussi de l’examen consolidé pour la Section A : Problèmes de Développement.

 


 

Deuxième bloc : Section 1 : Analyse des objectifs du Millénaire.

 

Valeur attribuée : 01 point sur 18

Travail prévu : 22 heures sur 504

 

Les points ne sont attribués qu’après le complètement réussi de l’examen consolidé pour la Section A : Problèmes de Développement.

 

[18.00 Heures] Analyse objectifs du Millénaire.

[04.00 Heures] Rapport sur la Section 1 du Bloc 2.

 


 

Section 1. Analyse des objectifs du Millénaire. [18 heures]

 

[18.00 Heures] Analyse objectifs du Millénaire.

 

00. Sommaire objectifs du Millénaire.

01. Réduction de l’extrême pauvreté et de la faim.

02. Assurer l’éducation primaire à tous.

03. Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

04. Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans.

05. Améliorer la santé maternelle.

06. Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies.

07. Cible 09 : Assurer un environnement durable.

07 Cibles 10 et 11 : Eau , assainissement  et taudis.

08. Mettre en place un partenariat pour le développement.

 


 

Section 1. Analyse des objectifs du Millénaire. [18 heures]

 

[18.00 Heures] Analyse objectifs du Millénaire.

 

06. Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies.  (Au moins deux heures de travail).

 


 

Votre diapositive de référence: Combattre le VIH/sida, le paludisme, le tuberculose et d’autres maladies.

 


 

L’objectif 6 des Objectifs du Millénaire traite la lutte contre le VIH/sida, le paludisme, le tuberculose et d’autres maladies.

 

Au sujet de la santé en général, lisez de nouveau vos notes à la section 1 du bloc 1  analyse santé et assainissement   et  approfondissement santé et assainissement du cours. Voir aussi la section 04. Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans , qui couvre entre d’autre la question de la malaria et de la rougeole. 

Une bonne référence générale aux approches intégrées aux questions de la santé et leur rapport avec le milieu et le climat est Costello A. et al, Managing the health effects of climate change, Lancet (The) Vol. 373, Issue 9676, pp. 1693-1733 with University College London (Institute for Global Health Commission), Londres, 2009.  [Enregistrement est nécessaire pour obtenir accès gratuit].

On remarque que elle manqué aux Objectifs du Millénaire “toute mention de NCDs [maladies non-transmissibles].

 

« …le fardeau et la menace que les maladies non transmissibles représentent à l’échelle mondiale constituent l’un des principaux défis pour le développement au XXIe siècle, en ce qu’il vient remettre en cause le développement social et économique dans le monde entier et compromettre la réalisation des objectifs de développement arrêtés sur le plan international » ( Paragraphe 1 de la Déclaration politique de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles, Point 117 de l’ordre du jour, Suite donnée aux textes issus du Sommet du Millénaire,  Déclaration A/66/L.1, New York, 16 Septembre, 2011.)

 

Cependant les maladies non-transmissibles dans leur ensemble causent presque deux tiers des cas de mortalité au monde !

 

« .. selon l’OMS, près de 36 millions des 57 millions de décès enregistrés dans le monde en 2008 étaient dus à des maladies non transmissibles, principalement des maladies cardiovasculaires, des cancers, des maladies respiratoires chroniques et le diabète, près de 9 millions de ces décès étant survenus avant l’âge de 60 ans et près de 80 % dans des pays en développement; »  ( Paragraphe 14 de la Déclaration politique de la Réunion de haut niveau de l’Assemblée générale sur la prévention et la maîtrise des maladies non transmissibles, Point 117 de l’ordre du jour, Suite donnée aux textes issus du Sommet du Millénaire,  Déclaration A/66/L.1, New York, 16 Septembre, 2011.)

 

Pour les enfants au-dessous de 5 ans, les facteurs de risque des maladies non-transmissibles en 2010 furent toujours  la déficience du poids des enfants (12,4% des années-vie corrigées selon les incapacités [disability-adjusted life-years –DALYs] , manque ou insuffisance d’allaitement  (7.6%) et la pollution de l’air à cause de l’utilisation des combustibles fossiles à l’intérieur des ménages (6.3%). Pour les adultes, les maladies les plus importantes furent la pression élevée du sang, l’obésité, le diabète, l’abus de l’alcool et risques alimentaires.  (S.Lin et al, A comparative assessment of burden of disease attributable to 67 risk factors and risk factor clusters in 21 regions, 1990-2010 : a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2010, The Lancet, Vol. 380, numéro 9859, pp. 2226-2260, Londres, 15 Décember 2012. [Enregistrement nécessaire pour obtenir accès gratuit] ).

 

Le Rapport mondial sur le développement humain 2007-2008 du PNUD fournit les tableaux suivants :

06 Engagement en faveur de la santé : le pourcentage des immunisés contre le tuberculose et la rougeole ; taux de prévalence de la contraception..

08 Inégalités en matière de santé maternelle et infantile : les enfants «totalement immunisés ».

09.Prévalence du VIH, les mesures anti-paludisme, les cas de tuberculose, utilisation de préservatifs.  

 

L’objectif 6 contient 2 cibles (VIH/sida et les autres maladies), et bien 7 indicateurs.

 

1. Opinion.

 

Sur une page, tenant compte de votre travail précédent,  expliquez pourquoi, à votre avis, on semble donner tellement d’importance à cet objectif ?

 

La section VI : « Santé et développement durable », articles 53-57, du Plan d’Application du Sommet Mondial pour le développement durable traite les objectifs  du Millénaire relatifs à la santé.

 

L’article 53, déjà objet de discussion à la section 04. Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans),   lit : «...........Les objectifs du développement durable ne peuvent être atteints qu’en l’absence d’une fréquence élevée des maladies débilitantes, tandis que l’amélioration de la santé de l’ensemble de la population exige l’éradication de la pauvreté. Il y a un besoin urgent de s’attaquer aux causes des maladies, y compris à celles qui sont liées à l’environnement, et à leurs effets sur le développement, en accordant une attention toute particulière aux femmes et aux enfants, ainsi qu’aux groupes vulnérables de la société, comme les handicapés, les personnes âgées et les populations autochtones. » 

L’art. 53 prévoit, aux sub-paragraphes b), et  g),  

«  b) Promouvoir, à tous les niveaux du système de santé, un accès équitable et amélioré à des services de santé abordables et efficaces, y compris en matière de prévention, à des médicaments essentiels sûrs et ayant des prix abordables, à des services de vaccination et des vaccins sans danger et à la technologie médicale’.......

 

g) Cibler les efforts de recherche et en appliquer les résultats aux problèmes de santé publique prioritaires, en particulier à ceux qui touchent des populations prédisposées et vulnérables, par la mise au point de nouveaux vaccins, en réduisant l’exposition à des risques sanitaires, en élargissant l’accès, sur un pied d’égalité, aux soins de santé, à l’éducation, à la formation, aux thérapeutiques et aux techniques médicales et en combattant les effets secondaires d’un mauvais état de santé; » 

 

En ce qui concerne le cible 7 sur le VIH/sida, le Plan d’Application du Sommet Mondial pour le développement durable prévoit au paragraphe 55 :

 

«55. Mettre en oeuvre, dans les délais convenus, tous les engagements pris dans la Déclaration d’engagement sur le VIH/sida 34 adoptée par l’Assemblée générale à sa vingt sixième session extraordinaire, en mettant tout particulièrement l’accent sur la réduction de la prévalence du VIH parmi les jeunes, hommes et femmes, âgés de 15 à 24 ans, de 25 % d’ici à 2005, dans les pays les plus touchés et de 25 % à l’échelle mondiale d’ici à 2010, ainsi que de lutter contre le paludisme, la tuberculose et d’autres maladies, y compris :

 

a) En mettant en oeuvre des stratégies nationales de prévention et de traitement, des mesures de coopération régionales et internationales adoptées, et en créant des programmes internationaux afin de fournir une assistance spéciale aux enfants orphelins du VIH/sida;

 

b) En honorant les engagements d’allouer des ressources suffisantes pour soutenir le Fonds mondial pour la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, tout en promouvant l’accès au Fonds pour les pays qui en ont le plus besoin;

 

c) En protégeant la santé des travailleurs et en promouvant la sécurité du travail, par exemple en tenant compte, lorsqu’il convient de le faire, du recueil de directives pratiques sur le VIH/sida et le monde du travail de l’Organisation internationale du Travail, dans le but d’améliorer les conditions de travail;

 

d) En mobilisant des ressources financières publiques adéquates et en encourageant les apports financiers privés pour la recherche-développement, dans le domaine biomédical et de la santé, sur les maladies qui touchent les pauvres, tels le VIH/sida, le paludisme et la tuberculose, ainsi que pour la mise au point de nouveaux vaccins et médicaments. » 
 

2. Opinion.

 

Sur une page, décrivez pourquoi à votre avis la description des actions relatives au HIV/sida résulte, en comparaison avec celle d’autres objectifs et cibles, est tellement détaillée.

 

Mais les articles 53 et 55 seuls ne suffisent évidemment pas, car à la section VIII du Plan d’Application du Sommet Mondial pour le développement durable qui traite plus spécifiquement le développement durable pour l’Afrique, prévoit-on, à l’article 64 b)

 

« b) Rendre disponibles, d’une manière durable et abordable, les médicaments et la technologie nécessaires pour combattre et contrôler les maladies contagieuses, y compris le VIH/sida, la tuberculose, le paludisme et la trypanosomiase, ainsi que les maladies non contagieuses, y compris celles qui sont causées par la pauvreté; » 

 

“Since 2000, more than $70 billion of overseas development assistance has been spent for mass drug treatments and other allied health interventions, such as antimalarial bednets, health education, and other health system strengthening measures.” (Hoetz, P. : Millennium Development Goal 6 : Measuring Progress, PLOS Medical Journals’ Blog, San Francisco, 02 Août, 2014.)

 

Le paiement direct des médicaments contre la malaria importés par les victimes pauvres porte à une réduction de leur pouvoir d’achat. Le paiement par le gouvernement national des médicaments importés est cause de fuite financière au niveau national, réduisant les fonds disponibles au gouvernement à couverture d’autres services sociaux. Puisque les médicaments et moustiquaires ne fournissent une protection contre la malaria sur une période brève, leur fourniture doit être systématique, portant à une fuite financière grave continue. Cela est cause d’une augmentation de la pauvreté plutôt qu`à une réduction. Surtout, le plus de médicaments distribués, la plus élevée la probabilité de développement de l’immunité des protistes (en particulier celui du Plasmodium Falciparum) aux médicaments mêmes comme A. Costello a décrit dans sa contribution Bed Nets for Malaria : Losing the Arms Race, Public Radio International (PRI), Minneapolis, Juillet 16, 2103, ou elle cist aussi la très pauvre qualité des moustiquaires fournies par l’industrie de l’aide internationale.

 

Malgré ce qu’on ait choisi de dire à l’article 64 b) dans les intérêts des multinationales de l’industrie pharmaceutique, la manière la plus efficace et économique pour combattre beaucoup de maladies infectieuses et surtout la malaria reste la mise en œuvre de mesures d’hygiène domestique et sociale de base. Elles comprennent l’élimination des eaux stagnantes, y comprise la récolte d’eau dans des récipients tels les pots à fleurs et les fossés. Le cycle de développement des moustiques dure de 5 jours à quelques semaines, selon la sorte et l’environnement. Au cas de manque d’eau dans les zones résidentielles où elles puissent se reproduire, les moustiques doivent-elles venir à vol des zones aux alentours. La portée de vol des moustiques peut arriver à quelques kilomètres. Toutefois celle de la plupart des espèces ne supère par quelques centaines de mètres du point de leur développement, surtout là où il y a peu de vente. Plusieurs espèces de poisson mangent les œufs et les larves des moustiques dans les zones stagnantes de rivières, lacs, étangs et réserves à eau. Les espèces adoptées à ce but doivent être natives de la zone, jamais introduites.

 

Moustiquaires de bonne qualité sans pesticides peuvent être fabriquées au niveau local dans chaque zone de projet de développement intégré.

 

Telles mesures sont faciles à réaliser aux termes du système de monnaie locale établi au cours de l’une des premières phases de l’exécution de chaque projet de développement intégré, en principe sans qu’on ait besoin de faire de paiements en Euros ou Dollars. Peut-être serait cela la raison du manque d’attention  dans le Plan d’Application du Sommet Mondial pour le développement durable aux actions effectives locales pour la réduction du nombre de cas de malaria. La réduction de la pauvreté comporte la réduction des cas de malaria, pas le traitement d’aussitôt cas que possibles en utilisant «les médicaments et la technologies » importés. 

 

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS),  y avaient-ils 219 million cas (enregistrés ?) de malaria en 2010, avec 660.000 morts. Les bactéries commencent déjà à devenir résistantes aux therapies à base de composites à base de artesiminin (ACTs). “Without an effective alternative treatment, widespread resistance to both components of ACTs would be disastrous….Further spread of resistant strains of malaria parasites, or the independent emergence of artesiminin resistance in other regions [outside the Mekong Delta region[ could jeopardize all recent gains in malaria control and have major implications for public health. ” (Antimicrobial Resistance : Global Report on Surveillance, OMS, Génève, 2014, p. 51.)

 

À noter que les observations précédentes ne signifient pas que les médicaments contre la malaria sont inutiles et ne doivent jamais être utilisés !

 

Le rapport Audit of USAid/Benin’s Efforts to Treat and Prevent Malaria, Office of the Inspector General, Audit Report 7-680-13-001-P, Dakar, 09 Novembre, 2012 contient des informations intéressantes sur comment on réalise telles initiatives.

 

Le projet y décrit fait partie de l’Initiative du Président [George W. Bush] contre la malaria [President’s Malaria Initiative ou PMI]  lancée en 2008. Pour le Benin, un pays avec 4.5 millions habitants, US$ 76.1 million fut concédé à John Snow Inc., Boston (41,6 million), Management Sciences for Health (MSH), Cambridge, Massachusetts (4.5 million) et Medical Care Development International (MCDI), Augusta, Maine (30 million).

 

Selon le sommaire  des résultats achevés  (à la page p. 2) :

 

“In FY 2011 the mission met its goals as defined in its performance plan report by purchasing 17,000 malaria treatment kits that were used by public and private hospitals and by more than 250 health workers. In support of comprehensive diagnostics, USAID/Benin contributed 600,000 rapid diagnostic tests toward the 3 million total national need, and 509,100 ACTs for uncomplicated malaria treatment to health facilities……

 

“…Additionally, results from Benin’s 2011-2012 Demographic Health Survey confirmed that USAID and donor efforts in the fight against malaria are having a significant impact. The number of households that own a bed net has increased from 25 to 80 percent in 5 years. The number of children under 5 who reported having a fever dropped by more than two-thirds, from 29 to 9 percent, indicating that prevention activities are reducing the number of new infections among children effectively.”

 

Telle conclusion ne semble pas confirmée dans le corps du rapport.

 

Voici quelques observations des auditeurs :

 

“All [of its] 1,048 community health workers were trained to treat simple cases of malaria, diarrhea (sic), and acute respiratory infections in children under 5. However, only 102 workers were taught how to use diagnostic tests. In 2011 none of the 39,259 suspected cases of malaria treated by the program’s community health workers were confirmed through diagnostic tests before the administration of antimalarial medication. This is not surprising since the 102 workers who knew how to use the tests were trained in January 2012—only 5 months before the project ended.” (p. 4)

 

“We were unable to verify any reported results for BASICS’ [Basic Support for Institutionalizing Child Survival ] malaria-related activities because neither MSH not its five subpartners maintained records.” Des 29259 traitements réclamés aucun ne fut vérifié. (p. 5)

 

“Some health centers do not report their inventory and consumption levels as required when they ask for more drugs…. inventory and consumption levels are not reviewed to determine whether the request is reasonable.” (p. 7)

 

At Sikecodji Health Center in Cotonou, the director said she did not understand why the mission continued to deliver bed nets if she and her staff could not distribute them to beneficiaries.” (p. 7).

 

In some cases, stock cards were inaccurate.”(p. 8)

 

In response to the February 2011 audit—which also discovered that nets were missing, diverted, or sold for profit—the mission was supposed to improve its monitoring and perform quarterly site visits. The former commodities logistics specialist reportedly visited the sites to monitor the project, but the mission could not provide documentation of these visits.” (p. 8)

 

The bags in which the bed nets were packed were not disposed of promptly… bags are collecting at health centers and could pose health and environmental risks.” (p.8)

 

“Activities Either Started Late or Not at All.” (p. 9)

 

“USAID/Benin has not worked intensively with MCDI and partners from the other projects to ensure that there is adequate collaboration.” (p. 10)

 

“the government [of Benin] had not been able to reimburse health centers because it was still putting a system in place to verify that only expenses for legitimate malaria cases qualified for reimbursement. The mission was aware of the possible adverse effects of this policy before it took effect and advised government officials to first study its implications, but the government did not. Failure to address the reimbursement problem will hinder PMI goals and jeopardize the program’s sustainability.” (p. 12)

 

Le seul montant “dépensé” sur ce volet du programme anti-malaria dans le petit Benin aurait suffit pour financer le développement intégré de presque 1 million de personnes, soit plus de 20% de la population du pays. On se demande d’ailleurs pourquoi on ait distribué pour utilisation avec des petits enfants des moustiquaires dont les seuls emballages pouvaient constituer un risque à la santé. 

 

Le rapport GAO-13-688, Washington, July 2013, du United States’ Government Accountablity Office (GAO) sur le programme PEPFAR, soit le President’s Emergency Plan for AIDS relief : Millions Being Treated, but Better Information Needed to Further Improve and Expand Treatment, est lui aussi très intéressant. PEPFAR est l’énorme initiative anti-AIDS lance par président George Bush Jr et ré-financée pour bien US$ 48 milliard en 2008 sur une période de 5 ans. Il s’agit d’un rapport à niveau élevé. Il est extrêmement critique, toutefois  le document doit être lu de manière analytique pour le comprendre. Le GAO a conclu que “GAO’s reviews of PEPFAR Treatment costs, results, and ARV drug supply chains have revealed limitations in the completeness, timeliness, and consistency of key program information. GAO also found important information lacking in PEPFAR program evaluations plans and results reporting.” Entendu que “Fully functioning monitoring and evaluation (M&E) systems are critical for tracking results and ensuring treatment program effectiveness…. OGAC [ Office of the U.S. Global AIDS Coordinator] has not yet established minimum standards [même à distance de dix ans !] for partner countries’ M&E systems, particularly relating to completeness and timeliness” (p. 14) confirmant ainsi que l’ “Evaluation of partner country supply chains reflect weaknesses in inventory controls and record keeping….”. Des analyses des dépenses n’ont été effectuées que dans 8 pays partenaires et même dans tels cas auprès d’une petite quantité de sites. (p. 17).

 

La définition donnée du PEPFAR du terme « rétention de programme » [programme retention]  est incroyable. “Retention, defined as the percentage of adults and children known to be alive and on treatment 12 months after starting treatment is used by OGAC and PEPFAR as a proxy for treatment program quality.” (p. 15) La plupart des patients souffrant du SIDA seraient toujours en vie à distance de seuls 12 mois même sans traitement ! Le rapport poursuit en disant que 20 sur les 23 équipes de pays PEPFAR auraient fourni des informations à ce sujet  dont  10 présentaient un niveau de  « rétention de programme » du 80% ou supérieur, mais que même les informations“ for this indicator are not always complete and have other limitations.”  Telles limitations comprennent “differing ways of ascertaining and defining treatment retention; lack of data for key populations at risk of contracting…. And minimal data on long-term retention (24 months after starting treatment.” À la fin du rapport le GAO écrit : “We provided a copy of this report [to the agencies involved] for review. We received limited technical information.”

 

La lutte contre le tuberculose :

 

“TB is terrifying. According to the WHO, it is the biggest infectious-disease killer, taking more lives than AIDS, cholera and other pandemics combined. But we have made matters worse. We have created Drug Resistant TB by our failure to ensure the complete six months of treatment. Incomplete and irregular treatment has led to successively worsening of disease forms, each more deadly than the last…..The EU spent $700 million on TB in one year alone. By 2015, there will be 1.3 million drug resistant cases, needing $16 billion to treat. 10 million children will be orphaned. In the next decade, the loss to the world's economy, due to TB in 22 high burden countries, will be $3.4 trillion. The brunt of the burden will be borne by low and middle countries… Huge amounts of funds have been poured into a bottomless pit. Global fund gave $3.8 billion to TB in 2012 alone. India revived $10 million from the Global Fund for increasing awareness. This funding should have led to better outcomes, i.e. improved case detection and decreased deaths. Unfortunately, this has not been so. Processes are documented, but not the results nor impact.” (Batre, s. Where Has All the Money Gone for Fighting Tuberculosis ?, Blog, Huffington Post, New York, 05 Juin, 2014.)

 

As a last “supplement”, article 100 of section X the Plan d’Application du Sommet Mondial pour le développement durable, which is about the “means of implementation” provides :

 

Comme dernier supplément au le Plan d’Implémentation, trouve-t-on à la section X du Plan d’Application du Sommet Mondial pour le développement durable sur les moyens de mise en œuvre trouve-t-on à l’art. 100, qui paraît remarquablement spécifique dans une mare de mots vagues:

 

«100. Traiter les problèmes de santé publique qui affectent un grand nombre de pays en développement, et de pays les moins avancés, spécialement ceux qui résultent du VIH/sida, de la tuberculose, du paludisme et d’autres épidémies, tout en notant l’importance de la Déclaration de Doha en ce qui concerne l’Accord sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC) et la santé publique 42 , déclaration dans laquelle il a été convenu que l’Accord sur les ADPIC n’empêchait pas et ne devrait pas empêcher les membres de l’OMC de prendre des mesures pour protéger la santé publique. Par conséquent, tout en réaffirmant notre engagement vis à vis de l’Accord sur les ADPIC, nous réaffirmons que cet Accord peut et devrait être interprété et mis en œuvre de manière à soutenir les droits des membres de l’OMC de protéger la santé publique et, en particulier de promouvoir l’accès de tous aux médicaments. » 

 

La “Déclaration sur l’accord sur les ADPIC et la santé publique” fut adoptée à Doha le 20 Novembre, 2001 à la fin d’une Conférence Ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce. Elle fut suivie par l’amendement de l’accord sur les ADPIC WT/L/641 du 8 décembre 2005 qui apporte un nouveau article 31 bis à l’accord Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce, du cycle d’Uruguay. Ce dernier fut reproduit à l'Annexe 1 C de l'Accord de Marrakech instituant l'Organisation mondiale du commerce, signé à Marrakech, au Maroc, le 15 avril 1994.

 

Dans la pratique l’amendement donne une possibilité aux pays les plus pauvres d’importer des produits pharmaceutiques faits sous licence dans d’autres pays (par exemple l’Inde) en dérogation partielle des licences originaires entre les propriétaires de la technologie et les fabricants en question. Le résultat est de mettre à la disposition des pays les plus pauvres des médicaments à un prix inférieur.

 

3. Opinion.

 

Sur deux pages écrivez un dialogue entre le directeur international d’une multinationale pharmaceutique qui a un partenaire fabricant produisant des médicaments sous licence en Inde, avec le Ministre de la Santé de l’un des pays moins développés et qui à son tour n’est pas trop convaincu de ses possibilités d’accéder aux termes de l’amendement du 8 Décembre  2005 aux médicaments fabriqués en Inde.

 

Le rapport Making the MDGs Work for All traite l’Objectif  6 du Millénaire aux pages 109 – 128.

 

Le HIV/sida.

 

On pense que la moitié de personnes avec HIV/sida est femme.

 

“ Un nombre important de femmes qui sembleraient à risque réduit à cause du fait qu’elles n’ont des rapports sexuels qu’avec leurs maris sont exposées au HIV là où la plupart des hommes achètent du sexe, qu’ils soient déjà mariés soit qu’ils doivent encore se marier. (p.112) {Traduction T.E.Manning].

 

“Le risque d’exposition des femmes au HIV/sida est augmenté de la pauvreté, de la malnutrition, des niveaux inférieurs d’éducation, de l’analphabétisme, du manque d’information sur le HIV/sida, du manque de connaissance de la sexualité et de l’incapacité de la discuter avec les partenaires sexuels, du manque d’autonomisation des femmes en général et du manque de la possibilité des prostituées de négocier des rapports sexuels avec leurs partenaires et leurs clients. (p.121) [Traduction T.E.Manning].

 

D’autre part trouve-t-on les femmes, y comprises les grand’mères  et les filles, qui sont responsables des soins pour les malades. Le temps y dédié est tel qu’elles n’ont ni le temps ni l’énergie pour les activités économiques nécessaires au soutien de leurs familles. (p. 123)

 

La malaria.

 

En ce qui concerne la malaria, 50.000.000 femmes deviennent enceintes chaque année dans les régions ou le paludisme est endémique. La moitié en habite  l’Afrique tropicale. L’infection malarique auprès des femmes enceintes porte à la morte de 10.000 femmes et de 200.000 enfants environ. Plus de la moitié de telles morts est due à l’anémie malarique grave. (Voir «Where and why  are 10 million children dying every year »  (The Lancet, Vol. 361, édition 9376, pp  2226-2234, Juin 2003) et «Knowledge into action for child survival » , The Bellagio Study Group on Child Survival, The Lancet, Vol, 363, édition 9380, pp. 323-327, Juillet 2003, cités au cours de votre analyse sur la mort des enfants à la section  04. Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans. )

 

Le tuberculose.

 

Le tuberculose en Afrique est la cause la plus importante de la mort de personnes avec HIV/sida.

 

“Plus de femmes meurent du tuberculose que de toutes les autres causes de morte maternelle ensemble. Du point de vue biologique les femmes sont  plus à risque du tuberculose que les hommes, et la progression de l’état d’infection au tuberculose actif est plus rapide au cas des femmes. Le tuberculose est la cause la plus importante de mort entre les jeunes femmes.” (p.114) {Traduction T.E.Manning]. À cause des structures sociales dominantes, aux femmes manquent  souvent des possibilités à l’accès aux centres de médication.

 

4. Opinion.

 

Essayez d’organiser sur une page à trois colonnes dont une pour le HIV/sida, une pour la malaria, et une pour le tuberculose, les actions locales qu’à votre avis pourraient être mises en exécution dans votre zone pour y réduire d’une manière importante les morts du HIV/sida, la malaria, et le tuberculose. 

 

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